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Wolf von Laer

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Wolf von Laer
Économiste

Dates 1986
Wolf von Laer
Tendance École autrichienne
Nationalité Allemagne Allemagne
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Citation
Interwikis sur Wolf von Laer

Wolf von Laer, né en 1986, est le Directeur Général de Students For Liberty (SFL), une organisation à but non lucratif axée sur la formation et le soutien des étudiants en faveur de la liberté, tant aux États-Unis qu'à l'échelle mondiale. La mission de SFL est de promouvoir les principes de la liberté, de la liberté individuelle et de l'économie de marché. De plus, il est membre de la société du Mont Pélerin, une organisation internationale dédiée à la promotion du libéralisme classique et de l'économie de marché.

Il fut boursier de la Fondation Friedrich-Naumann pour la liberté en 2008 et il fut membre du groupe de travail des chercheurs sur l'économie et la société. Il a étudié l'économie et les sciences sociales (sciences politiques) à l'Université d'Erfurt, avec une double majeure, et il a passé sept mois d'études à Istanbul, en Turquie, à l'Université Boğaziçi.

Il a obtenu son doctorat en Économie Politique au King's College de Londres en mars 2017, ce qui indique qu'il possède une solide formation académique en économie et en science politique. Il a mené des recherches et publié des travaux sur des sujets liés à la banque centrale, à l'incertitude du régime pendant la Grande Récession et d'autres aspects de l'économie politique.

Le système des banques libres comme alternative à la banque centrale

Le livre de Wolf von Laer, "Problèmes du système bancaire central en place – la banque libre comme alternative ?", est une étude approfondie du système bancaire actuel, en mettant particulièrement l'accent sur le Federal Reserve System (FED) des États-Unis, et en proposant l'idée du Free Banking comme alternative. Dans l'ensemble, ce livre semble être une exploration en profondeur du système monétaire actuel, de ses conséquences et des alternatives potentielles, en s'appuyant sur les principes de l'école autrichienne d'économie.

L'introduction met en lumière le problème croissant des dettes nationales, des entreprises comme AIG et General Motors, ainsi que des États comme la Grèce et d'autres pays de la zone PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne). L'auteur souligne que les chiffres en milliards utilisés pour les renflouements et les dépenses publiques massives semblent perdre leur signification pour la plupart des citoyens. Il rappelle que les temps ont changé, et que la masse monétaire ne cesse de croître, en grande partie en raison des banques centrales et du système de monnaie fiduciaire qui prévaut aujourd'hui.

L'auteur évoque également le désir des individus de posséder plus d'argent pour satisfaire leurs besoins et assurer leur sécurité financière. Cependant, il souligne que la monnaie en soi n'est pas l'objectif, mais plutôt un pouvoir d'achat accru ou affaibli.

L'ouvrage se penche sur le Federal Reserve System (FED), la banque centrale des États-Unis, qui a été fondée en 1913. L'auteur mentionne que bien que le FED ait fait l'objet de critiques, la plupart des auteurs ne vont pas jusqu'à remettre en question le contrôle gouvernemental sur la création monétaire. C'est là qu'intervient l'école autrichienne d'économie, qui examine de manière approfondie le système de la banque centrale et qui propose des alternatives.

Le livre se concentre ensuite sur la structure organisationnelle et les objectifs de la FED, ainsi que sur les intérêts privés et publics liés au système monétaire. L'auteur examine les effets de la politique monétaire sur l'économie et les acteurs économiques, en mettant en lumière les conséquences de la gestion centralisée de la masse monétaire. Enfin, il discute de la proposition du Free Banking en tant qu'alternative et de ses implications pratiques.

