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Le Procès
Le Procès | |
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The Trial | |
Réalisé par : Orson Welles | |
Acteurs | |
Anthony Perkins Jeanne Moreau Suzanne Flon Romy Schneider | |
Genre | |
Drame | |
Année de sortie | |
1962 | |
Synopsis | |
Traîné devant un tribunal, un fonctionnaire est pris dans les rouages d'une société tentaculaire et absurde. | |
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Le Procès est un film résultant d'une coproduction européenne (France, RFA, Italie, Yougoslavie) et réalisé en (1962) par Orson Welles.
Fiche technique
- Genre : Drame
- Scénario : Orson Welles d’après le roman de Franz Kafka
- Photographie : Edmond Richard
- Musique : Jean Ledrut, Albinoni (Adagio)
- Distribution : Anthony Perkins (Joseph K), Jeanne Moreau (Marika Burstner), Romy Schneider (Leni), Elsa Martinelli (Hilda), Orson Welles (Albert Hastler, l’avocat)
- Production : Paris-Europa Productions
- Sortie : 21 décembre 1962
Le faux coupable
« Cette histoire est contée dans un roman : Le Procès par Franz Kafka » (Orson Welles à la fin du film.) Joseph K. est un jour arrêté dans son lit, sans qu'on lui explique de quoi il est suspecté. Traîné devant un tribunal, ce fonctionnaire est pris dans les rouages d'une société tentaculaire et absurde.
L’enfer de Joseph K
Ce film est tiré de l'un des romans les plus célèbres de l'écrivain tchèque de langue allemande Franz Kafka : Le Procès, écrit en 1914 et publié en 1925, un an après sa mort. L'histoire traite de la culpabilité, des dérives du système judiciaire, de la confrontation avec la loi, etc. On s'aperçoit tout au long du film que tout ce qui est raconté est à chaque fois à la limite du rêve : il n'est en fait coupable que d'exister.
Depuis toujours, le protagoniste se sent coupable sans avoir rien fait. Comme le précise Welles au début du film, il s’agit d’une fable sur l’arbitraire bureaucratique capable d'écraser un individu. La réalisation donne une admirable densité à cet univers cauchemardesque par l’utilisation de décors naturels qui évoquent quelque gigantesque fourmilière. La gare d’Orsay désaffectée et de récentes barres d’habitation permettent de filmer la frêle silhouette de Perkins dans de vastes espaces : le coupable sans le savoir est sans cesse perdu dans une foule grise et anonyme, erre le long de couloirs interminables, traverse des pièces disproportionnées. Le film combine ainsi la triste esthétique des démocraties populaires à l’absurdité grotesque d’un cauchemar éveillé.
Bien que timide et poli, Joseph K résiste, s’obstine à rouspéter, ne se montre pas conciliant, ne fait pas les aveux nécessaires. Plus il se débat, plus il est pris dans la toile d’araignée. Ce monde où tout le monde soupçonne tout le monde et tout le monde surveille tout le monde, où le moindre propos est repris et déformé existait cependant réellement au moment où le film a été réalisé, de l’autre côté du mur de Berlin : le communisme était bien un univers kafkaïen.
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