Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Petite entreprise

De Wikiberal
(Redirigé depuis Petites entreprises)
Aller à la navigation Aller à la recherche

De nombreux auteurs, en dehors de la sphère de l'école autrichienne ont révélé l'atout de performance dont disposent les petites entreprises.

Émergence de la recherche sur les petites entreprises

  • . Évolution de la perception de l'entrepreneuriat et des petites entreprises au fil du temps. Au fil de l'histoire, la perception de l'entrepreneuriat et des petites entreprises a évolué considérablement. Autrefois considérées comme marginales ou de moindre importance économique, les petites entreprises ont gagné en reconnaissance en tant que moteurs de croissance et d'innovation. Les entrepreneurs sont désormais perçus comme des acteurs clés dans la création de richesse, la génération d'emplois[1] et le développement économique.
  • . Émergence d'une communauté universitaire intéressée par l'entrepreneuriat et les petites entreprises. Parallèlement à cette évolution de la perception, une communauté universitaire s'est progressivement constituée, dédiée à l'étude de l'entrepreneuriat et des petites entreprises. Des chercheurs se sont intéressés aux caractéristiques et aux dynamiques propres aux entrepreneurs et aux petites entreprises, cherchant à comprendre leurs rôles et leurs impacts dans l'économie. Cette émergence d'une communauté académique spécialisée a favorisé le partage de connaissances et la production de travaux de recherche approfondis.
  • . Développement de cours et de programmes d'entrepreneuriat dans les écoles de commerce. L'intérêt croissant pour l'entrepreneuriat et les petites entreprises s'est également manifesté dans le domaine de l'enseignement supérieur. Les écoles de commerce ont commencé à développer des cours et des programmes spécifiquement axés sur l'entrepreneuriat. Ces initiatives visaient à fournir aux étudiants les connaissances et les compétences nécessaires pour créer et gérer leurs propres entreprises. Les programmes d'entrepreneuriat ont également mis l'accent sur l'identification et l'exploitation d'opportunités d'affaires, ainsi que sur la compréhension des défis et des stratégies propres aux petites entreprises.

En résumé, le contexte historique a joué un rôle clé dans l'émergence de l'entrepreneuriat en tant que domaine d'étude distinct et dans la reconnaissance croissante de l'importance des petites entreprises dans l'économie. L'intérêt croissant de la communauté académique et le développement de programmes d'enseignement ont contribué à approfondir notre compréhension de l'entrepreneuriat et ont formé une nouvelle génération d'entrepreneurs bien préparés pour relever les défis de l'économie moderne.

Contexte historique de l'évolution des petites entreprises

La résilience des petites entreprises face à l'évolution économique : Réexaminer leur destin au tournant du XIXe siècle

Au tournant du XIXe siècle, on a assisté au développement de nouvelles industries et à la construction d'entreprises modernes. De nombreux auteurs affirmaient alors être témoins de la lutte à mort des petites entreprises dans l'économie. Cette période de transformation économique et industrielle a été marquée par l'émergence de grandes entreprises qui semblaient dominer le paysage économique. Les économies d'échelle et les avantages liés à la taille semblaient favoriser les grandes entreprises, tandis que les petites entreprises étaient souvent considérées comme moins compétitives et vouées à l'échec.

Cependant, malgré ces prédictions pessimistes, les petites entreprises ont réussi à survivre et à s'adapter aux nouvelles réalités économiques. Certaines ont même prospéré grâce à leur agilité, leur capacité d'innovation et leur capacité à répondre aux besoins spécifiques des marchés de niche. Selon certains chercheurs, la croyance selon laquelle les petites entreprises étaient condamnées à disparaître est remise en question. Au lieu de cela, ces auteurs mettent en avant la résilience des petites entreprises et leur capacité à générer de la valeur dans l'économie.

Ces chercheurs mettent en évidence le fait que les petites entreprises peuvent bénéficier de certains avantages, tels que la flexibilité opérationnelle, la proximité avec les clients, une prise de décision plus rapide et une capacité d'adaptation aux changements du marché. De plus, les petites entreprises peuvent souvent établir des relations de confiance plus étroites avec leurs clients, ce qui leur confère un avantage concurrentiel dans des domaines où la personnalisation et les relations interpersonnelles sont essentielles.