Méthodologie de l'étude

La méthodologie de l'étude sur un sujet économique tel que le système de banque centrale diffère de nombreuses manières des approches macroéconomiques ou des travaux empiriques sur ce sujet. L'économie est ici considérée comme une science sociale dans laquelle l'interaction de nombreux acteurs est interprétée, et des lois sur ce comportement sont formulées. À l'inverse, la "macroéconomie dominante" s'exprime principalement en formules mathématiques et graphiques, l'interaction de millions de décisions individuelles avec des préférences et des intentions différentes. L'approche adoptée par l'auteur diffère de cela, à l'instar d'un grand économiste de l'école autrichienne, Murray Rothbard. Elle présente l'avantage non négligeable que ce travail est compréhensible même pour un non-économiste. En effet, les mathématiques sont un outil important pour comprendre les relations économiques, mais elles ne sont pas toujours applicables de manière illimitée, en particulier lorsqu'il s'agit d'examiner des économies entières avec des processus complexes, et elles ne sont pas toujours nécessaires pour la compréhension.

L'École autrichienne d'économie est relativement méconnue des économistes allemands. Très peu d'universités dans le monde offrent explicitement des programmes d'études basés sur cette école économique. Wolf von Laer attribue cette méconnaissance à la complexité et à la difficulté de comprendre les conclusions non intuitives, en particulier de la théorie autrichienne des cycles économiques. Cependant, cette école de pensée permet de formuler des affirmations sur les causes communes et les évolutions des crises économiques. Cette approche scientifique a permis à différentes générations d'économistes de l'École autrichienne de prédire les crises économiques. Les analyses les plus étendues de cette école portent sur la Grande Dépression, qui a débuté en 1929, et la crise financière et économique de 2007. La justesse de ces prédictions confère de la validité à l'argumentation théorique.

L'École autrichienne peut expliquer des concepts économiques de manière compréhensible pour les non-spécialistes tout en évitant des hypothèses irréalistes telles que la rationalité parfaite ou la disponibilité parfaite de l'information. Elle se fonde sur un axiome central selon lequel les individus agissent pour atteindre des objectifs spécifiques, ce qui entraîne des implications supplémentaires pour la compréhension de l'économie.

L'influence de l'État sur la politique monétaire

Wolf von Laer aborde la question de l'influence de l'État (chef d'État et chef du gouvernement) sur la politique monétaire, mettant en évidence plusieurs points clés.

1. Réduction de la valeur de la dette par l'expansion monétaire : L'auteur souligne que les États endettés ont un intérêt à élargir la masse monétaire pour réduire la valeur réelle de leur dette. Cela signifie que l'inflation peut aider à réduire la charge de la dette, car les paiements d'intérêts restent fixes, tandis que la valeur réelle de la dette diminue.

2. Cycle politique-économique : L'auteur fait référence aux cycles politico-économiques, où la politique monétaire est influencée par les changements de pouvoir au sein du gouvernement. Les nouvelles administrations peuvent chercher à influencer la politique monétaire pour atteindre leurs objectifs économiques ou politiques.

3. Débat sur l'indépendance de la banque centrale : Wolf von Laer suggère que la banque centrale peut ne pas être complètement indépendante du gouvernement, en particulier dans un système où elle détient une grande partie de la dette de l'État. Les fluctuations dans la politique monétaire peuvent être influencées par des considérations politiques.

4. Influence du président de la république sur la banque centrale : L'auteur mentionne des exemples historiques où l'arrivée d'un nouveau président aux États-Unis a été associée à des changements dans la politique monétaire. Cela suggère une possible influence politique sur la banque centrale.

En résumé, Wolf von Laer met en lumière les liens entre l'État, la politique monétaire et la dette publique. Il suggère que la politique monétaire peut être influencée par des considérations politiques, remettant en question l'indépendance totale de la banque centrale.

Le système du Free Banking en tant qu'alternative au système monétaire actuel basé sur la monnaie fiduciaire

1. Décentralisation et libre entrée/sortie : Dans un système de Free Banking, il n'y a pas de monnaie imposée par la loi, et le système est décentralisé. Les institutions monétaires privées ou publiques peuvent entrer et sortir librement du marché en tant qu'émetteurs de monnaie. Toutes les réglementations gouvernementales, telles que les réserves minimales, les plages d'intérêt et d'autres réglementations, doivent être abolies pour qu'un véritable Free Banking puisse exister.

2. Laissez-faire et concurrence : Le Free Banking est décrit comme l'application complète du principe de laissez-faire dans le domaine de l'argent et de la banque. Cela signifie une absence totale de réglementation gouvernementale dans le secteur bancaire.

