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Lysander Spooner

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Lysander Spooner
Philosophe

Dates 1808-1887
Lysander Spooner
Tendance anarchiste individualiste, anarcho-capitaliste
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Lysander Spooner

Citation « Un homme autorisé à se choisir un nouveau maître après un intervalle de quelques années n'en est pas moins esclave. »
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Lysander Spooner (19 janvier 1808 - 14 mai 1887) est un anarchiste individualiste américain.

Biographie

Fils de fermier, Spooner devient instituteur en 1831 puis précepteur. En 1833, il part étudier le droit à Worcester (Massachussetts) au bureau des avocats John Davis (sénateur whig de 1845 à 1853) et Charles Allen (élu représentant du Free Soil Party en 1848).

En 1834, Spooner publie The Deist's Immortality and an Essay on Man's Accoutability for his Belief, un pamphlet anticlérical. En 1843, il publie un Essai sur la réforme du système bancaire où il défend une économie fondée sur la libre association et la coopération volontaire sans l'intervention de l'État.

À partir de 1844, Spooner entre en lutte contre les monopoles publics en les poursuivant en justice. Il fonde également une compagnie postale privée, The American Letter Mail Company, qui dessert Boston, New York et Philadelphie. Le prix de l'affranchissement pour une lettre est de six cents, contre le double pour la Poste d'État. Le succès est immédiat. Spooner, qui défend que tout homme a le droit naturel de travailler, entreprend des actions en justice contre le monopole. Les agents de Spooner sont arrêtés, ses clients soumis à diverses manœuvres d'intimidation. Ainsi, sa société est démantelée par ordre du gouvernement fédéral. En 1845, il prend publiquement position contre l'esclavage[1] et s'installe à Boston pour pratiquer le droit. Il y loue une chambre dans une pension de famille. Il gagne sa vie comme juriste, donnant des consultations ou préparant des dossiers. Il expose ses idées de lutte contre la pauvreté, provoquée selon lui par l'impossibilité où sont placés les pauvres d'emprunter pour acquérir terre ou moyen de production. Une libération du système d'émission des billets, jusqu'alors contrôlé par l'État selon la volonté des riches, permettrait aux pauvres d'emprunter. Il consacre ainsi ses énergies à contester le monopole monétaire du gouvernement et publie en 1852 An Essay on the Trial by Jury, où il affirme que les jurés, lors d'un procès, ne doivent pas appliquer les lois mais doivent juger selon leur conscience. Il établit le droit des êtres humains face à l'État et expose qu'il existe un droit universel à l'aune duquel la constitution doit être jugée. Se référant aux principes de la Magna Carta anglaise, il affirme qu'il faut discerner les valeurs morales de l'action humaine, et reconnaître le juste de l'injuste. Il remet même en cause le principe de la peine de mort[2][3].

En 1855, il affirme dans The Law of Intellectual Property ; or an Essay on the Rights of Authors and Inventors to a Perpetual Property in their Ideas, le droit de propriété absolu et éternel des auteurs et des inventeurs sur leurs propres œuvres, dont ils doivent pouvoir tirer un revenu, et vivre ainsi indépendants de tout pouvoir oppresseur.

En 1863, il crée la Spooner Copyright Company, un bureau de brevets où il tente, sans succès, de mettre en pratique ses idées. Spooner se consacre par la suite à l'écriture et fait paraître en 1867 les deux premiers volets de No Treason, son premier pamphlet proprement anarchiste, dont la sixième partie, intitulée La constitution n'a nulle autorité paraît en 1870.

Très lié avec Josiah Warren et Benjamin Tucker, il fait paraître en 1875 Les vices ne sont pas des crimes, un pamphlet qui fait croître sa renommée dans les milieux anarchistes. Dans ce petit ouvrage, il distingue les actions humaines qui n'engendrent un danger avéré ou éventuel que sur nous-mêmes (les "vices"), de celles qui ont des conséquences dommageables sur autrui (les « crimes »). L'autorité publique doit cesser d'intervenir pour nous débarrasser de nos « vices » et se contenter de nous prémunir contre les « crimes ».