Il est donc important de considérer le contexte historique et les facteurs économiques qui ont influencé la perception des petites entreprises à différentes époques. Alors que certains ont pu croire à la disparition imminente des petites entreprises au tournant du XIXe siècle, il est devenu évident avec le temps que ces entreprises ont su s'adapter et trouver leur place dans l'économie moderne.

Ainsi, beaucoup auteurs remettent en question les généralisations simplistes sur le destin des petites entreprises, mettant en évidence leur résilience et leur capacité à prospérer dans des environnements économiques en évolution. Ces études soulignent l'importance de prendre en compte les spécificités des petites entreprises dans l'analyse économique et de reconnaître leur rôle crucial dans la dynamique économique globale.

Une vision holistique des petites entreprises pour comprendre leur rôle distinctif

Dans le domaine de la recherche sur les nouvelles et petites entreprises, certains chercheurs ont affiché un intérêt plus général. À cet égard, le livre Economics of Small Business (1986) de William Brock et David Evans mérite d'être mentionné. Dans cet ouvrage, les auteurs adoptent une vision holistique de l'économie des petites entreprises en tant que domaine de recherche distinct.

Le livre de Brock et Evans est une contribution importante à l'étude des petites entreprises, car il met en évidence leur importance économique et sociale. Plutôt que de considérer les petites entreprises comme des entités marginales ou simplement comme des versions réduites des grandes entreprises, les auteurs affirment que les petites entreprises ont des caractéristiques uniques et une contribution spécifique à l'économie.

Dans leur approche, Brock et Evans explorent divers aspects de l'économie des petites entreprises. Ils analysent les caractéristiques structurelles, les processus de création et de croissance, les facteurs influençant leur performance et leur rôle dans l'innovation et l'emploi. En adoptant cette perspective holistique, les auteurs soulignent l'importance de comprendre les spécificités des petites entreprises et de les traiter comme un domaine distinct de recherche.

En considérant les petites entreprises comme un sujet d'étude en soi, Brock et Evans ont contribué à renforcer la reconnaissance et la légitimité de ce domaine de recherche. Leur travail a ouvert la voie à une exploration plus approfondie des défis, des opportunités et des impacts des petites entreprises dans l'économie.

En résumé, le livre Economics of Small Business (1986) de William Brock et David Evans a marqué une avancée significative dans l'étude des petites entreprises en tant que domaine de recherche distinct. Leur approche holistique a permis de mieux comprendre les caractéristiques, les défis et les contributions uniques des petites entreprises dans l'économie, contribuant ainsi à une reconnaissance accrue de leur importance.

Les raisons du déclin des grandes entreprises et de la montée des petites

L'émergence des petites entreprises : Les facteurs du déclin des grandes entreprises et la division industrielle

Selon les travaux de William Brock et David Evans (1986, 1989), plusieurs facteurs ont contribué au déclin des grandes entreprises. Tout d'abord, l'augmentation de la disponibilité de la main-d'œuvre a entraîné une baisse des salaires réels. Cela a incité les grandes entreprises à revoir leurs stratégies et à chercher des moyens de réduire les coûts, ce qui a parfois conduit à des réductions d'effectifs et à une diminution de leur compétitivité.

Ensuite, les changements dans les goûts des consommateurs ont eu un impact significatif sur la demande de produits et de services. Les consommateurs ont commencé à privilégier des produits plus personnalisés, de meilleure qualité et adaptés à leurs besoins spécifiques. Les petites entreprises, avec leur agilité et leur capacité à innover rapidement, étaient mieux positionnées pour répondre à ces nouvelles exigences du marché.

De plus, la relaxation des réglementations d'entrée a créé un environnement plus propice à la création et à la croissance des petites entreprises. Les barrières à l'entrée sur certains marchés ont été réduites, ce qui a permis aux entrepreneurs de lancer plus facilement leur propre entreprise et de concurrencer les grandes entreprises établies.

Enfin, le mouvement de privatisation qui s'est répandu dans le monde entier a offert de nouvelles opportunités aux entrepreneurs et aux petites entreprises. Les anciennes entreprises publiques ont été privatisées, ce qui a créé des espaces vides sur le marché et ouvert la voie à de nouvelles initiatives entrepreneuriales. Les petites entreprises ont pu saisir ces opportunités et se positionner sur des marchés autrefois dominés par des monopoles.