3. Exemples historiques : L'auteur reconnaît que bien qu'il n'y ait jamais eu de système de Free Banking pur, l'histoire économique comporte des exemples d'épisodes de Free Banking qui se rapprochaient de cette idée. Ces épisodes ont généralement montré de meilleures conditions et une stabilité monétaire comparativement à la monnaie fiat actuelle.

4. Libre choix des devises : Dans un système de Free Banking, les individus auraient le choix de la monnaie qu'ils souhaitent utiliser. Cela créerait des conditions concurrentielles entre les banques émettrices de monnaie. Les banques ne pourraient gagner des parts de marché qu'en offrant une monnaie stable et fiable, généralement adossée à une réserve de valeur réelle, comme l'or ou l'argent.

5. Contrats entre les banques et les utilisateurs de monnaie : Les utilisateurs de monnaie concluraient des contrats avec les banques pour définir la valeur de la monnaie émise, par exemple en termes de poids d'or. Cela permettrait aux clients de choisir le niveau de risque qu'ils sont prêts à accepter en fonction du taux d'intérêt offert.

En résumé, le Free Banking est présenté comme une alternative décentralisée et concurrentielle au système monétaire actuel, dans lequel les individus auraient le choix de la monnaie qu'ils souhaitent utiliser, ce qui stimulerait la concurrence entre les émetteurs de monnaie pour fournir une monnaie stable et fiable.

Opposition aux arguments avancés contre le free banking

Wolf von Laer discute des arguments fréquemment avancés contre le Free Banking, qui est un système de concurrence monétaire où plusieurs institutions privées ou publiques émettent leur propre monnaie.

1. Justification de l'intervention de l'État : Les interventions étatiques sur le marché sont souvent proposées en invoquant le concept de bien public. Selon cette idée, si un bien est non exclusif (personne ne peut en être exclu) et non rival (l'utilisation par une personne n'empêche pas l'utilisation par une autre), alors il s'agit d'un bien public qui doit être fourni par l'État. Cependant, l'auteur conteste cette notion en ce qui concerne la monnaie, affirmant que la rareté de la monnaie est essentielle à sa fonction d'intermédiaire d'échange. L'auteur s'oppose à l'argument selon lequel la monnaie doit être fournie par l'État en raison de son caractère de bien public. Il souligne que l'histoire a montré l'existence de systèmes bancaires privés concurrents avec des monnaies privées, contredisant ainsi l'idée que la monnaie est un bien public.

2. Optimalité de la croissance monétaire : Certains économistes, comme Milton Friedman, soutiennent que la croissance monétaire devrait être proportionnelle à la croissance économique. Par exemple, si l'économie croît de 3 %, la masse monétaire devrait également augmenter de 3 %. L'auteur critique cette idée en soulignant que la croissance monétaire ne se répartit pas uniformément et crée des distorsions dans l'économie.

En résumé, Wolf von Laer remet en question les arguments contre le Free Banking, en mettant en avant l'idée que la monnaie n'est pas un bien public, et en critiquant l'idée d'une croissance monétaire optimale liée à la croissance économique. Il soutient que la concurrence monétaire peut être une alternative viable et préférable à la monnaie émise par l'État.

La gestion des crises et la résilience des institutions publiques

Le texte de Wolf von Laer (2013) propose une perspective enrichissante sur l'importance de l'œuvre de Friedrich Hayek, "The Sensory Order", dans le contexte de la gestion des crises et de la résilience des institutions publiques. L'auteur souligne que cet ouvrage, bien que souvent négligé, est essentiel pour comprendre les fondements cognitifs de la pensée de Hayek en matière de philosophie juridique, d'économie et de théorie politique.

Wolf von Laer explique que Friedrich Hayek avance l'idée que nos interprétations des stimuli sensoriels ne sont pas objectives, mais plutôt filtrées par notre ordre sensoriel, basé sur nos expériences passées. Cette perspective offre une compréhension intéressante de la façon dont nous percevons et réagissons aux informations, ce qui a des implications profondes pour la prise de décision en temps de crise.