Pensée

Lysander Spooner soutient, en se fondant sur la théorie jusnaturaliste, que les individus ont des droits que seuls des contrats librement consentis peuvent limiter ; l'État n'étant pas fondé sur de tels contrats, il n'est pas légitime.

B0.jpg Discussions sur le forum
> Deuxième Lettre De Lysander Spooner à Thomas F. Bayard (for)

Critique du contrat social

Spooner conteste l'idée qu'on retrouve à l'origine des régimes démocratiques et de leurs constitutions un contrat social librement consenti. Premièrement, le contrat social, si on suppose qu'un tel contrat existe, a été conclu par des individus qui sont morts aujourd'hui. Il est pour Spooner inconcevable qu'un tel contrat soit valable pour leurs descendants, puisque le contrat ne lie que ceux qui l'ont conclu. Nul ne peut s'engager au nom de ses enfants et de ses petits-enfants.

Spooner va plus loin en montrant que le prétendu contrat social n'a jamais réellement été signé par ceux qui l'ont théoriquement conclu. Par exemple, la constitution américaine n'a pas été signée par les individus qui y sont soumis, mais entérinée par les diverses législatures des États fondateurs du pays. Or, pour qu'un contrat soit valide, il doit être écrit et signé par les contractants. Le prétendu contrat social ne répond pas à cette exigence élémentaire et n'a donc aucune validité. « la Constitution, parce qu’elle était leur contrat, est morte avec eux (les constituants) ». À partir de ce raisonnement, Spooner affirme que les nations, les gouvernements et les États n'ont aucune légitimité et que les serments qui leur sont prêtés n'ont pas de valeur juridique.

Critique du gouvernement et de l'État

Faisant suite à sa critique du contrat social, Spooner applique le même raisonnement en s'attaquant au système démocratique et donc au principe électoral.

Selon Spooner, l'acte de voter ne lie pas plus l'électeur au gouvernement que l'individu au régime social, parce que le vote n'est pas un choix réel. La seule option offerte à l'individu est de choisir son maître ; la possibilité de décider d'avoir ou non un maître n'est jamais offerte. L'exercice du droit de vote n'est selon Spooner qu'une liberté illusoire qui vise à le leurrer, à le persuader qu'il participe au pouvoir et qu'il a lui-même choisi la constitution et les lois auxquelles il est soumis. Voter ne peut donc en aucun cas témoigner d'une quelconque approbation du système gouvernemental en place, pas plus que le paiement des impôts, qui est obligatoire.

L'invalidité du contrat social et de la constitution amène Spooner à considérer le gouvernement comme une association de malfaiteurs, une mafia qui, sous prétexte d'offrir de la protection, impose en échange des impôts dont le prélèvement est obligatoire. Le gouvernement ne se contente pas d'exercer sur les individus son autorité, il cherche à les persuader qu'ils ne pourraient en aucun cas se passer de lui.

Si le gouvernement est illégitime, l'État est quant à lui par nature l'usurpateur des libertés individuelles. À l'instar du Contr'Un de La Boétie, Spooner estime que L'État ne repose que sur une illusion, puisque l'autorité des gouvernants dépend entièrement de la passivité des gouvernés. Il est donc de la responsabilité de l'individu d'apprendre à distinguer l'illusion de la réalité et de se réapproprier sa souveraineté.

Liberté des mœurs

Dans son ouvrage Vices are not crimes (1875), Spooner conteste à l'État le droit d'intervenir dans la vie privée des individus, sous prétexte de les protéger contre leurs vices. Les vices ne sont pas des crimes, déclare-t-il, et ils ne doivent pas être punis dans la mesure où ils ne nuisent qu'à la personne qui s'y adonne. Ainsi, la seule limite de la liberté de l'individu est la liberté des autres.

Spooner était-il un anti-capitaliste?

Certaines encyclopédies présentent Lysander Spooner comme un anti-capitaliste notoire et contestent son appartenance à la tendance anarcho-capitaliste pour la seule raison qu'il critiquait le grand capital financier, celui qui finançait l'État-oppresseur, lequel, grâce à ces capitaux, se livrait à des guerres meurtrières.

