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Hilaire Belloc
Hilaire Belloc, né à la Celle-Saint-Cloud, en France, le 27 juillet 1870, décédé le 16 juillet 1953, était un prolifique écrivain, historien, poète et militant politique franco-anglais du début du XXe siècle. Connu pour sa foi catholique, les talents variés de Belloc allaient de l'oraison et de la satire, à la pratique de la voile. Né en France, il est devenu citoyen britannique en 1902, servant en tant que membre influent du Parlement britannique de 1906 à 1910. L'amitié étroite de Belloc avec G. K. Chesterton et son style spirituel et controversé en ont fait une figure notable dans les milieux littéraires et politiques. Ses œuvres comprennent de la poésie religieuse, des littératures pour enfants telles que les Contes moraux, et des récits de voyages comme Le Chemin de Rome.
La servitude inattendue : un avertissement de Hilaire Belloc
Son concept de l'État servile sert de dystopie sous la forme d'un conte moral, exhortant les décideurs politiques et les penseurs à prendre en compte les interactions complexes entre l'idéologie capitaliste et communiste et les prévenant des dangers dans leur quête irrésistible bienveillante d'un changement social qui finissent par dénaturer les structures sociales et aboutissent à un enchaînement invisible de la masse populaire perdant sa liberté contre de la sécurité.
- . La vision des idéaux socialistes. Dans son ouvrage, L'État servile, Hilaire Belloc commence par examiner les principes fondamentaux de l'idéologie socialiste, en particulier la notion de redistribution des moyens de production au bénéfice de la communauté dans son ensemble. Il reconnaît la simplicité et l'attrait de ces objectifs, qui promettent une plus grande égalité et autonomisation pour la classe ouvrière. Mais il en cite aussi les dangers.
- . La transformation en État servile. Belloc s'éloigne de la pensée socialiste conventionnelle en suggérant que le résultat réel de la mise en œuvre de ces idéaux au sein des sociétés capitalistes serait très différent. Plutôt que d'atteindre la libération souhaitée de la classe ouvrière, il prédit un changement vers ce qu'il nomme l'« État servile ».
- . Comprendre l'État servile. Dans la conception de Hilaire Belloc, l'État servile représente une nouvelle configuration sociale où les masses laborieuses perdent leurs libertés légales actuelles et sont contraintes au travail forcé. Contrairement aux régimes oppressifs ou aux réglementations bienveillantes souvent associées à d'autres formes de gouvernance, l'État servile fonctionne à travers des mécanismes plus subtils, où les individus se retrouvent liés à un travail obligatoire sans la coercition explicite caractéristique des formes traditionnelles de servitude.
- . Les conséquences de la fusion idéologique. La critique de Hilaire Belloc remet en question les récits prédominants du progrès social, mettant en garde contre les conséquences involontaires de l'amalgame des idéaux socialistes avec les structures capitalistes existantes. Il suggère que, plutôt que d'atteindre une véritable libération, la convergence de ces idéologies pourrait conduire à un état de servitude contre le prolétariat, où leurs libertés seraient restreintes et leur travail deviendrait obligatoire en échange de leur sécurité.
Littérature secondaire
- 1947, Garet Garrett, Commentaire du livre de Hilaire Belloc, "The servile state", American Affairs, Vol 9, n°1, pp47–49 ["Belloc's Puzzling Manifesto" lire en ligne]
- 1953, Frederick Wilhelmsen, "Hilaire Belloc: No Alienated Man. A Study in Christian Integration", New York: Sheed and Ward, Inc.
- 1956, Eleanor Belloc Jebb, Reginald Jebb, "Testimony to Hilaire Belloc", Methuen
- Nouvelle édition en 1957, "Belloc, the man", Westminster, Md.: Newman Press