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Samuel Husbands

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Samuel H. Husbands, Jr. (1928-2012) a mené une vie professionnelle dans l'industrie financière proche de sa communauté de San Francisco. Il s'est impliqué dans les organisations défendant la liberté comme la FEE ou le Cato Institute où il a écrit quelques articles en présentant ses idées libérales.

Éléments biographiques

Né le 28 mai 1928 à Florence, en Caroline du Sud, de Samuel Henry Husbands et de Teressa Dew Husbands, son parcours l'a conduit sur des chemins différents, chacun contribuant à une histoire de vie riche et diversifiée en recherchant à découvrir les voies de la liberté et à sa défense. En plus de ses contributions professionnelles et civiques, Sam Husbands a fait face à une dure bataille contre le cancer dans ses dernières années. Il a fait preuve de courage et de résilience tout au long de cette période difficile, s'éteignant paisiblement le 4 mai 2012, à son domicile de San Francisco.

Après avoir obtenu une licence en sciences d'ingénieurie à l'université Citadel en 1950, il s'est aventuré vers l'ouest jusqu'à San Francisco, où il a entamé une carrière épanouissante en tant que courtier en bourse chez Dean Witter, désormais intégré à Morgan Stanley Smith Barney. Sa dédication et son expertise dans le domaine financier lui ont valu une place respectée au sein de l'industrie financière.

La vie de Sam Husbands a pris un tournant lorsqu'il a pris congé de sa carrière de courtier pour servir dans l'armée de l'air française en Indochine. Malheureusement, l'enlisement de la guerre du Vietnam, s'est révélée comme une période difficile pour lui. Malgré les temps tumultueux, il est retourné à San Francisco, reprenant sa carrière de courtier jusqu'à sa retraite en 2000.

Au-delà de ses réalisations professionnelles, Sam Husbands était un homme engagé civiquement et un philanthrope. Il est devenu membre du prestigieux Pacific Union Club et a siégé à divers conseils d'administration, notamment le Cato Institute, le Pacific Research Institute, la Fondation for Economic Education et l'Institute for Humane Studies. Son engagement privé envers le service public s'est également manifesté dans son rôle de membre de la Commission portuaire de San Francisco pendant de nombreuses années.

Trois employés gouvernementaux pour effectuer le travail d'un employé du secteur privé

Dans l'article intitulé "Flying Socialism" publié en février 1965 dans la revue The Freeman, Samuel Husbands critique l'interventionnisme, particulièrement dans le contexte de l'industrie aérienne internationale. Il avance l'idée que les entreprises privées, opérant dans un marché libre et concurrentiel, sont plus efficaces que celles sous les opérations et les contrôles de l'État. Sam Husbands commence par soutenir que des personnes ayant des objectifs spécifiques peuvent accomplir des tâches plus rapidement et efficacement que sous la contrainte. Il exprime la difficulté de prouver cela, car les gouvernements ont tendance à entrer dans une activité commerciale en revendiquant un monopole, interdisant ainsi la concurrence par le biais de lois.

L'auteur utilise l'exemple du secteur du trafic aérien international pour illustrer sa thèse. Il compare des compagnies aériennes privées à des compagnies gouvernementales opérant sur des itinéraires similaires avec un équipement similaire. Selon lui, les coûts tels que la dépréciation du matériel, les pièces de rechange et le carburant, sont généralement comparables entre les compagnies aériennes privées et gouvernementales. Sam Husbands identifie ensuite le facteur de coût majeur susceptible de varier le plus entre les entreprises gérées à des fins lucratives et celles sous gestion politique : le nombre d'employés.

Il présente des comparaisons entre plusieurs compagnies aériennes, soulignant que les compagnies privées semblent être beaucoup plus efficaces en termes de revenu par mile par employé que les compagnies gouvernementales. Par exemple, il mentionne que Pan American Airways a transporté plus de passagers par employé que British Overseas Airways Corporation (BOAC). De même, TWA a rapporté environ deux fois et demi plus de revenus par employé qu'Air France.