Or, cela ne va pas à l'encontre de la théorie anarcho-capitaliste qui n'a jamais ménagé ses critiques à l'égard de ces "greedy capitalists" ("capitalistes voraces").

De plus, Spooner reconnaît le primat de la propriété privée et de la libre-concurrence des entreprises.

En revanche, une de ses erreurs fondamentales aura été son soutien à la "valeur-travail", perpétuant ainsi l'erreur d'Adam Smith à ce sujet. Une autre aura été son soutien inconditionnel (unique parmi les libéraux) à la propriété intellectuelle, qu'il rattache de façon absolue au seul consentement du "propriétaire" intellectuel.

Le dernier jusnaturaliste de son mouvement

Les successeurs de Spooner au sein du mouvement anarchiste individualiste prirent peu à peu leurs distances avec ce dernier sur sa vision du Droit naturel. La parution de la revue La Liberté de Benjamin Tucker (lequel va progressivement rejeter, lui aussi, la théorie du Droit naturel) a ainsi eu pour conséquence de créer un schisme entre les « égoïstes » stirnériens et les jusnaturalistes spoonériens.

Spooner et la guerre de Sécession

Lysander Spooner s'est opposé à l'esclavage et a rejoint l'aile garrisonienne anarchiste du mouvement abolitionniste. Cela dit, il n'appelait pas l'État central à élaborer une loi en ce sens mais comptait plutôt sur la ferveur populaire et la rébellion des esclaves pour l'éradiquer. Néanmoins, la trahison de William Lloyd Garrison (qui se rallia finalement à Abraham Lincoln, oubliant, par la même occasion, les principes anarchistes) l'amena à réfléchir et Spooner comprit alors qu'il ne servirait à rien de s'appuyer sur un gouvernement pour corriger les erreurs d'un autre gouvernement.

Annexes

Publications

  • 1834, The Deist's Immortality, and An Essay On Man's Acountability For His Belief
  • 1835, To the Members of the Legislature of Massachusetts
  • 1836, The Deist's Reply to the Alleged Supernatural Evidences of Christianity
  • 1843, Constitutional Law, Relative to Credit, Currency, and Banking
  • 1844, The Unconstitutionality of the Laws of Congress, Prohibiting Private Mails
  • 1845 & 1860, The Unconstitutionality of Slavery
  • 1846, Poverty: Its Illegal Causes, and Legal Cure. Part I
  • 1850,
    • a. Who caused the Reduction of Postage? Ought He To Be Paid?
    • b. The Illegality of the Trial of John W. Webster, Boston: Bela Marsh
    • c. A Defence for Fugitive Slaves, Against the Acts of Congress of February 12, 1793, & September 18, 1850
  • 1852, An Essay on the Trial by Jury
  • 1855, The Law of Intellectual Property
  • 1858, A Plan for The Abolition of Slavery (and) To The Non-Slaveholders of the South
  • 1860, Address of the Free Constitutionalists to the People of the United States
  • 1861, A New System of Paper Currency
  • 1862, Our Mechanical Industry, As Affected By Our Present Currency System: An Argument for the Author's New System of Paper Currency
  • 1863, Articles of Association of the Spooner Copyright Company for Massachusetts
  • 1864, Letter To Charles Sumner
  • 1867
    • a. No Treason. No. I
    • b. No Treason. No. II, The Constitution
  • 1870, No Treason. No. VI, The Constitution of No Authority, Boston
    • Repris en 1966, Larkspur, Colorado: Ralph Myles
  • 1864, Considerations for Bankers, and Holders of United States Bonds
  • 1875, "Vices Are Not Crimes: A vindication of Moral Liberty"
    • Repris In: "The Collected Works of Lysander Spooner", vol 5, Indianapolis: Liberty Fund, pp1–38
  • 1877,
    • a. Our Financiers: Their Ignorance, Usurpations, and Frauds
    • b. The Law of Prices: A Demonstration of The Necessity for an Indefinite Increase of Money
  • 1878, Gold and Silver as Standards of Value: The Flagrant Cheat in Regard to Them
  • 1879, Universal Wealth Shown to be Easily Attainable Part First
  • 1880, Revolution: The Only Remedy for the Oppresed Classes of Ireland, England, and Other Parts of the British Empire. No. 1
  • 1882,
    • a. Natural Law; or The Science of Justice: A Treatise on Natural Law, Natural Justice, Natural Rights, Natural Liberty, and Natural Society; Showing That All Legislation Whatsoever Is An Absurdity, A Usurpation, and A Crime. Part First
      • Repris en 1974, "Natural Law; or The Science of Justice", New York: Libertarian Forum
    • b. A Letter to Thomas F. Bayard: Challenging His Right - And that of All the Other So-Called Senators and Representative in Congress - To Exercise Any Legislative Power Whatever Over the People of the United States (1882).
    • c. "A Right to Make Laws?", Liberty, 10 juin
  • 1884, A Letter to Scientists and Inventors, on the Science of Justice, and Their Right of Perpetual Property in Their Disclosures and Inventions
  • 1886, "A Letter to Grover Cleveland, on His False Inaugural Address, The Usurpations and Crimes of Lawmakers and Judges, and the Consequent Poverty, Ignorance, and Servitude of the People"
    • Repris In: "The Collected Works of Lysander Spooner", vol 5, Indianapolis: Liberty Fund, pp184–305

