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Rex Benson

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Rex Benson (1938-2019), un nom qui résonne encore dans le monde des mots croisés, était bien plus qu'un simple créateur d'énigmes. Sous le pseudonyme énigmatique de Kropotkin, le cruciverbiste néozélandais émergea comme une figure emblématique qui défiait les conventions et incarnait les idéaux de l'anarchisme. Il était professeur de mathématiques avec presque un paradoxe d'être titulaire d'un diplôme en langues. Son amour pour la musique s'exprimait à travers sa pratique du tuba, un instrument qu'il a joué avec application pendant de nombreuses années. À la fin de sa vie, enseigner la musique était pour lui une façon de partager sa passion et son expertise.

Biographie de Rex Benson

Connu pour son travail créatif dans le domaine des mots croisés, Rex Benson transcendait les limites de son art pour exprimer ouvertement son engagement envers l'anarchisme, une philosophie qui imprégnait non seulement son travail, mais aussi sa vie quotidienne. Au-delà de ses énigmes astucieuses et de ses jeux de mots habiles publié dans le journal national, The Weekend Herald, Rex Benson se présente comme un individualiste anarchiste, revendiquant ouvertement son appartenance à cette tradition de pensée. Sous l'influence des idéaux de l'anarchiste socialiste russe Pierre Kropotkine, dont il tirait son pseudonyme, il donna une nouvelle dimension à son travail créatif en l'associant à des valeurs de liberté individuelle, d'autonomie et de rébellion contre l'autorité oppressive.

Rex Benson, connu sous le nom de NZ Herald X-Word Compiler Kropotkin, est décédé le 7 juin 2019, après avoir lutté contre une longue maladie. Sa disparition marque la fin d'une ère où il était célébré pour ses multiples talents. Il était renommé pour sa polyvalence, gérant sans heurts les événements du National Press Club[1] tout en étant également le secrétaire-trésorier, preuve de sa capacité à gérer à la fois des chiffres et des idées ardentes et complexes avec la même finesse.

Cependant, l'identité la plus marquante de Rex était celle de Kropotkin, le créateur énigmatique de mots croisés cryptiques pour le New Zealand Herald. Dans ce rôle, il utilisait une technologie informatique de pointe pour élaborer des puzzles qui mettaient en valeur son imagination débordante, tout en garantissant fraîcheur et singularité dans chaque publication.

Au-delà de ses activités professionnelles, les intérêts de Rex Benson englobaient une gamme diversifiée d'activités culturelles, notamment le bridge, l'opéra, l'appréciation du vin et la littérature. Malgré ces goûts raffinés, il était également un fervent passionné de rugby, consacrant d'innombrables kilomètres à suivre les All Blacks lors de leurs tournées.

Originaire de Wanganui, Rex Benson a migré dans la capitale néo-zélandaise, en tant qu'étudiant, où sa passion pour le journalisme a été éveillée grâce à sa participation au journal étudiant de l'Université Victoria, Salient à Wellington. Il a ensuite fait la transition vers la recherche commerciale, où il s'est distingué dans l'analyse des données, émergeant comme un pionnier dans le domaine de la technologie de l'information.

Rex Benson : un anarchiste dans l'âme

Rex Benson se distingue comme un individualiste anarchiste, imprégné des idéaux de liberté, d'autonomie et de révolte contre l'autorité oppressante. Inspiré par les écrits et les idées de l'anarchiste socialiste russe Pierre Kropotkine, il adopta pleinement cette philosophie de vie et la traduit dans son travail créatif en tant que créateur de mots croisés[2].

L'identification de Rex Benson en tant qu'individualiste anarchiste transcende son simple choix de pseudonyme. Elle reflète une profonde adhésion aux principes fondamentaux de l'anarchisme, caractérisée par un rejet des hiérarchies coercitives, une croyance en la coopération volontaire et une quête de liberté individuelle. Comme Kropotkine, il voyait la société idéale comme celle où les individus sont libres de s'organiser et de coopérer de manière autonome, sans l'intervention coercitive de l'État ou d'autres formes de pouvoir autoritaire.

