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Steven Yates
Steven Yates, né en 1957, est un philosophe né aux États-Unis. Il a obtenu son premier diplôme (B.A.) à l'Université de Tulsa (1980), puis un master (1983) et un doctorat en philosophie (1987) à l'Université de Géorgie. Il a enseigné la philosophie à l'Université Clemson, à l'université d'Auburn, au Wofford College, à l'Université de Caroline du Sud, au Technical College de Greenville, à l'USC Upstate et à l'Université de Santiago du Chili.
Il est l'auteur de plusieurs livres dont Les délits civils (1994), Visions du monde (2005), Quatre erreurs cardinales (2011). Il a publié près de deux douzaines d'articles, d'essais critiques et d'analyses dans des revues académiques, et des dizaines d'articles sur des sites de médias alternatifs. Il a écrit des études politiques pour le Heartland Institute et le Conseil Politique de Caroline du Sud. Il a obtenu des bourses de recherche de l'Institute for Humane Studies, du Heritage Foundation, de l'Institut Acton, et de l'Institut Ludwig von Mises.
Le 1er juin 2012, il s'est installé à Santiago, au Chili. Il a tout d'abord cherché un poste d'enseignant en philosophie à temps plein au niveau universitaire. Mais, très vite, il se posa la question de savoir s'il n'était pas préférable d'élaborer une autre stratégie efficace pour échapper au milieu universitaire, tout en restant un éducateur dans un sens large. Il s'oriente alors vers une vision plus éthique et moins matérialiste du monde. Tout en travaillant sur deux autres livres portant sur l'entrepreneuriat social et intellectuel (Qu'est-ce que devrait faire la philosophie ? et Le paradoxe de la liberté).
Les dangers du collectivisme extrême
Steven Yates, dans son article « Star Trek and Collectivism: The Case of the Borg W », publié dans la revue The Freeman, utilise l'univers cinématographique de Star Trek pour critiquer le collectivisme. Il s'appuie principalement sur les représentations des Borgs, une race de cyborgs de Star Trek: The Next Generation, pour illustrer les dangers et les implications du collectivisme extrême.
- . Star Trek et l'Optimisme du Futur
Yates commence par présenter Star Trek comme une saga optimiste sur le futur de l'humanité. La vision de Gene Roddenberry, créateur de la série, montre un avenir où l'humanité surmonte ses défauts, crée une planète sans pauvreté et devient une force civilisatrice dans l'univers. Toutefois, Yates souligne une contradiction : bien que la vision soit optimiste, elle est aussi implicite de statisme, suggérant un gouvernement mondial centralisé et bureaucratique. Cette ambiguïté politique se reflète dans divers épisodes où la Fédération des Planètes Unies est dépeinte comme parfois inefficace face à de nouveaux défis.
- . Les Borgs comme allégorie du collectivisme
Les Borgs représentent pour Yates une allégorie du collectivisme poussé à l'extrême. Les Borgs sont des cyborgs interconnectés via des implants neuronaux, partageant une conscience collective. Yates décrit leur société comme dépourvue de hiérarchie traditionnelle, chaque individu étant une simple extension de l'esprit collectif. Cette dépendance totale à la technologie et à la collectivité est, selon lui, une critique puissante du collectivisme, montrant les dangers d'une société où l'individualité est effacée.
Yates examine plusieurs épisodes clés et le film Star Trek: First Contact, où les Borgs apparaissent comme une menace implacable pour l'humanité. Leur objectif est d'assimiler d'autres formes de vie intelligentes et leurs technologies, détruisant ainsi les autres cultures dans le processus. Cette obsession de l'assimilation est vue par Yates comme une métaphore des idéologies collectivistes, qui cherchent à subjuguer l'individu au profit du groupe.
- . Le Collectivisme et la Parasitisme
Yates souligne que les Borgs illustrent comment le collectivisme est essentiellement parasitaire. Ils survivent en assimilant d'autres cultures et technologies, sans produire quelque chose d'original eux-mêmes. Cette dynamique rappelle à Yates les régimes collectivistes historiques comme le marxisme et le nazisme, qui selon lui, ont dû asservir et piller pour maintenir leur pouvoir. Il fait également un parallèle avec les formes modernes de collectivisme qu'il voit dans des mouvements tels que le multiculturalisme et le féminisme radical, les considérant comme anti-intellectuels et opposés à l'individualité.
