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Samuel Francis

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Samuel Francis, de son nom complet, Samuel Todd Francis, plus connu sous le nom de Sam Francis, est né le 29 avril 1947 à Chattanooga, dans le Tennessee. Son parcours de vie prit fin soudainement le 15 février 2005 à Cheverly, dans le Maryland, Il fut un chroniqueur américain dont l'héritage est marqué par ses opinions très controversées de nature paléoconservatrice et nationaliste.

Formation et Début de carrière

  • Formation d'historien. Le parcours intellectuel de Samuel Francis a été façonné par sa quête d'éducation dans des institutions de renom. Il a obtenu un diplôme de baccalauréat en histoire de l'Université Johns Hopkins en 1969, jetant ainsi les bases de ses futures entreprises de recherche intellectuelle. Plus tard, il a approfondi ses recherches académiques à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, où il a obtenu un Master en 1971, puis un doctorat en histoire moderne en 1979.
  • . Début à la Heritage Foundation. Ses premiers pas professionnels l'ont conduit à la Heritage Foundation, où son expertise a brillé en tant qu'analyste des affaires étrangères, consolidant ainsi ses compétences dans le domaine politique et intellectuel. Sa carrière politique a également inclus un rôle en tant qu'assistant du sénateur républicain John East de Caroline du Nord, où il a acquis une expérience précieuse dans les arcanes du pouvoir politique.
  • . Intégration au Washington Times. En 1986, Samuel Francis a rejoint la rédaction du Washington Times, un quotidien conservateur, marquant ainsi le début d'une phase significative de sa carrière journalistique. Au fil du temps, son rôle au Washington Times a évolué, passant d'analyste politique à chroniqueur. Sa colonne est devenue syndiquée, témoignant de son influence croissante dans le monde du journalisme.
  • . Renvoi du Washington Times. En juin 1995, Samuel Francis a attiré l'attention en critiquant les membres de la Southern Baptist Convention dans un essai controversé, remettant en question leurs excuses[1] pour la question de l'esclavage. L'essai déclarait que la contrition des Southern Baptists était davantage une geste politiquement en vogue qu'une réelle réconciliation raciale. L'essai remettait en question la notion que ni l'esclavage ni le racisme, en tant qu'institutions, ne constituaient un péché. Suite à cet épisode, le rédacteur en chef Wesley Pruden a réduit la fréquence de la colonne de Samuel Francis, signalant des tensions au sein du journal. En septembre 1995, le journaliste conservateur Dinesh D'Souza, dans une colonne du Washington Post[2], a décrit l'intervention de Francis lors de la conférence American Renaissance de 1994 comme ouvertement tendancieuse. Malgré la liberté d'expression qui régnait aux États-Unis, le départ forcé de Samuel Francis du journal fut jugé nécessaire par la direction pour calmer les personnes justement outrées par ses positions.

Implication avec l'American Renaissance et le Council of Conservative Citizens

Après son renvoi du Washington Times, Sam Francis a radicalisé encore davantage son discours dans le paysage politique américain en s'associant à d'autres organisations ultra-conservatrices. Cette période a été marquée par son engagement avec American Renaissance et le Council of Conservative Citizens.

Samuel Francis émerge rapidement comme une figure centrale au sein du Council of Conservative Citizens, où son influence est décrite comme étant une "force dominante". Son impact sur l'orientation idéologique du groupe reflète son rôle majeur qu'il a joué pour un infléchissement nette vers les idées paléo-conservatrices. Il assuma le rôle de rédacteur en chef du bulletin d'information du conseil, "Citizens Informer", consolidant ainsi sa position en tant que voix influente au sein du mouvement paléo-conservateur.

Il est accusé, avec ses amis, d'attiser la haine en soutenant des arguments extrémistes au sein et en dehors de cette organisation où il joue évidemment un rôle éminent de leader intellectuel que ses contradicteurs estiment de nature d'extrême droite. Certains l'accusent d'étayer la droite radicale d'une philosophie raciale suprémaciste. Francis Samuel ne se cache pas d'être l'héritier intellectuel de l'homme politique, Pat Buchanan, soulignant les similitudes dans leurs idéologies communes, ce que lui reconnait aussi le théoricien politique anarcho-capitaliste, Hans-Hermann Hoppe[3] en soulignant la fausse route de ce type de conservateurs qui sont éminemment étatistes et anti-marché.

Opinions Politiques en tant que paléo-conservateur

L'une des facettes essentielles de la pensée de Samuel Francis réside dans son identification en tant que "paléo-conservateur". Cette étiquette ne se réduit pas à une simple classification politique, mais incarne une approche biaisée de la politique, des valeurs et de la société.

En se définissant comme "paléo-conservateur", Samuel Francis s'inscrit dans une tradition conservatrice ancienne, attachée aux fondements traditionnels de la société. Ce courant rejette souvent les changements sociaux rapides, défendant des valeurs enracinées dans la tradition, la communauté et la prudence.

Le paléo-conservatisme de Samuel Francis se caractérise par son attachement profond aux valeurs traditionnelles, qu'elles soient morales, culturelles ou politiques. Il prônait la préservation des institutions et des normes héritées du passé. Il était également marqué par un scepticisme vis-à-vis du changement rapide et radical dans la société. Il voyait dans ces changements une menace pour la stabilité et la cohésion sociale.

