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Néobanque

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Néo-banque
Définition de Néobanque : Service bancaire (ou une banque à part entière), concurrent aux banques traditionnelles, et opérant généralement uniquement sur téléphone mobile
N26, exemple de néo-banque

Penseurs
Courants Finance
Exemples Revolut, N26, etc.
Étymologie
Synonymes
Antonymes Banque en dur

Citation
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Le terme de néo-banque désigne un service bancaire (ou une banque à part entière), concurrent aux banques traditionnelles. Opérant généralement uniquement sur téléphone mobile, elles sont apparus sur le marché bancaire à partir des années 2010.

Genèse et développement des néo-banques

L'innovation que représentent les néo-banques symbolise la théorie de l'école autrichienne de la concurrence par le processus de découverte. La néo-banque est quelquefois présentée comme une banque digitale. Ceci est vraie puisque la néobanque est accessible uniquement via une application mobile. Mais, les banques en ligne, filiales des banques traditionnelles sont également des banques mobiles. Par conséquent, la différence majeure ne se situe pas ici. En réalité, une néobanque est principalement un établissement de paiement.

Leur émergence sur le marché bancaire fait fracture (une création destructrice selon Joseph Schumpeter) sur un marché bancaire hyper réglementé et vieillissant. Ce ne sont pas des « entrepreneurs » bancaires qui ont fait évoluer ce marché mais des innovateurs technologiques qui ont développé des solutions techniques (des briques technologiques) afin de faire correspondre leur offre aux attentes et aux comportements des usagers bancaires, principalement chez les plus jeunes. Leur succès réside principalement sur des critères spécifiques que la banque traditionnelle n'offrait pas ou plus : facilité d'ouverture de compte, indifférence sur son état de patrimoine ou de ses revenus, tarifs compétitifs sur des services de base ou restreints, prise de contrôle directe et immédiate de l'utilisateur sur sa carte (activation et désactivation), moyens de paiement souples grâce à des applications mobiles fluides et ergonomiques. Les néobanques simplifient l’entrée en relation et les interactions avec leurs clients.

Les néobanques s’installent dans le paysage bancaire français, avec aujourd'hui 3 principaux acteurs : Nickel, N26, Revolut. Comme tout secteur nouveau, toutes n'ont pas réussi, comme Orange Bank ou C-zam, qui ont disparues, tandis que Lydia (devenue Sumeria) cherche toujours un business model. Selon le cabinet KPMG[1], plus d’un tiers (34 %) des nouveaux comptes en France ont été ouverts au sein d’une néobanque au cours du 1er semestre 2018.

La logique de développement de ces néobanques est celui qui a fait le succès de nombreuses sociétés sur le monde du web, à savoir une offre premium (payante) et une offre gratuite (ou free), combinées en un modèle dit « freemium ». Seuls les utilisateurs plus exigeants paient des services payants, ce qui permet l'accès gratuit pour d'autres utilisateurs consommateurs de services de base (comme Deezer dans la musique). Les néobanques, tel que le modèle de développement d'internet l'a conçu depuis les années 2000, se construit à partir d'une base clients de masse pour ensuite affiner des services plus bénéficiaires pour elle sur une frange de cette base.

Les néo-banques sont-elles des banques ?

Le terme de néo-banque est fortement contesté, en particulier par le réglementateur comme l'ACPR[2]. Il n'est donc pas possible de parler de banques pour des entreprises ne détenant pas de licence bancaire stricto sensu. Ainsi, à mai 2024, Nickel n'est pas considéré comme une banque et ne peut pas proposer de crédit.

Afin de contrer l'argument que les néobanques ne sont pas des banques, de plus en plus d'entre elles adoptent la technologie BAAS (bank as a service), qui consiste en un API qui intègre leur service à celui d'une banque régulée.

Notes et références


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Pièce de deux euros.jpg Accédez d'un seul coup d’œil au portail finance.