Sam Husbands conclut en affirmant que, selon les données présentées, il faut environ trois employés gouvernementaux pour effectuer le travail d'un employé du secteur privé motivé par le profit. Il souligne que le surdimensionnement du personnel non seulement compromet le niveau de vie des employés excédentaires mais affecte également tous les consommateurs de l'économie. En fin de compte, l'auteur suggère que les compagnies aériennes publiques pourraient réduire les tarifs si elles étaient plus efficacement gérées.

Critique du système interventionniste suédois

Dans l'article intitulé "Sweden's Great Society" publié en janvier 1966, dans la revue The Freeman, Samuel Husbands examine de manière critique le modèle social suédois, souvent présenté comme un exemple réussi de socialisme. Il aborde plusieurs points pour remettre en question l'efficacité de l'interventionnisme étatique. Il s'interroge sur la prospérité du peuple suédois, en soulignant que la réussite du socialisme dépend de la richesse générale de la population et que les résultats attribués au socialisme ne sont pas louables ni légitimes.

Sam Husbands reconnaît qu'il existe une certaine liberté dans la production économique, avec une propriété privée substantielle dans de nombreux secteurs, mais il met en garde contre une intervention massive du gouvernement dans la distribution et la consommation. Selon lui, la Suède compte fortement sur le système d'entreprise libre dans la production économique. Il insiste sur le fait que la partie productive de l'économie est restée en grande partie entre des mains privées. L'auteur conclut en soulignant la libéralité des lois fiscales suédoises en matière de stocks, d'amortissement du capital et de réserves d'investissement, ainsi que dans d'autres domaines tels que les gains en capital. Ainsi, Sam Husbands remet en question l'idée selon laquelle la Suède est un exemple pur de socialisme, argumentant que le pays repose largement sur des principes de libre entreprise pour maintenir sa prospérité économique.

Il énumère plusieurs programmes sociaux en Suède, tels que le système de retraite, l'assurance maladie obligatoire, les pensions supplémentaires, les programmes de bien-être familial et infantile, l'assurance chômage, les subventions de loyer directes, et les prêts immobiliers gouvernementaux. Sam Husbands souligne également les effets négatifs du contrôle des loyers, notant la pénurie de logements qui en résulte. L'auteur souligne que ces programmes sociaux ont un coût pour le citoyen suédois moyen. Il évoque le fardeau fiscal en soulignant le pourcentage élevé des revenus allant aux impôts, et analyse le rendement perçu en retour sous forme de services gouvernementaux. Il suggère que, malgré la redistribution de certains avantages, cela peut entraîner une perte de qualité de vie et de liberté individuelle. Sam Husbands fait allusion à la nécessité de maintenir une base fiscale élargie pour soutenir ces programmes sociaux, soulignant que la dispersion des services financés par les impôts peut entraîner une augmentation du fardeau fiscal sur la population dans son ensemble.

Sam Husbands souligne que, bien que de nombreux socialistes aient abandonné l'idée de nationalisation de l'industrie, ils continuent de promouvoir une intrusion gouvernementale croissante dans les domaines des services et une égalité des possessions matérielles par le biais de la redistribution des revenus. Il met en garde contre la montée d'une structure sociale autoritaire en échange de la sécurité perçue, soulignant les implications potentiellement négatives pour la liberté individuelle. Il observe aussi que de nombreux dispositifs permettant l'établissement d'un État providence total, à l'image de la Suède, sont maintenant présents dans le système gouvernemental américain. Il met en garde contre l'illusion que les deux nations prospèrent uniquement dans la mesure où les planificateurs sociaux permettent pragmatiquement au marché libre de fonctionner.

En conclusion, Sam Husbands souligne le coût matériel et humain des politiques socialistes, affirmant que les citoyens d'un État de plus en plus socialiste doivent travailler de plus en plus dur pour faire face à la charge fiscale croissante. Il critique l'interventionnisme en évoquant le modèle suédois et en mettant en garde contre une tendance similaire aux États-Unis.

Publications

  • 1965, "Flying Socialism", The Freeman, February, Vol 15, n°2, pp17-19 [lire en ligne] (Sam Husbands, alors jeune homme d'affaires et passionné d'aviation, constate une différence frappante d'inefficacité entre les compagnies aériennes privées et celles exploitées par l'État, avec de solides arguments en faveur de la recherche du profit.)


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