Littérature secondaire

  • 1950, John A. Alexander, "The Ideas of Lysander Spooner", New England Quarterly, Vol 23, June, pp200-217
  • 1971, Charles Shively, dir., "The Collected Works of Lysander Spooner", Weston, MA: M&S Press
  • 1995, Detmar Doering, "Lysander Spooner und die Freiheit ohne Staat" ("Lysander Spooner et une Liberté sans Etat), Liberal, n°1, février, pp74-
  • 2012, Eric Mack, "Lysander Spooner: Nineteenth Century America’s Last Natural Rights Theorist", Social Philosophy and Policy, vol 29, n°2, July, pp139-176

Œuvres traduites en langue française

  • Outrage à chef d'État, Les Belles Lettres, Iconoclastes 3, 1991, ISBN 2251390030
    Rassemble les traductions de No Treason. No. VI, The Constitution of No Authority (1870) et Natural Law (1882)
  • Les Vices ne sont pas des crimes, Les Belles Lettres, Iconoclastes 17, 1993, ISBN 2251390170
    Publication française de Vices Are Not Crimes: A vindication of Moral Liberty (1875)

Citations

  • Un homme autorisé à se choisir un nouveau maître après un intervalle de quelques années n'en est pas moins esclave.[4]
  • En vérité, dans le cas des individus, leur vote réellement exprimé n'est pas à prendre en compte comme une preuve de leur consentement même pour le moment où ils l'expriment. Tout au contraire, il faut considérer que, sans qu'on lui ait même demandé son consentement, l'individu se trouve de toute part entouré par un gouvernement qui, sous peine de châtiments graves, l'oblige à donner son argent et ses services et à renoncer à exercer quantité de droits qui lui sont naturels. Il voit, en outre, que c'est grâce au vote que d'autres exercent sur lui cette tyrannie. Il voit encore que, si seulement il est disposé à utiliser lui-même le vote, il a une chance de se délivrer quelque peu de la tyrannie des autres en les soumettant à la sienne propre. Bref, il se trouve, sans l'avoir voulu, dans une situation telle que s'il utilise le vote, il sera peut-être un maître ; s'il ne l'utilise pas, il sera nécessairement un esclave.[5]
  • Tout pouvoir politique, comme on l'appelle, se fonde en pratique sur cette question de l'argent. N'importe quel groupe de scélérats, pourvu qu'ils aient assez d'argent pour l'entreprendre, peuvent décider qu'ils ont sont un " gouvernement " ; car, pourvu qu'ils aient de l'argent, ils peuvent engager des soldats, et utiliser ces soldats pour extorquer davantage d'argent, et ainsi contraindre tout le monde à obéir à leurs volontés. César a dit à propos de la guerre que l'argent lui permettait d'engager des soldats et les soldats d'extorquer de l'argent : il en va de même pour le gouvernement. Ainsi ces scélérats qui se font appeler le gouvernement savent fort bien que leur pouvoir se fonde essentiellement sur l'argent. L'argent leur permet d'engager des soldats ; les soldats leur permettent d'extorquer de l'argent. Lorsque leur autorité est contestée, le premier usage qu'ils font toujours de l'argent, c'est d'engager des soldats pour tuer ou soumettre tous ceux qui leur refusent davantage d'argent.[6]