Parallèlement à ces changements, l'idée de la "division industrielle", avancée par Piore et Sabel (1984)[2] ont appelé la "division industrielle", a également joué un rôle clé. Selon eux, les grandes entreprises traditionnelles étaient confrontées à des défis de flexibilité et d'adaptabilité dans un contexte économique en mutation. La division industrielle faisait référence à la fragmentation des grandes entreprises en réseaux de petites entreprises spécialisées, chacune se concentrant sur une partie spécifique de la production. Cela permettait une plus grande flexibilité et une meilleure adaptation aux changements rapides du marché.

En résumé, le déclin des grandes entreprises et l'émergence des petites entreprises peuvent être attribués à plusieurs facteurs. L'augmentation de la disponibilité de la main-d'œuvre, les changements dans les préférences des consommateurs, la relaxation des réglementations d'entrée et le mouvement de privatisation ont tous contribué à ce changement de dynamique économique. En parallèle, la division industrielle a favorisé l'émergence de réseaux de petites entreprises spécialisées, offrant une plus grande flexibilité et adaptabilité. Ces transformations ont ouvert de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs et ont créé un paysage commercial plus diversifié et dynamique.

L'émergence des petites entreprises : Les implications de la mondialisation, de l'incertitude et de la technologie

Le déplacement de l'activité économique des grandes entreprises vers les petites entreprises peut être attribué à plusieurs facteurs. Une explication possible est l'évolution de la dynamique de l'économie mondiale, comme l'a souligné Bo Carlsson (1992)[3]. Ce changement peut être attribué à l'intensification de la concurrence mondiale, au niveau accru d'incertitude et à la croissance de la fragmentation du marché.

La mondialisation a entraîné une concurrence accrue entre les entreprises du monde entier. Les grandes entreprises, acteurs traditionnellement dominants sur le marché mondial, ont été confrontées aux défis des entreprises plus petites et plus agiles qui peuvent s'adapter rapidement aux conditions changeantes du marché. Ces petites entreprises sont souvent mieux équipées pour répondre aux demandes des marchés de niche et offrir des produits ou services spécialisés.

En outre, l'augmentation de l'incertitude dans l'environnement des entreprises a joué un rôle dans le déplacement vers des entreprises plus petites. Les récessions économiques et les fluctuations du marché ont mis en lumière les risques associés au fait de dépendre uniquement des grandes entreprises. Les petites entreprises, avec leur capacité à être plus flexibles et réactives aux circonstances changeantes, sont devenues des alternatives viables pour les entrepreneurs et les investisseurs.

Les progrès technologiques ont également joué un rôle important dans l'essor des petites entreprises. La récession des années 1970 et 1980 a marqué le début de vagues technologiques, commençant par le développement des technologies de l'information et suivies par la révolution biotechnologique. Ces vagues de progrès technologique ont créé de nouvelles possibilités d'innovation et d'entrepreneuriat, que les petites entreprises sont souvent mieux placées pour explorer. L'accessibilité et l'abordabilité de la technologie ont uniformisé les règles du jeu, permettant aux petites entreprises de rivaliser et de prospérer dans des secteurs qui étaient autrefois dominés par de plus grandes entreprises.

En résumé, le passage des grandes entreprises aux petites entreprises peut être attribué à un changement fondamental de l'économie mondiale, à une incertitude accrue et à l'impact du progrès technologique. Ces facteurs ont créé des opportunités pour les petites entreprises de prospérer et de défier la domination des grandes entreprises. L'essor des petites entreprises signifie une évolution vers un paysage commercial plus dynamique et diversifié, où l'entrepreneuriat et l'innovation jouent un rôle crucial dans la croissance et le développement économiques.

Évolution de la structure industrielle

Au début des années 1970, une évolution de la structure industrielle aux États-Unis a commencé à se manifester. Entre 1958 et 1980, l'importance des petites entreprises a diminué, par exemple la part de la valeur ajoutée provenant d'entreprises comptant 500 employés ou moins est passée de 57% à 52% (Brock & Evans, 1986). Cependant, au cours des années 1970, la structure a commencé à changer, en particulier dans le secteur manufacturier. Des preuves ont montré que les petites entreprises surpassaient leurs homologues de plus grande taille, par exemple dans l'industrie sidérurgique américaine et dans les industries caractérisées par des changements innovants rapides tels que l'électronique et les logiciels.