Cet engagement envers l'anarchisme influença profondément la perception du monde de Rex Benson et son rôle en tant que créateur de mots croisés. Dans ses énigmes, on peut voir des éléments de subversion et de contestation des normes établies. Son style funky et non conformiste défiait les attentes du genre, offrant aux résolveurs d'énigmes une expérience intellectuelle stimulante et novatrice. De même, sa vie quotidienne était imprégnée de cette philosophie anarchiste, se manifestant par son refus de se conformer aux conventions sociales et son désir de vivre selon ses propres principes.

Pour Rex Benson, être un anarchiste signifiait plus qu'adhérer à une doctrine politique, c'était une façon de voir le monde et de vivre sa vie en accord avec ses convictions les plus profondes. Son engagement envers l'anarchisme influence chaque aspect de son être, de son travail créatif à sa manière de naviguer dans le monde. En adoptant pleinement cette philosophie rebelle, il incarnait une voix audacieuse et provocatrice dans le monde des mots croisés, défiant les normes et inspirant les autres à remettre en question l'autorité et à poursuivre la liberté individuelle.

Débats sur l'anarchisme et du rôle de l'État dans la revue The Free Radical

Dans le débat sur l'anarchisme et le rôle de l'État, la critique formulée par Lindsay Perigo dans la revue The Free radical[3], à l'encontre des perspectives de Rex Benson soulève des points de divergence qui symbolisent l'opposition entre la philosophie objectiviste et minarchiste d'Ayn Rand et l'approche anarchiste individualiste. Il est vrai que leurs visions diffèrent fondamentalement, notamment en ce qui concerne l'efficacité et la nécessité d'un État centralisé.

  • . Absence de structures de gouvernance. Lindsay Perigo suggère que l'absence de gouvernement organisé entraînerait le chaos et l'incapacité à assurer la sécurité et la justice. Cependant, Rex Benson soutient que les structures de gouvernance peuvent émerger de manière décentralisée à travers des mécanismes volontaires et des normes sociales partagées. Des institutions telles que des tribunaux privés et des contrats volontaires peuvent remplir efficacement ces fonctions sans nécessiter une autorité centralisée.
  • . Risque de domination des plus forts. Bien que Lindsay Perigo craigne que les plus puissants ne dominent les plus faibles en l'absence d'un gouvernement centralisé, Rex Benson fait valoir que le risque de domination est également présent dans les structures gouvernementales existantes. Un État fort peut également être exploité par les élites au détriment des individus. En revanche, dans une société anarchiste, le pouvoir est décentralisé, ce qui limite la possibilité d'une domination oppressive.
  • . Absence de normes et de standards universels. La philosophie objectiviste de Lindsay Perigo met en doute la capacité des individus à réguler efficacement leurs interactions sans un cadre juridique centralisé. Cependant, Rex Benson soutient que les normes et les standards peuvent émerger de manière organique à travers des processus de marché et des arrangements volontaires. Les individus ont un intérêt commun à coopérer et à respecter les droits des autres pour maintenir la paix et la prospérité.
  • . Défense de la raison et de la liberté. Rex Benson partage l'importance de défendre la raison et la liberté individuelle, mais il conteste l'idée que l'État est nécessaire pour garantir ces valeurs. Au contraire, il soutient que l'État peut souvent restreindre la liberté individuelle et que des arrangements anarchistes peuvent offrir un plus grand respect de ces principes en permettant aux individus de vivre selon leurs propres choix et convictions.

En résumé, bien que les critiques de Lindsay Perigo soulèvent des préoccupations légitimes, Rex Benson reste convaincu que l'anarchisme offre une voie viable vers une société plus libre et équitable, où le pouvoir est réparti de manière équitable et où les individus peuvent vivre selon leurs propres valeurs et préférences.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. "Rex Benson was NZ Herald X-Word Compiler Kropotkin", diffusé sur le site du National Press Club
  2. "Rex Benson aka Kropotkin: He has a way with words (3, 6)", article écrit par Nicholas Jones et diffusé le 28 Jullier 2017 sur le site du journal New Zealand Herald. Consulté le 27 février 2024.
  3. "Freedom vs. Anarchy", Texte de Lindsay Perigo dans la revue The Free radical, n°18

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