L'un des points clés avancés par l'auteur est que notre esprit fonctionne dans un cadre causal, c'est-à-dire que nous cherchons à établir des relations de cause à effet entre les événements. Cela peut avoir des implications importantes pour la manière dont les décideurs politiques gèrent les crises, car ils doivent tenir compte de la façon dont les individus interprètent les événements et réagissent en conséquence.

En résumé, le texte de Wolf von Laer met en lumière l'importance de l'œuvre de Friedrich Hayek, "The Sensory Order", pour la compréhension de la gestion des crises et de la résilience des institutions publiques. Il souligne la pertinence continue des idées de Hayek sur la façon dont nous interprétons les informations sensorielles et prend des décisions, ce qui peut avoir des implications pratiques pour les responsables politiques cherchant à améliorer la gestion des crises.

Plusieurs points clés concernant la gestion des crises et la résilience des institutions

Le texte de Wolf von Laer met en évidence plusieurs points clés concernant la gestion des crises et la résilience des institutions publiques, en se basant sur les idées de Friedrich Hayek dans "The Sensory Order".

1. Adaptation mentale pendant les crises : L'auteur souligne que pendant les crises, les individus doivent réorganiser leur compréhension de l'environnement extérieur pour s'adapter aux nouvelles circonstances. Cependant, il fait valoir que les efforts individuels pour améliorer leur situation peuvent être entravés par l'ingérence gouvernementale incohérente, morcelée et volatile sur le marché. Cette intervention morcelée peut créer de l'incertitude supplémentaire, retardant ainsi le processus d'adaptation. Les travaux de Hayek sur la cognition fournissent un argument épistémologique pour expliquer comment l'incertitude politique peut entraver la reprise après une crise.

2. Dépendance à l'égard des expériences passées : L'auteur explique que Hayek montre que les êtres humains sont en partie liés par leurs expériences passées et ont tendance à reproduire des schémas de comportement familiers. Cette tendance est renforcée en période de stress, comme les crises. Les institutions du secteur public, en particulier, ont tendance à être path-dépendantes en raison de raisons épistémologiques et idéologiques. Cette rigidité mentale peut rendre difficile l'adoption de solutions nouvelles et adaptées aux circonstances uniques de chaque crise.

3. Le problème de la connaissance : L'auteur met en avant l'argument central tiré de "The Sensory Order", à savoir le problème de la connaissance. Pendant les crises, il n'est pas seulement difficile de transmettre l'information sur les circonstances temporelles et spatiales à ceux qui prennent des décisions, mais il est également impossible de transmettre l'expérience passée et le cadre cognitif adapté de l'individu au décideur politique. Hayek soutient que l'individu dont le cadre cognitif est adapté aux circonstances est mieux préparé pour prendre des décisions que le décideur politique détaché de ces circonstances. Cette perspective souligne l'importance de la connaissance tacite et de l'expérience pratique dans la prise de décision.

En somme, le texte de Wolf von Laer met en avant l'idée que les crises posent des défis particuliers en matière de prise de décision et de résilience institutionnelle. Les idées de Hayek sur la cognition, la dépendance à l'égard des expériences passées et le problème de la connaissance fournissent un cadre pour comprendre ces défis et soulignent l'importance de la flexibilité cognitive, de l'adaptation et de la connaissance pratique pour surmonter les crises de manière efficace.

Publications

  • 2012, "The Limitations of Regulation", In: Mykola Bunyk, dir., "Economic and Bureaucracy in an Open Society”, Regional Institute of Public Administration, Lviv
  • 2014, "Synopsis of James Buchanan’s What Should Economist Do?", In: Michael von Prollius, dir., "The Standards: „Klassische Werke der Ökonomie zusammengefasst”, Books on demand
  • 2015, "Die Bedeutung und Rolle von Unternehmertum in der Marktwirtschaft", ("Le sens et le rôle de l'entrepreneuriat dans l'économie de marché"), In: Christian Hoffmann, dir., "Befreit die Unternehmer", (« Libérez les entrepreneurs »), LIT Verlag, Zürich