L'impact des petites entreprises sur l'économie et la société

La remise en question du rôle des grandes entreprises dans la création d'emplois et la dynamique sociétale

William Brock et David Evans (1986) ont contesté la croyance dominante selon laquelle les grandes entreprises étaient les principaux moteurs de la création d'emplois et de la dynamique sociétale. Leur travail a contribué à un changement de perspective en soulignant l'importance des petites entreprises et de l'esprit d'entreprise dans la création d'emplois et la promotion de la croissance économique. En étudiant l'évolution de la structure industrielle et des performances des petites entreprises, Brock et Evans ont fourni des preuves empiriques qui remettent en question la notion de grandes entreprises comme seuls moteurs du progrès économique.

Leurs recherches ont démontré que les petites entreprises, en particulier dans certains secteurs comme la fabrication, pouvaient surpasser leurs homologues plus grandes en termes d'innovation, d'adaptabilité et de productivité. Cette constatation remet en question les hypothèses traditionnelles sur les économies d'échelle et la domination des grandes entreprises. Il a également souligné le potentiel des petites entreprises à contribuer de manière significative à la création d'emplois et au développement économique.

Les travaux de Brock et Evans ont souligné l'importance de facteurs tels que la disponibilité de la main-d'œuvre, les préférences des consommateurs, l'environnement réglementaire et les mouvements de privatisation pour façonner le succès des petites entreprises. En analysant ces facteurs et leur impact sur la performance des petites entreprises, ils ont donné un aperçu de la dynamique de l'entrepreneuriat et des contributions des petites entreprises à l'économie globale.

En résumé, Brock et Evans (1986) ont joué un rôle crucial dans la remise en question de la croyance dominante selon laquelle les grandes entreprises étaient les principaux moteurs de la création d'emplois et de la dynamique sociétale. Leurs recherches ont mis en lumière l'importance des petites entreprises et de l'entrepreneuriat dans la création d'emplois et la stimulation de la croissance économique, contribuant ainsi à une meilleure compréhension du rôle des petites entreprises dans l'économie.

Les petites entreprises et les opportunités des réseaux sociaux : Le concept de trou structurel

Des chercheurs dans le domaine des sciences sociales, tels que Ronald Burt, ont contribué à la compréhension de la petite entreprise. En particulier, l'approche basée sur les réseaux a été considérée comme une fonction d'activités de pontage qui permettent de combler des écarts ou, pour reprendre l'expression de Ronald Burt (1992)[4], des "trous structurels" dans les réseaux.

Ronald Burt a développé le concept de "structural holes" pour expliquer comment les petites entreprises peuvent tirer parti de leur positionnement dans les réseaux sociaux. Selon lui, un "structural hole" se produit lorsqu'il y a un manque de connexion entre deux groupes ou individus dans un réseau. Les petites entreprises, en raison de leur taille plus réduite et de leur nature souvent plus flexible, ont la capacité de combler ces trous structurels en établissant des liens entre différents groupes ou acteurs.

En comblant les "structural holes", les petites entreprises peuvent accéder à de nouvelles informations, ressources et opportunités qui ne seraient pas disponibles si ces connexions n'existaient pas. Cela leur permet de bénéficier d'un avantage concurrentiel en étant en mesure de rassembler des connaissances et des ressources provenant de différentes sources. De plus, les liens établis avec d'autres acteurs du réseau peuvent renforcer la crédibilité et la légitimité des petites entreprises, facilitant ainsi l'accès à de nouveaux marchés et partenariats stratégiques.

L'approche basée sur les réseaux sociaux, telle que développée par Ronald Burt et d'autres chercheurs, met en évidence l'importance des relations et des connexions pour la réussite des petites entreprises. En exploitant leur capacité à combler les trous structurels et à établir des liens significatifs, les petites entreprises peuvent accroître leur résilience, leur flexibilité et leur potentiel de croissance. En comblant les trous structurels et en établissant des connexions significatives, les petites entreprises peuvent bénéficier d'un avantage concurrentiel et accéder à de nouvelles opportunités de croissance et de développement.

