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Violence

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Par le terme de violence est entendu un comportement agressif, d'hostilité envers une ou plusieurs personnes, portant une atteinte à l'intégrité de la personne et causant des dommages. La violence peut aussi se manifester par une contrainte imposée provoquant douleur, peine, voire des préjudices irréversibles.

La violence peut être :

  • désignée comme légitime, lorsque celui qui subi une violence, devenant victime, se défend par une riposte comme dans le cas de légitime-défense.
  • désignée non légitime, quand il s'agit d'une agression non motivée ou gratuite, ou motivée par des raisons n'ayant aucune justification valable (haine, avidité, jalousie sociale, rivalité, etc.).

Pour les libertariens, la violence peut recevoir une définition objective précise. Tout ce qui déplaît à quelqu'un ne peut être qualifié de "violence" : il n'y a violence que s'il y a agression physique[1] sur une personne ou atteinte directe à sa propriété. C'est le critère du consentement individuel associé à celui de l'initiation de la violence qui permet de qualifier une agression.

Violence-Etat.jpg

Sophisme de la violence nécessaire

Ce sophisme, qui peut être formulé ainsi : « s'ils usent de la violence, c'est qu'ils doivent avoir de très bonnes raisons » permet de justifier le terrorisme et plus généralement toute violence individuelle ou étatique. Par exemple, concernant le terrorisme islamique et sa minimisation par les intellectuels occidentaux :

C'est la pensée schizophrénique appliquée à la politique. On a vu ressurgir chez certains intellectuels le même type d'argumentation qui avait cours dans les précédentes glaciations [stalinienne puis maoïste] : la théorie de l'encerclement par l'impérialisme, l'érection de l'islam en «religion des pauvres», le ressentiment érigé en moteur de l'histoire, etc. (...) L'intellectuel «engagé» n'est rien d'autre qu'un militant dépravé, tenté de se faire pardonner, par un fidéisme sans limites, sa mauvaise conscience de n'être ni un pauvre ni un élu de l'histoire. (Jacques Julliard, 04/09/2017)

Voir aussi

Citations

  • La violence en elle-même n’a aucun caractère révolutionnaire. Historiquement, elle a plutôt été une arme entre les mains de la contre-révolution. Elle a plutôt servi à réprimer et à opprimer qu’à libérer... La violence n’a pas plus de contenu révolutionnaire que le bistouri n’a de contenu médical. (Jean-François Revel, Ni Marx ni Jésus, 1970)
  • Le démocrate-social s’imagine que la violence des hommes de l’État pourrait instituer une forme de "rationalité supérieure", alors que la violence c’est l’irresponsabilité, et qu’elle détruit forcément l’information pertinente. (François Guillaumat, La secte des adorateurs du marché)
  • L'alternative au marché, c'est la violence : je m'impose à l'autre par la violence, je dispose de sa personne et de ses possessions contre sa volonté. (François Guillaumat, Crise scientifique et crise intellectuelle, Lumière101, 11/02/2009)
  • La violence est le dernier refuge de l'incompétence. (Isaac Asimov)
  • Je n’hésite pas à dire que là où existe seulement le choix entre la lâcheté et la violence, il faut se décider pour la solution violente. (Gandhi, All Men are Brothers, 1958)
  • Le moyen décisif en politique est la violence. (Max Weber, Le savant et le politique)
  • La violence n’est évidemment pas l’unique moyen normal de l’État, — cela ne fait aucun doute — mais elle est son moyen spécifique. (Max Weber, Le métier et la vocation d’homme politique)
  • Si la violence ne résout pas ton problème, c'est que tu ne frappes pas assez fort. (Pierre Desproges)(humour)
  • Le mal ne se maintient que par la violence. (Gandhi)
  • La violence, ce n’est pas des coups de poing (...) ni même des coups de mitraillette. C’est tout ce qui dérange l’ordre harmonieux des choses, en commençant par le viol de la vérité, le viol de la justice, le viol de la confiance d’autrui. (Joseph Lanza del Vasto, Antenne 2, 1976)
  • Si le marché est régi par un principe organisateur qui exclut la violence, le capitalisme est moins dangereux que tous les autres régimes, puisque tous les autres régimes n’interdisent pas la violence, au contraire, ils l’institutionnalisent. La violence n’est pas proscrite dans nos sociétés, elle est un monopole que se réservent jalousement les hommes de l’État. (Christian Michel)
  • Les hommes sont si bêtes qu'une violence répétée finit par leur paraître un droit. (Helvétius)
  • En fin de compte, la politique est un domaine intrinsèquement gagnant-perdant et non-civilisé. La seule chose qui sépare le gouvernement de votre Lion's Club local, c'est la violence. (Bill Bonner, 04/09/2018)
  • L’utilisation immorale de la force est la source des problèmes politiques des hommes. Malheureusement, de nombreux groupes religieux, des organisations laïques et des psychopathes autoritaires soutiennent le recours du gouvernement à la force pour changer le monde. Même si les objectifs souhaités sont bien intentionnés – et même surtout quand ils sont bien intentionnés – les résultats sont lamentables. Les bons résultats recherchés ne se concrétisent jamais. Les nouveaux problèmes créés nécessitent encore plus la force du gouvernement comme solution. Le résultat net tient en l’institutionnalisation de la violence gouvernementale en la justifiant moralement pour des raisons humanitaires. (Ron Paul, discours d'adieu au Congrès, 14/11/2012)
  • Il y a deux forces opposées dans la vie publique : la coopération et la violence. La première domine le secteur privé et nos relations personnelles. Pour s'en sortir, il faut s'entendre. En matière de mariage, d'emploi et de commerce, nous recherchons les accords gagnant-gagnant – sinon, personne ne voudra faire affaire avec nous. La violence, en revanche, est réservée aux escrocs, aux psychopathes et aux gouvernements. On peut y ajouter tous les mythes enchanteurs que l'on veut, en fin de compte, le gouvernement utilise un gros bâton pour obtenir ce qu'il veut. (Bill Bonner, 07/11/2018)

Notes et références

  1. Ou menace d'agression, ou agression par personne interposée (par exemple le swatting).

Liens externes


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