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Nicomedes Zuloaga

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Nicomedes Zuloaga
Juriste

Dates 1926-2006
Nicomedes Zuloaga
Tendance Libéral classique
Nationalité Venezuela Vénézuela
Articles internes Autres articles sur Nicomedes Zuloaga

Citation
Interwikis sur Nicomedes Zuloaga

Nicomedes Zuloaga Mosquera (1926-2006) était un avocat et homme d'affaires vénézuélien[1]. Il a étudié le droit en étant diplômé de l'Université centrale du Venezuela avec la mention Summa cum laude. Il fut le dirigeant d'un cabinet d'avocats que son grand-père avait fondé en 1887, il a été un administrateur important de plusieurs sociétés privées au Venezuela, il eut une activité intense de directeur de publication et il a été nommé Ambassadeur du Venezuela en Argentine. Il considérait que les valeurs de l'économie de marché sont essentielles pour renforcer les institutions et promouvoir les aspects économiques, sociaux et développement économique de son pays.

La diffusion des idées libérales grâce à la presse et aux centres de recherche

En plus de ses nombreuses contributions à la presse nationale, il fut le fondateur, rédacteur en chef et directeur de La Verdad (La vérité), un journal d'approche libérale. Toute sa vie, il a montré ses talents d'essayiste et chroniqueur en se consacrant à l'étude des problèmes économiques, politiques et sociaux de la nation vénézuélienne. Dans les années 1980, avec Joaquín Sánchez Covisa, il fonde et préside l'Institut vénézuélien d'analyse économique et sociale, précurseur du Cedíce (Centre de diffusion des connaissances économiques et de la défense de l'économie de marché), qui édite depuis de nombreuses années la prestigieuse revue Orientación Económica, dont la distribution et la renommée s'étendaient sur tout le continent latino-américain. Il y a côtoyé, entre autres, Carlos Ball, Carlos Sabino, Carlos Rangel et Emeterio Gómez.

Dans les années soixante, il a critiqué les chefs d'entreprises à l'ancienne qu'il refuse de nommer des entrepreneurs mais plutôt des capitalistes de connivence car ils se sont enrichis grâce au protectionnisme étatique, à la corruption et aux privilèges. C'est une des raisons pour laquelle il s'opposa à la politique d'industrialisation par substitution aux importations. Il jugeait l'idée de l'autarcie, tout produire pour ne pas dépendre de l'extérieur, complètement absurde. Il estimait plutôt que le Venezuela devait produire des marchandises en fonction de ses conditions internes et des avantages offerts par le marché international. Aussi, la création artificielle d'une industrie soutenue par des tarifs élevés entraîne inexorablement un coût élevé que le consommateur doit finalement payer.

En 1963, il a mis en garde du danger des voies proposées au Venezuela par les sociaux-démocrates d'Acción Democrática et les sociaux-chrétiens du parti Copei. Car la démocratie socialiste s'est transformée une cruelle dictature communiste détruisant les symboles nationaux, l'histoire, la monnaie et les biens des Vénézuéliens. Pendant quatre décennies, le Venezuela autrefois riche et prospère, a fini par ressembler de plus en plus chaque jour au misérable Cuba castriste, au Zimbabwe de Mugabe ou à la Biélorussie de Loukachenko, qui ne représentent pas des exemples honorables.

La dénonciation de la croissance excessive de la bureaucratie

Dans les pages de La Esfera, dEl Universal, de La Verdad, dEl Nacional ou dans des conférences données devant des représentants du patronat, il dénonça la croissance excessive de la bureaucratie à des fins exclusivement clientélistes. Il critiqua le gaspillage d'énormes ressources dans les entreprises publiques déficitaires (Aeropostal, Mersifrica, Sidor, etc.). Il en appelle donc à une économie plus saine. Suite à ses recherches, il découvre qu'entre 1936 et 1959, l'économie vénézuélienne a connu une forte croissance mais que cette robustesse s'est détériorée depuis la mise en place de politiques étatiques destructrices avec des impôts élevés, des dépenses publiques et le contrôle des changes. Il signale avec pertinence que l'approbation d'une loi de régulation des loyers a eu un impact très négatif pour les plus pauvres. Cela a provoqué la paralysie de la construction de logements locatifs, et donc l'offre était insuffisante par rapport à la demande. Et les prix des loyers ont donc augmenté très logiquement. Ainsi, il remarque que dans un pays qui suspend les libertés économiques, les forces productives et la créativité des entrepreneurs sont empêchées de se déclencher et de s'auto-propulser.

Nicomedes Zuloaga affirme qu'une société libre est une société où règne un État de droit. Dans une vraie démocratie, les droits des minorités doivent être préservés. Les droits sont justement les garanties qui servent de contrepoids à l'exercice du pouvoir de l'exécutif ou du législatif. La démocratie ne consiste donc pas seulement à voter tous les cinq ans mais elle repose sur une société de droit où chacun peut préserver sa part de liberté. Finalement, le pouvoir législatif ne doit pas être encouragé à produire encore plus de lois car celles-ci ne font qu'encourager l'arbitraire des fonctionnaires de l'exécutif, déséquilibrant ainsi le respect de l'État de droit.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Il est issu d'une famille ancienne constituée d'hommes d'affaires, d'avocats, d'historiens, de poètes et d'intellectuels.

Publications

  • 1990,
    • a. "Estado de derecho y desarrollo económico" ["État de droit et développement économique"], Caracas: CEDICE
    • b. "El subdesarrollo" [Le sous-développement], Publisher: Maracaibo
  • 1992, "La justificación moral del beneficio" ["La justification morale du profit"], Caracas: Universidad Central de Venezuela, Facultad de Ciencias Económicas y Sociales
  • 2001, avec Carlos Rangel, "Política en pretérito : 40 años de oposición ideológica" ["La politique au passé : 40 ans d'opposition idéologique"], Caracas: Editorial Panapo
  • 2003, dir., "Diez autores y siete propuestas para rehacer a Venezuela" ["Dix auteurs et sept propositions pour relancer le Venezuela"], Caracas: Panapo

Littérature secondaire


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