Pratiques de Recrutement dans les Petites Entreprises

Les pratiques de recrutement jouent un rôle essentiel dans la formation de la main-d'œuvre de toute organisation, et l'approche adoptée peut varier considérablement en fonction de la taille[5] et de la nature de l'entreprise. Dans le contexte des petites entreprises, qui opèrent souvent au sein d'environnements étroitement liés, des pratiques de recrutement uniques ont émergé et se distinguent de celles des grandes organisations. Cela se manifeste dans l'adoption de méthodes informelles de recrutement basées sur les réseaux sociaux et la priorisation de types de qualifications spécifiques.

Pratiques de Recrutement Informelles : Exploiter les Réseaux Sociaux

Les petites entreprises ont souvent recours à des pratiques de recrutement informelles, caractérisées par l'utilisation des réseaux sociaux pour identifier et embaucher des candidats potentiels. Cette approche repose sur les relations étroites et les réseaux qui se forment naturellement au sein de communautés plus restreintes. Les petites entreprises trouvent souvent avantageux de recruter des employés par le biais de connexions, de recommandations et de références provenant de leur réseau existant. Cette pratique non seulement simplifie le processus de recrutement, mais augmente également la probabilité de trouver des candidats en phase avec la culture et les valeurs de l'entreprise.

Préférences en Matière de Qualifications : Équilibrer les Qualifications "Douces" et "Dures"

Un autre aspect distinctif du recrutement dans les petites entreprises est l'accent mis sur des types spécifiques de qualifications lors de l'évaluation des candidats potentiels. Il est largement admis que les petites entreprises ont tendance à privilégier les qualifications "douces" (soft), qui englobent des attributs tels que les traits de personnalité, les compétences de relations interpersonnelles et l'adéquation culturelle. Ces qualités intangibles sont considérées comme essentielles pour construire des équipes cohésives et favoriser un environnement de travail harmonieux. Cette préférence est en accord avec la nature étroitement liée des petites entreprises, où la dynamique d'équipe et la collaboration sont cruciales pour le succès.

En revanche, les qualifications "dures" (hard), telles que les diplômes universitaires, l'expertise technique et l'expérience professionnelle, sont souvent considérées comme plus critiques dans les processus de recrutement des grandes entreprises. Les entreprises de plus grande taille, en raison de leur complexité et de leurs structures hiérarchiques, peuvent accorder plus d'importance à ces qualifications quantifiables en tant qu'indicateurs de la capacité d'un individu à répondre à des exigences professionnelles spécifiques.

Adapter le Recrutement à la Taille de l'Entreprise et à la Culture

Les pratiques de recrutement observées dans les petites entreprises reflètent leurs dynamiques organisationnelles uniques et la nécessité de maintenir un environnement de travail cohésif et collaboratif. Les réseaux informels offrent un moyen efficace d'identifier des candidats possédant non seulement les compétences nécessaires, mais aussi en adéquation avec la culture de l'entreprise. L'accent mis sur les qualifications "douces" reconnaît l'importance de la compatibilité interpersonnelle au sein d'équipes plus restreintes.

Alors que les grandes entreprises demandent souvent aux employés de s'intégrer à des rôles et responsabilités spécifiques au sein de leurs structures établies, les petites entreprises bénéficient de la flexibilité pour privilégier des attributs qui contribuent à la cohésion et à l'adaptabilité des équipes. Cette adaptabilité permet aux petites entreprises de répondre efficacement aux défis dynamiques auxquels elles sont souvent confrontées et de recruter des personnes qui correspondent à leurs besoins malgré l'effet de taille pénalisant sur les salaires[6].