Cette étiquette de "paléo-conservateur" n'est pas sans controverse. En se démarquant du courant conservateur dominant, Samuel Francis a suscité des débats passionnés au sein de la droite américaine. Ses idées étaient parfois critiquées, notamment par le Southern Poverty Law Center, mais elles ont également trouvé un écho important parmi ses partisans. Il a grandement influencé une partie de la pensée conservatrice américaine en redéfinissant les contours du conservatisme lorsqu'il insistait sur la préservation des traditions et lorsqu'il critiquait certaines évolutions au sein du mouvement conservateur contemporain.

Dans les débats actuels sur la nature du conservatisme américain, les penseurs conservateurs contemporains s'inspirent souvent de ses idées pour alimenter les discussions sur le rôle du conservatisme dans une société en mutation rapide. Ainsi, le paleo-conservatisme de Samuel Todd Francis demeure un élément clé de son héritage intellectuel.

Influence néfaste sur la pensée libérale

Ses colonnes, imprégnées de pensées nationalistes suprémacistes, ont trouvé une résonance particulière dans des forums en ligne, propageant ses idées parmi les cercles les plus radicaux. Sa présence "ubiquitaire" dans ces espaces a contribué à la propagation et à la légitimation de discours extrémistes, créant un environnement où ses idées controversées étaient discutées et malheureusement aveuglément adoptées.

Il est important de noter que Samuel Francis est plus connu pour ses positions paleoconservatrices, nationalistes, suprémacistes et ses affiliations avec des groupes controversés plutôt que pour son influence sur la pensée libérale classique. Ses idées et opinions sont souvent considérées comme étant à l'opposé de la pensée libérale classique, qui promeut généralement des principes tels que la liberté individuelle, les droits de l'homme, l'égalité devant la loi et le gouvernement limité.

L'influence néfaste de Samuel Francis, du moins du point de vue de la pensée libérale classique, peut être conceptualisée à travers plusieurs points :

  • 1. Nationalisme racialiste suprémaciste. Samuel Francis était connu pour ses idées qui s'opposent aux principes libéraux classiques qui prônent l'égalité et la dignité inhérente à chaque individu, indépendamment de son origine ethnique et qui écarte le faux concept de plusieurs races humaines qui se concurrenceraient les unes les autres.
  • 2. Restriction des droits individuels. Les idées de Samuel Francis, en particulier ses positions nationalistes et suprémacistes, impliquent souvent la restriction des droits individuels pour certains groupes de personnes en raison de leur origine ethnique. Cela va à l'encontre du principe fondamental de la pensée libérale classique, qui cherche à garantir les mêmes droits et opportunités à tous les individus.
  • 3. Associations avec des groupes extrémistes. Samuel Francis était associé à des groupes considérés comme extrémistes, tels que le Council of Conservative Citizens, qui a été classé comme un groupe de haine. Cette association contribue à la promotion d'idées qui vont à l'encontre des valeurs libérales classiques de tolérance et de respect des droits de tous les individus.
  • 4. Discours polarisant. Ses écrits et discours, en particulier ceux faisant écho à des idéologies nationalistes suprémacistes, contribuent à un discours polarisant et à la division sociale, ce qui contredit l'idéal libéral classique d'une société inclusive et coopérative.

Il est important de noter que l'influence néfaste dépend du point de vue idéologique. Les idées de Samuel Francis sont incompatibles avec les principes libéraux classiques, tandis que ses partisans peuvent voir son influence comme une défense des valeurs conservatrices traditionnelles. Cependant, dans un contexte plus large, ses idées sont souvent considérées comme étant en dehors du spectre de la pensée libérale classique.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Samuel T. Francis, 1995, "All those things to apologize for", The Washington Times, 27 juin 1995
  2. Dinesh D'Souza, 1995, "Racism: It's a White (and Black) Thing", The Washington Post, 24 Septembre 1995
  3. "Permettez-moi d’illustrer en citant Samuel Francis, qui était l’un des principaux théoriciens et stratèges du mouvement Buchananite. Après avoir déploré la propagande « anti-blanche » et « anti-occidentale », « la laïcité militante, l'égoïsme acquisitif, le mondialisme économique et politique, l'inondation démographique et le centralisme étatique incontrôlé », il expose un nouvel esprit de « l'Amérique d'abord », qui « implique non seulement de placer les intérêts nationaux avant ceux des autres nations et des abstractions telles que le « leadership mondial », « l'harmonie mondiale » et le « nouvel ordre mondial », mais également de donner la priorité à la nation sur la satisfaction des intérêts individuels et infranationaux. » "The Intellectual Incoherence of Conservatism", article de Hans-Hermann Hoppe publié le 20 juin 2022 dans la rubrique Mises Daily sur le site du Ludwig von Mises Institute.

Publications

  • 1984, "Power and History: the Political Thought of James Burnham", Lanham, Md, and London, University Press of America
  • 1993, "Beautiful Losers: Essays on the Failure of American Conservatism", Columbia: University of Missouri Press
  • 1996, "From Household to Nation: The Middle American populism of Pat Buchanan", Chronicles, March, pp12–16
  • 1997, "Revolution from the Middle", Raleigh, N.C.: Middle American Press

Littérature secondaire

  • 2005, J. Taylor, "Personal Recollections of Sam Francis", The Occidental Quarterly, Vol 5, n°2, p55