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Jean de Kervasdoué
Jean de Kervasdoué | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1944 - | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Jean de Kervasdoué | ||||
Citation | « Quand on est soucieux de l’avenir de la planète, on ne peut donc qu’être avocat des OGM et de l’énergie nucléaire. » | ||||
Interwikis sur Jean de Kervasdoué | |||||
Jean de Kervasdoué (nom usuel de Jean de Kerguiziau de Kervasdoué) est un professeur d'économie français, né le 28 décembre 1944 à Lannion. Il est titulaire de la chaire d'économie et de gestion des services de santé du conservatoire national des arts et métiers (Cnam)[1] et membre de l'académie des technologies. Il a été directeur général des hôpitaux[2].
Ingénieur agronome de l'Institut national agronomique Paris-Grignon, il a également un MBA et un doctorat en socio-économie de l'Université Cornell aux États-Unis.
Prises de position
Économiste spécialiste des hôpitaux, il est relativement critique sur le système de santé français, dénonçant le peu d'attention accordée au malade et la trop grande intervention de l'État[3]. Il plaide par exemple pour une plus grande autonomie des hôpitaux et dénonce les acteurs des hôpitaux, qui, selon lui, « confondent service du public et service public, voire défense du statut public »[4]. Il dénonce la centralisation excessive du système de santé et prêche pour l'autonomie complète des établissements hospitaliers[5]. Ces propositions occultent cependant une part importante des problèmes soulignés par les libéraux, en particulier ceux liés à l'assurance maladie et à l'abrogation du monopole de la Sécurité Sociale.
Il a pris parti à plusieurs reprises contre le « consensus écologique » ou le principe de précaution. Il s'est opposé à l’inscription, sous sa forme actuelle, de ce principe dans la Constitution françaises : « La faille la plus profonde de ce principe de précaution, son péché originel est un péché d'orgueil. Il laisse croire que l'on pourrait se prémunir de tout car l'on pourrait toujours déceler la cause d'une catastrophe potentielle. [..] Qu’un député lance au professeur Brucker, responsable de l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS), "il vous faut prévoir l’imprévisible", amuse ceux qui ont une formation historique, philosophique ou tout simplement un sens de l’humour, mais n’exauce pas le vœu pour autant. »[6]
Il se prononce pour un débat scientifique et non politique concernant l'environnement, dénonçant ceux qu'il appelle les « prophètes de l'apocalypse » qui jouent sur les peurs environnementales de la société pour imposer leurs vues sans qu'elles soient justifiées scientifiquement[2]. En particulier, dans Les prêcheurs de l'apocalypse, il dénonce les supercheries et mensonges de certains acteurs de l’écologie : « Les errances de l’écologie politique m'indignent parce que, le plus souvent, elles sont contredites par des faits »[7]. Jean de Kervasdoué s’inquiète du réchauffement climatique, dont il montre que les premiers touchés seront les habitants des pays pauvres[8] ; il montre que les seules possibilités réelles de développement durable passent par l’énergie nucléaire ; cette énergie est en particulier beaucoup moins fatale que le charbon[9].
Notes et références
- ↑ CV sur le site du CNAM
- ↑ 2,0 et 2,1 Kervasdoué règle ses comptes avec les prophètes de l'apocalypse, Le Figaro, 24 octobre 2007
- ↑ Entretien avec Jean de Kervasdoué, Société Civile N° 41, Ifrap, 2004
- ↑ Non au consensus mou, L'Express, 27 février 2003
- ↑ Alain Madelin, Quand les autruches relèveront la tête, chap.5, [lire en ligne]
- ↑ Les prêcheurs de l'apocalypse, p. 127
- ↑ Les prêcheurs de l'apocalypse, p. 18
- ↑ Les prêcheurs de l'apocalypse, pages 196 et 220
- ↑ Les prêcheurs de l'apocalypse, p. 223
Principales publications
- 2014, Ils ont perdu la raison, Robert Laffont, ISBN 2221138511
- 2009, Très cher santé, Perrin, ISBN 226202698X
- Adapté à la télévision pour France 2 par Jérôme Lambert, [prés. en ligne]
- 2007, Les prêcheurs de l'apocalypse, pour en finir avec les délires écologiques et sanitaires, Plon, 250 p., ISBN 2259204384
- 2004, L'hôpital vu du lit, Seuil, 167 p.
- 2003, La Crise des professions de santé, Dunod
- 2000, Notre État : le livre-vérité de la fonction publique (participation), Robert Laffont, 2000
- 1996, La santé intouchable : enquête sur une crise et ses remèdes, Éditions J.-C. Lattès
Citations
- La faille la plus profonde de ce principe de précaution, son péché originel est un péché d'orgueil. Il laisse croire que l'on pourrait se prémunir de tout car l'on pourrait toujours déceler la cause d'une catastrophe potentielle. Billevesée ! Sornette !
- Les OGM sont un bienfait. A mesure que nos connaissances sur le monde animal, végétal, puis sur les gènes, progresse, la médecine est devenue plus efficace. (...) La seule différence entre un OGM d’aujourd’hui et une plante sélectionnée au fil des siècles, c’est qu’on sait quel est le gène muté. La génétique devient précise et ciblée.
- Le pessimisme malthusien survit toujours à ses prévisions erronées. Ainsi, en matière d'agriculture et d'alimentation, le club de Rome (un groupe de prévisionnistes des années 1970) s'est doublement trompé : une première fois en sous-estimant la croissance continue de la production agricole alors qu'il affirmait que le rendement serait décroissant, et une seconde fois en matière de démographie mondiale, car il soutenait aussi que la croissance des naissances continuerait d'être exponentielle, ce qui ne fut pas le cas. (Le Point, 25/09/2019)
Liens externes
- (fr)Entretien avec Jean de Kervasdoué, Ifrap
- (fr)Critique des Prêcheurs de l'apocalypse
- (fr)Critique de Très cher santé
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