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Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment

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Courbe de Phillips

Le NAIRU ou Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment, en français « taux de chômage n'accélérant pas l’inflation » est le taux de chômage au-dessous duquel le taux d'inflation tendrait à s'accélérer. Le concept est apparenté, mais pas équivalent, à celui de taux de chômage naturel de Milton Friedman et Edmund Phelps. Dans sa définition utilisée par l'OCDE, c'est le taux de chômage minimum pour préserver la stabilité des prix. Le NAIRU a été inventé par James Tobin en s'inspirant, entre autres, de travaux de Franco Modigliani.

Concept du NAIRU

Selon la théorie économique qui sous-tend le NAIRU, l'inflation tend à s'accélérer une fois que le taux de chômage tombe au-dessous d'un certain chiffre, chiffre magique pour les uns, diabolique pour les autres, angélique pour les derniers. Ce chiffre a reçu un nom : c'est le NAIRU. Les recommandations des économiques pourraient indiquer aux gouvernements quel taux de chômage minimum ils doivent maintenir afin d'empêcher un accroissement des salaires qui provoquerait une inflation.

Cette théorie prétend in fine que l'activité économique forte et le taux de chômage bas sont synonymes d'une demande de travail forte de la part des entreprises, demande qui par conséquent exerce une pression à la hausse sur les salaires, laquelle élève le coût de production et par conséquent fait monter les prix des biens et services. En d'autres termes, le NAIRU est un indicateur apparemment utile puisqu'il peut alerter la banque centrale sur l'accélération à venir du taux d'inflation.

Pourtant cette théorie ne fonctionne pas, et estimer un NAIRU est, dans les faits, impossible : pour la France il varierait de de 5 à 9 % alors qu'à moins de 5% les États-Unis n'ont pas pour autant généré d'inflation significative. Cela tient au fait que la « surchauffe de l'économie » en formation n'a rien à voir avec un quelconque niveau particulier de chômage ou avec le taux de croissance des salaires mais est le produit des augmentations de l'offre de monnaie. L'augmentation de l'offre de monnaie qui donne naissance à la demande non gagnée de biens et services réduit le pouvoir d'achat de la monnaie et fait monter les prix des biens et services (dont celui du travail, les salaires) toutes choses égales par ailleurs.

Le taux de chômage naturel

Searchtool-80%.png Article détaillé : Taux de chômage naturel.

Le Taux de chômage naturel un concept-clef de la théorie néoclassique, s'opposant au NAIRU et à la courbe de Phillips des keynésiens, invalidé par la pratique dès les années 1960. Les économistes keynésiens soutenaient qu'il fallait être prêt à accepter une inflation élevée afin de maintenir le taux de chômage bas. Friedman et Phelps montrèrent les lacunes graves de cette approche et proposèrent à la place cette notion de taux de chômage naturel. La courbe de Phillips n'est pas une courbe mais une droite verticale, et des politique de la demande ne peuvent déboucher, à plus ou moins long terme, que sur de l'inflation et non sur un taux de chômage plus bas. La stagflation des années 1970 devait leur donner raison.

Voir aussi


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