En conclusion, les pratiques de recrutement dans les petites entreprises sont façonnées par leurs caractéristiques distinctives et leurs dynamiques organisationnelles. Les méthodes informelles de recrutement ancrées dans les réseaux sociaux et la préférence pour les qualifications "douces" soulignent l'importance de l'adéquation culturelle et des dynamiques interpersonnelles. Cette approche sur mesure du recrutement garantit que les petites entreprises peuvent construire des équipes cohésives et favoriser un environnement de travail collaboratif en adéquation avec leurs contextes opérationnels uniques.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Rôle des Petites Entreprises dans la Création d'Emplois : David Audretsch (1995 (Audretsch, David B., 1995, Innovation and Industry Evolution, Cambridge: MIT Press)) a constaté que 1,3 million de nouveaux emplois dans le secteur manufacturier ont en fait été créés par de petites entreprises entre 1976 et 1986, tandis que le nombre d'emplois manufacturiers dans de grandes entreprises a diminué de 100 000. Par la suite, entre 1987 et 1992, les petites entreprises (avec moins de 500 employés) ont créé la totalité des 5,8 millions de nouveaux emplois aux États-Unis. Au cours de cette même période, les grandes entreprises ont enregistré une perte nette de 2,3 millions d'emplois. Des études similaires ont également été menées pour le Royaume-Uni et le Canada, montrant que les petites entreprises ont contribué de manière significative à la création d'emplois.
    • J. R. Baldwin, G. Picot, 1995, "Employment generation by small producers in the Canadian manufacturing sector", Small Business Economics, Vol 7, pp317–331
  2. M. J. Piore, C. F. Sabel, 1984, "The Second Industrial Divide. Possibilities for Prosperity", New York: Basic Books
  3. Bo Carlsson, 1992, "The rise of small business: causes and consequences", In: W. J. Adams, dir., "Singular Europe, economy and policy of the European community after 1992", Ann Arbor, MI: University of Michigan Press
  4. Ronald S. Burt, 1992, "Structural Holes: The Social Structure of Competition", Cambridge: Harvard University Press
  5. Littérature de l'effet de la taille de l'entreprise sur le niveau des salaires proposés aux employés
    • 1998, K. Gerlach, O. Hübler, "Firm size and wages in Germany—trends and impacts of mobility", Empirica, 25(3), pp245–261
    • 1999, A. E. Barber, M. J. Wesson, Q. M. Roberson, M. S. Taylor, "A tale of two job markets: organizational size and its effect on hiring practices and job search behavior", Personnel Psychology, pp841–867
    • 2007, F. Heyman, "Firm size or firm age? The effect on wages using matched employer-employee data", Labour, 21(2), pp237–263
  6. C. Brown, J. Medoff, 1989, "The employee size-wage effect", Journal of Political Economy, 97(5), pp1027–1059