  • Tous les grands gouvernements du monde - ceux d'aujourd'hui et ceux d'hier - n'ont été que des bandes de voleurs, associés afin de piller, de conquérir et de réduire leurs frères humains en esclavage. Et leurs lois, comme ils les appellent, ne représentent que les ententes qu'ils ont jugé nécessaire de conclure afin de maintenir leur organisation et d'agir de concert pour dépouiller les autres et les réduire en esclavage, et pour assurer à chacun sa part convenue du butin. Toutes ces lois n'imposent pas plus d'obligations que n'en créent les ententes que les brigands, les bandits et les pirates jugent utile de conclure entre eux.[7]
  • Les vices sont des actes par lesquels un homme nuit à sa propre personne ou à ses biens. Les crimes sont des actes par lesquels un homme nuit à la personne ou aux biens d’autrui... Tant qu’une distinction entre les vices et les crimes ne sera pas clairement établie et reconnue par les lois, il ne pourra exister sur terre aucun droit, liberté ou propriété individuels.[8]
  • Le droit naturel de chaque individu à défendre sa personne et ses biens contre un agresseur et de porter assistance et de défendre tout autre dont la personne ou les biens sont violés, est un droit sans lequel les hommes ne pourraient pas exister sur terre. Et un gouvernement n'est légitime que dans la mesure ou il incarne ce droit naturel des individus, et est limité par ce même droit.
  • Les majorités, en tant que telles, n’offrent aucune garantie de justice. Ce sont des hommes de la même nature que les minorités. Ils ont les mêmes passions pour la célébrité, le pouvoir et l’argent que les minorités ; et sont responsables et susceptibles d’être également (...) rapaces, tyranniques et sans principes, s’ils arrivent au pouvoir. Il n’y a donc pas plus de raison pour laquelle un homme devrait soutenir ou se soumettre à la règle de la majorité que celle d’une minorité.

Notes et références

  1. Dans The Unconstitutionality of Slavery (1845), Spooner affirme que les esclaves ont le droit de s'armer, et d'utiliser leurs armes pour la défense de leur vie et de la liberté. Dans A Defense for Fugitive Slaves, Against the Acts of Congress of february 12, 1873 and september 18, 1850 (1850), il s'élève contre les lois interdisant d'aider les esclaves fugitifs ; il affirme qu'une telle aide est au contraire, et moralement et légalement, totalement juste et méritoire. Dans A plan for the Abolition of Slavery et To the Non-Slavesholders of the South (1858), il prône l'envoi d'armes aux esclaves du Sud pour qu'ils luttent contre leurs maîtres.
  2. 1850, Illegality of the Trial of John W. Webster.
  3. Le 16 octobre 1859, le célèbre leader abolitionniste John Brown, qui avait mené plusieurs actions de guérilla réussies contre les propriétaires d'esclaves, et en détenait alors soixante en otages, est attaqué par les Marines, vaincu et emprisonné en Virginie. Inculpé de "trahison" et de "conspiration avec des esclaves et autres rebelles", il est condamné à mort le 31 octobre. Spooner essaye aussitôt d'organiser une expédition pour kidnapper le gouverneur de Virginie afin de l'échanger contre Brown. Faute d'un soutien financier suffisant des amis abolitionnistes de Spooner, l'affaire avortera et Brown sera pendu avec sept de ses camarades.
  4. Outrage à Chef d'État, Les Belles Lettres. Collection Iconoclastes, 1991
  5. Ibid.
  6. Ibid.
  7. ibid.
  8. Les vices ne sont pas des crimes, Bibliothèques 10/18, 1996.

Articles connexes

Liens externes

En Français

En Anglais


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