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Hernán Büchi
Hernán Büchi | |||||
homme politique, économiste | |||||
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Dates | (1949) | ||||
Tendance | Libertarien | ||||
Nationalité | Chili | ||||
Articles internes | Autres articles sur Hernán Büchi | ||||
Citation | « Le Chili est un des rares pays qui a résolu la crise du vieillissement de la population grâce à cette réforme pionnière conduite par José Piñera. Le système de pension au Chili est un succès extraordinaire qui s'exporte dans le monde et dont nous devons être fiers. » | ||||
Interwikis sur Hernán Büchi | |||||
Hernán Alberto Büchi Buc (Iquique, 6 mars 1949) est un ingénieur et conseiller économique chilien, descendant d'immigrants, suisse alémanique (père), et croate (mère). Il fut ministre des Finances pendant les dernières années du gouvernement militaire d'Augusto Pinochet (1985 – 1989) et candidat à l'élection présidentielle de l'alliance de droite Democracia y Progreso, lors des premières élections démocratiques après la fin de la dictature militaire. Actuellement, il est professeur et président du conseil directeur de l'université du développement, et membre directeur de plusieurs entreprises chiliennes.
Éducation
Hernán Büchi fait ses études secondaires à l'Institut General José Miguel Carrera et entre ensuite à l'université du Chili où il obtient son diplôme d'ingénieur civil des mines. En 1975, il décroche son MBA à l'université de Columbia, ce qui le distingue des Chicago Boys (étudiants de l'université catholique du Chili étant passés par l'université de Chicago), même si leurs idées coïncideront.
Carrière publique durant le gouvernement militaire
En 1975, Hernán Büchi commence sa carrière dans l'administration sous le régime militaire en tant que conseiller économique du ministre de l'Économie, Pablo Baraona, et comme directeur adjoint des entreprises publiques Industria Azucarera Nacional et Compañía de Teléfonos de Chile à partir de 1978 pour cette dernière. Il collabora avec le ministre du Travail et de la Prévention sociale, José Piñera Echenique, le père du système de pension privé chilien (système des AFP). Il participe activement à la commission technique de la réforme et a décrit ainsi l'importance de celle-ci :
« Le système des AFP est une des réformes les plus importantes réalisées durant ces dernières décennies. Non seulement elle a accéléré la croissance de l'économie, augmenté le taux d'épargne et l'emploi, mais a également créé un système qui finance les personnes lorsque celles-ci ont arrêté de travailler. Le marché des capitaux s'est développé de manière extraordinaire, plus de 40 fois en volume de transaction entre 1981 et aujourd'hui. Avec les fonds de pension sont financés les logements des travailleurs, une bonne partie des concessions et les travaux du métro. Le Chili est un des rares pays qui a résolu la crise du vieillissement de la population grâce à cette réforme pionnière conduite par José Piñera. Le système de pension au Chili est un succès extraordinaire qui s'exporte dans le monde et dont nous devons être fiers. »
Sous-secrétaire à la Santé et ministre d'ODEPLAN
En 1981, Hernán Büchi est nommé sous-secrétaire à la Santé. Il réglemente le système de santé privé (système Isapres). Il est également nommé président d'Endesa, participant à la division de l'entreprise en filiales, étape considérée comme préalable à une privatisation du secteur de l'électricité.
Büchi est ensuite nommé ministre de l'Office de la Planification nationale (ODEPLAN), le 10 août 1983. Après la crise de la dette, il est nommé surintendant des Banques et Institutions financières le 8 mai 1984.
Ministre des Finances
Le 12 février 1985, il remplace Luis Escobar Cerda comme ministre des Finances. Sa nomination signifie un retour aux principes libéraux introduits par les Chicago Boys, temporairement abandonnés durant la gestion d'Escobar de tendance keynésienne.
On considère Büchi comme l'auteur du second miracle économique chilien (le premier étant le boom à la fin des années 1970). Lorsqu'il arrive au ministère des Finances, le plus gros de la crise de 1982 est passé et il peut se concentrer sur la croissance économique. Pour ce faire, il prend diverses mesures : forte réduction des dépenses dans le secteur public, encouragement des investissements, réduction des charges fiscales des entreprises et des impôts directs et indirects, baisse de la TVA de 2 %, forte dévaluation du peso face au dollar, privatisations d'entreprises publiques, contrôle des taux d'intérêt par la Banque centrale, diminution des tarifs douaniers, etc.
Dans son premier rapport sur les finances publiques, pour expliquer sa position, il explique :
« La politique économique est nécessaire pour orienter correctement l'effort d'épargne et d'investissement. L'expérience nous a appris l'importance d'une régulation adéquate des variables macro-économiques, sans laquelle les marchés sont désorientés et l'épargne mal employée et s'échappant à l'étranger, alors que les investissements se dirigent vers des opérations improductives ou la spéculation. »
Le résultat de cette gestion est un retour au libéralisme économique implanté par les Chicago Boys. Avec des résultats positifs reconnus, y compris par les opposants au régime militaire, qui après le retour de la démocratie ont continué à appliquer grosso modo le modèle de Büchi.
Candidat présidentiel
Après la victoire du Non au plébiscite de 1988, selon la Constitution promulguée en 1980, l'année suivante devaient être convoquées des élections libres qui permettraient d'élire un président pour succéder à Augusto Pinochet, ainsi qu'un nouveau Parlement.
En 1989, l'Union démocratique indépendante présente Hernán Büchi comme candidat, en comptant sur l'appui de l'autre parti de centre-droit, la Rénovation nationale, ainsi que sur celui du Parti démocratie radicale. Comme le prévoyaient les sondages, le candidat de la concertation de partis pour la démocratie, Patricio Aylwin, est élu avec 55,2 % des voix. Büchi obtient 29,4 % et l'entrepreneur et candidat de l'Union du Centre, Francisco Javier Errázuriz, 15,4 %.
Carrière comme entrepreneur
Après sa défaite à l'élection présidentielle, Hernán Büchi se retire de la vie publique active. À partir de 1990, il conseille différents gouvernements d'Amérique latine, d'Europe orientale et d'Asie dans l'élaboration et l'application de politiques économiques. En 1990, il fonde l'Institut Liberté et Développement, dont l'objectif est d'analyser les affaires publiques en faisant la promotion des principes libéraux classiques. Il en assume la présidence, et se charge de la direction du Centre d'économie internationale.
Depuis 1994, Hernán Büchi est président de l'entreprise de produits alimentaires Lucchetti, appartenant au groupe Luksic. Au sein de ce même groupe, il a également été directeur de l'entreprise métallique Madeco et du holding Quiñenco. Depuis 2000, il est vice-président de la Société chimique et minière du Chili ( SOQUIMICH) et fait partie du Conseil de direction d'autres nombreuses entreprises chiliennes (Consorcio Financiero, P&S, Falabella, COPESA, Parque Arauco et Metalpar).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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