Bibliographie

  • 1964, Arnold Cooper, "R&D Is More Efficient in Small Companies", Harvard Business Review, May –June, pp75-83
  • 1966, Arnold Cooper, "Small Companies can Pioneer New Products", Harvard Business Review. September–October. pp162-179
  • 1973,
    • J. Curran, M. Stanworth, "Management Motivation in the Smaller Business", London : Gower Press
    • Ernst Friedrich Schumacher, "Small is Beautiful - Economics as if People Mattered"
      • Traduction en français en 1979, "Small is beautiful. Une société à la mesure de l'homme", Seuil, coll. "Points"
  • 1976, J. W. McGuire, "The small enterprise in economics and organization theory", Journal of Contemporary Business, vol 5, n°2, pp115-138
  • 1980, R. Goffee, R. Scase, "The Real World of the Small Business Owner", London : Croom Helm
  • 1981, G. Bannock, "The Economics of Small Firms : Return from the Wilderness", Oxford, Basil Blackwell
  • 1982, Catherine Armington, Marjorie Odle, "Small Business – How Many Jobs?", Brookings Review, 1(2), pp14−17
  • 1983,
    • David Birch, "The Contribution of Small Enterprise to Growth and Employment, Program on Neighborhood and Regional Change", Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, Mass., Harvard University Press
    • N. C. Churchill, V. L. Lewis, "The Five Stages of Small Business Growth”, Harvard Business Review, mai-juin, pp30-32
  • 1984,
    • W. R. Boulton, J. C. Carland, J. W. Carland, F. Hoy, "Differentiating Entrepreneurs from Small Business Owners : A Conceptualization”, Academy of Management Review, Vol 9, n°2, pp354-359
    • R. Oakey, "High Technology Small Firms, Region Development, in Britain and the United States", London : Frances Pinter
  • 1986, W. A. Brock, D. S. Evans, "The Economics of Small Business: Their Role and Regulation in the US Economy", New York: Holmes and Meier
  • 1987,
    • P. A. Julien, Michel Marchesnay, "La petite entreprise", Paris, Vuibert
    • D. J. Storey et al., "The Performance of Small Firms", London : Croom Helm
  • 1988, Maria Giaoutzi, Peter Nijkamp, David J. Storey, "Small is Beautiful: The Regional Importance of Small-scale Activities", In: Maria Giaoutzi, Peter Nijkamp, David J. Storey, dir., "Small and Medium Sized Enterprises and Regional Development", London: Routledge
  • 1989,
    • William A. Brock, David S. Evans, "Small Business Economics", Small Business Economics, Vol 1, pp7-20
    • P. Burns, J. C. Dewhurst, dir., "Small Business and Entrepreneurship", Londres, MacMillan
  • 1991,
    • Martin Campbell, Michael J. Daly, Geoffrey Robson, Colin C. Gallagher, "Job Creation 1987−89: The Contributions of Small and Large Firms", Employment Gazette, 99(11), pp589−596
    • C. Fourcade, "Petite entreprise et développement local", Edition ESKA
  • 1992, B. Carlsson, "The rise of small business: causes and consequences", In: W. J. Adams, dir., "Singular Europe, economy and policy of the European community after 1992", Ann Arbor, MI: University of Michigan Press
  • 1994,
    • John Atkinson, David J. Storey, "Small Firms and Employment", In: John Atkinson, David J. Storey, dir., "Employment, the Small Firm and the Labour Market", London: Routledge
    • David J. Storey, "Understanding the Small Business Sector", Londres et New York, Routledge
  • 1995, D. Bartram, P. A. Lindley, L. Marshall, J. Foster, "The recruitment and selection of young people by small business", Journal of Occupational and Organizational Psychology, Vol 68, pp339–358
  • 1999, N. E. Coviello, A. MCauley, "Internationalization and the smaller firm: A review of contemporary empirical research”, Management International Review, vol 39, n°3, pp223-256
  • 2000, S. Carter, D. Jones-Evans, "Enterprise and Small Business", Harlow: Pearson Education
  • 2001, R. Carroll, D. Holtz-Eakin, M. Rider, H. S. Rosen, "Personal Income Taxes and the Growth of Small Firms”, In: James M. Poterba, dir., "Tax Policy and the Economy", Vol 15. Cambridge: MIT Press
  • 2004,
    • M. S. Cardon, C. E. Stevens, "Managing human resources in small organizations, what do we know?", Human Resource Management Review, 14(3), pp295–324
    • G. Davis, "Job satisfaction survey among employees in small businesses", Journal of Small Business and Enterprise Development, Vol 11, n°4, pp495–503
  • 2005, T. Bates, "Analysis of young. Small firms that have closed: delineating successful from unsuccessful closures", Journal of Business Venturing, Vol 20, pp343–350
  • 2007, T. Behrends, "Recruitment practices in small and medium size enterprises. An empirical study among knowledge-intensive professional service firms", Management Revue, Vol 18, pp55–74
  • 2008, K. Mole, G. Saridakis, D. J. Storey, "New small firm survival in England”, Empirica, Vol 35, n°1, pp25-39
  • 2011,
    • P. Burns, "Entrepreneurship and Small Business. Start-up, Growth and Maturity", London: Palgrave and Macmillan, 3rd edn.
    • Erik Hurst, Benjamin Pugsley, "What do small businesses do?", Brookings Papers on Economic Activity, Fall, pp73–118
  • 2014, Magnus Henrekson, Tino Sanandaji, "Small business activity does not measure entrepreneurship", Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS), Vol 111, n°5, pp1760–1765
  • 2016, J. C. Carr, C. R. Greer, L. Hipp, "Strategic staffing and small-firm performance", Human Resource Management, 55(4), pp741–764
  • 2018,
    • Jonathan Deacon, Rosalind Jones, Sussie C. Morrish, Morgan P. Miles, "Entrepreneurial Marketing In Small Enterprises: Current And Emerging Research Topics", In: Robert Blackburn, Dirk De Clercq, Jarna Heinonen, dir., "The SAGE Handbook of Small Business and Entrepreneurship", SAGE
    • Mark Freel, "Entrepreneurship, Innovation and Small Business", In: Robert Blackburn, Dirk De Clercq, Jarna Heinonen, dir., "The SAGE Handbook of Small Business and Entrepreneurship", SAGE