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Yves Roucaute

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Yves Roucaute
Philosophe, essayiste

Dates
Yves Roucaute.jpg
Tendance Néoconservateur
Nationalité France France
Articles internes Autres articles sur Yves Roucaute

Citation
Interwikis sur Yves Roucaute

Yves Roucaute, né à Paris, est un philosophe et essayiste français. Agrégé de Philosophie et docteur d'État, il est depuis 1986 professeur agrégé en sciences politiques. Il enseigne à l'Université Paris - X Nanterre. Tenant du néo-conservatisme, il a été pour cela régulièrement critiqué par les auteurs libéraux.

Activités

Il dirige un master de management du risque, et il donne un cours de relations internationales, en licence de droit et de science politique. En master 1, il donne un cours de communication politique et un autre en philosophie politique sur la crise de la modernité. En DEA de Politique Comparée et Sociologie Politique, il tient en philosophie politique un Séminaire en épistémologie. Enfin, en master 2, il tient un Séminaire de communication de crise et d'audit de crise.

Il a commencé sa carrière universitaire comme enseignant à Vincennes et assistant à la faculté de droit de l’Université d’Amiens, puis comme professeur à la faculté de droit de l’Université de Poitiers où il avait un séminaire de droit comparé sur les décisions du Conseil constitutionnel, Conseil d'État et Cour de cassation. Il a dirigé aussi l'habilitation du libéral-conservateur Lucien-Samir Oulahbib.

Yves Roucaute est Directeur des Cahiers de la Sécurité de l'Institut National des Hautes Études de Sécurité. Il est président de l'Institut de l'Europe Libre. Outre son appartenance au Conseil scientifique de l'Institut Turgot, il est Fellow de l'Atlantis Institute.

De la gauche collectiviste au conservatisme libéral

Comme la plupart des néoconservateurs, Yves Roucaute a un passé communiste : ancien vice-président de l'UNEF, de l'Union des étudiants communistes, ancien président de l'institut Antonio Gramsci. Sa famille partage un double héritage protestant et communiste : ses deux oncles, Gabi et Roger Roucaute (alias le Général Lazard dans la Résistance), ont été députés communistes dans la Constituante à la Libération.

Son père, Marcel, ancien résistant, est un éditeur connu de la presse communiste. Yves Roucaute a aussi participé à plusieurs journaux collectivistes, notamment à la rédaction de L'Événement du Jeudi, même s'il a aussi contribué au journal économique Capital. Il a aussi co-dirigé le journal de la communauté juive financé par Marcel bleustein Blanchet, Alternance. Il a aussi travaillé dans différents cabinets ministériels dont, en 2002, celui de François Loos, ministre délégué de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur et a dirigé, quatre années durant, les programmes culturels de la chaîne télévisée France 3.

Il a rompu en 1979 avec le Parti communiste français, et c'est à ce parti qu'il a consacré ses premiers ouvrages : en 1979 Le PCF et les sommets de l'État, en 1980 Le PCF et l'armée. Ayant rompu avec le marxisme, il développe la notion de justice naturelle, notamment dans La République contre la démocratie. Dans Les Démagogues il esquisse une histoire du populisme depuis l'Antiquité jusqu'aux régimes totalitaires du XXe siècle. Il adopte la formule de Ayn Rand, qui consiste à « soumettre la politique à la règle morale », affirmant comme elle que c'est aux États-Unis que cette tentative était allée le plus loin.

Le philosophe raconte sa recherche des valeurs perdues dans Le Néoconservatisme est un humanisme, l’histoire de la montée d’un doute qui le rongeait lors des soirées avec Louis Althusser, l’ami de la famille, Félix Guattari, le copain des combats marginaux, au cours des discussions informelles avec Jean-François Lyotard ou Michel Foucault, des rencontres plus [cérémonieuses] avec Gilles Deleuze ou Jacques Derrida... Dans son dernier ouvrage, Vers la Paix des Civilisations il s'oppose aux thèses du conflit des civilisations, appelle à la construction de ce qu'il nomme « la paix d'humanité » au nom des valeurs développées par les « grandes spiritualités » et analyse l'histoire contemporaine comme celle de la naissance d'une puissance hégémonique, les États-Unis, et comme celle de la construction d'un espace aux mille plateaux (allusion critique à Gilles Deleuze) et aux alliances variables des Cités libres.

Au nom de la liberté, il s'est prononcé pour la poursuite de la construction de l'Union européenne mais contre le projet de Constitution européenne, s'inquiétant des dérives possibles d'un texte aux accents bureaucratiques et technocratiques qui prétendait constituer les droits naturels au lieu de les déclarer.