- . L'Humanisation des Borgs
Yates remarque cependant une humanisation progressive des Borgs dans la série. Par exemple, dans l'épisode I, Borg, un Borg isolé, Hugh, développe une individualité distincte. Cela montre, selon Yates, que même dans un système collectiviste, l'individualité peut émerger et subvertir la conscience collective. Cet aspect souligne l'idée que le collectivisme ne peut jamais complètement éradiquer l'individualité humaine.
- . Critique des philosophies collectivistes
Yates critique les philosophies collectivistes de Karl Marx et Jean-Jacques Rousseau. Il soutient que Marx a mal compris la nature de la production, que le collectivisme ne résout pas les problèmes économiques, mais les aggrave. Il rejette aussi la notion de volonté générale de Rousseau, affirmant que la véritable liberté ne peut être obtenue en sacrifiant l'individualité pour le collectif. Yates utilise les Borgs pour montrer qu'un esprit collectif est une illusion dangereuse et impraticable.
En conclusion, Yates encourage ceux qui sont tentés par le collectivisme à regarder les épisodes de Star Trek mettant en scène les Borgs. Il affirme que ces représentations offrent une vision claire et inquiétante de ce que serait une société contrôlée par un esprit collectif. À travers son analyse, Yates met en garde contre les dangers du collectivisme et célèbre l'importance de l'individualité pour le progrès et la liberté humaine. Son analyse est donc une critique du collectivisme à travers le prisme de la science-fiction, utilisant l'exemple des Borgs de Star Trek pour illustrer ses arguments sur les dangers de l'absence d'individualité et de la dépendance totale à un collectif.
Publications
- 1990, "Art, Censorship, and Markets. Getting government out of the art business", The Freeman, March, Vol 40, n°3, pp106-107
- 1991, Commentaire du livre de Frederick R. Lynch, "Invisible victims: White males and the crisis of affirmative action", The Freeman, January, Vol 41, n°1, pp38-39
- 1994,
- a. "Civil Wrongs: What Went Wrong with Affirmative Action", San Francisco: ICS Press
- b. "The Ethics of Affirmative Action", The Freeman, July, Vol 44, n°7
- 1995,
- a. commentaire du livre de George Roche, "The Fall of the Ivory Tower: Government Funding, Corruption, and the Bankrupting of Higher Education", The Freeman, January, Vol 45, n°1, pp60-61
- b. "'Righting' civil wrong: Toward a libertarian agenda", In: Tibor R. Machan, Douglas Rasmussen, dir., "Liberty for the 21st Century: Essays in Contemporary Libertarian Thought", Lanham, Md.: Rowman & Littlefield, pp121-142
- 1996,
- a. "Hans-Hermann Hoppe's Austrian Philosophy", commentaire du livre de Hans-Hermann Hoppe, Economic Science and the Austrian Method, Reason Papers, n°21, pp91-96
- b. "Government Licensing: The Enemy of Employment. Bureaucratic control stifles entrepreneurship and blocks employment opportunities", The Freeman: Ideas on Liberty, July, Vol 46, n°7, pp501-503
- 1997,
- a. commentaire du livre de Terry Eastland, "Ending Affirmative Action: The Case for Colorblind Justice", The Freeman, January, Vol 47, n°1, pp54-55
- b. Commentaire du livre de Peter Sacks, "Generation X Goes to College: An Eye-Opening Account of Teaching in Postmodern America", The Freeman, February, Vol 47, n°2, pp114-115
- c. "Star Trek and Collectivism: The Case of the Borg", The Freeman, April, Vol 47, n°4, pp200-202 [lire en ligne] (L'auteur réalise une représentation effrayante d’un « cerveau collectif ».)
- 2002, avec Anthony J. Santelli Jr., Jeffrey Sikkenga, Robert A. Sirico, Gloria Zúñiga, "The Free Person and the Free Economy", Lanham, MD: Lexington Books
- 2006, commentaire du livre d'Edward W. Younkins, "Capitalism and Commerce: Conceptual Foundations of Free Enterprise", The Journal of Ayn Rand Studies, Vol 7, n°2, Spring, pp1-13
Littérature secondaire
- 1995, Llewellyn H. Rockwell, Commentaire du livre de Steven Yates, "Civil Wrongs: What Went Wrong With Affirmative Action", The Freeman, June, Vol 45, n°6, pp406-407
Liens externes
- (en), Dekanting Mises and Hoppe: Notes to Ward an Austrian-School Metaphysics, texte de Steven Yates au Center for Economic Personalism c/o The Acton Institute
- "Who Was Leopold Kohr?", texte de Steven Yates diffusé sur le site de l'American Daily Herald, le 21 janvier 2012