Point de vue libéral

Le néoconservatisme de Roucaute ressemble à un acte de foi : Dieu est l’hypothèse majeure qui garantit le droit naturel de l'être humain. La défense de la civilisation passerait par une morale armée. L'esprit de la liberté s'incarnerait aujourd'hui dans les Etats-Unis d'Amérique, alors que l'Europe est tombée dans l'absolutisme des États-Léviathan. L'interventionnisme militaire américain serait donc justifié.

De telles thèses, soutenues également par un Guy Millière, séduisent en France de nombreux libéraux conservateurs. Elles tendent à faire oublier que l'oppression étatique n'est jamais justifiée, surtout quand on prétend libérer des pays étrangers de la coupe des dictateurs. On ne peut se faire passer comme libéral quand on augmente l'emprise de l'État sur les citoyens, quels que soient les motifs invoqués. En s'éloignant de l'isolationnisme traditionnel des conservateurs américains, le néoconservatisme fait la part belle au nationalisme et à l'étatisme (un État minimal à intervention variable !). La seule position libérale cohérente est celle de la neutralité : que ceux qui veulent libérer les autres s'organisent comme ils l'entendent, sans contraindre leurs semblables à participer par la coercition étatique et l'impôt à leur croisade idéologique !

Publications

Livres

  • Le Bel avenir de l'humanité : La révolution des Temps contemporains, Calmann-Lévy, 2018
  • Le néoconservatisme est un humanisme, Paris, Presses Universitaires de France, 2005
  • La puissance de la liberté — le nouveau défi américain[1], Paris, Presses Universitaires de France, 2004
  • La République contre la Démocratie, Paris, Plon, 1996
  • Discours sur les femmes qui en font un peu trop, Paris, 1993.
  • Splendeurs et misères des journalistes, Paris, Calmann-Lévy, 1991, réédité en 1994.
  • Éloge de la trahison [2] avec Denis Jeambar, Paris, Seuil, 1988.
  • Les Démagogues, de l'antiquité à nos jours, Paris, Plon, 1988
  • Le Parti socialiste, Huisman, 1985.
  • Histoire des socialistes, de 1871 à nos jours, Ledrappier, 1983.
  • Le PCF et l’armée, Paris, Presses Universitaires de France, 1981
  • Le PCF et les sommets de l'État, de 1945 à nos jours, Paris, Presses Universitaires de France, 1979. Réédité en 1992.

Articles

  • « Le nouvel ordre international et l’Irak  », in Outreterre, revue française de géopolitique, juin 2003.
  • « Energie, le désordre européen », in Les nouveaux chemins de l’énergie, Paris, ed. Alphares, avril 2003, pp. 39 - 52.
  • « Durban les travaux agités de la conférence sur le racisme », en collaboration avec le Professeur Jean-Jacquces Roche — Université de Paris II, in Le Figaro, 6 septembre 2001.
  • « Cuba géopolitique de l’utopie » in Annuaire de Relations Internationales, Paris, Belayt, 2001.

Conférences

  • « La société américaine aujourd’hui : Quelles valeurs face à un monde en mutation ? » avec Denis Lacorne, Cercle de réflexion et d'action du Vieux Colombier, 20 octobre 2004, La Maison de l'Europe, Paris.
  • « Europe et politique énergétique commune », European Ideas Network, Euroforum, Forum Infantes, 13 septembre 2003, Madrid.
  • « OTAN et défense européenne après l’intervention en Irak », European Ideas Network, Euroforum, Forum Infantes, 12 septembre 2003, Madrid.
  • « Politique de l’environnement et politique énergétique européenne », débat sur l’énergie, Fondation Concorde, 24 mai 2003, Paris.
  • « L’ONU et la nouvelle donne internationale », Cercle des Libéraux, 16 mai 2003, Paris, porte Maillot.
  • « la politique de coopération décentralisée », HEP, Paris, 7, 14 et 21 mai 2003.
  • Série de conférences sur Cuba. Reproduction des conférences dans journaux de langue cubaine Miami Herald Tribune notamment et revues de dissidents, Miami, 9-14 avril 2003 ; voir aussi la publication précédente dans l'Annuaire des Relations internationales, 2001.
  • « Quelle politique énergétique pour l’Europe ? », Centre des Congrès de l’industrie des Sciences de la Villette, Paris, 18 mars 2003.
  • « Écologie et développement durable », Sénat, Paris, 9 novembre 2002.

Textes en ligne d'Yves Roucaute

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