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Edward Coleson

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Edward P. Coleson, né le 26 août 1913 à Dundee, décédé le samedi 14 février 2009 était un économiste libéral américain. Il avait obtenu son doctorat (Ph. D.) à l'Université du Michigan. Il a écrit sa thèse, "Changement éducatif au Sierra Leone", en 1956. Au début des années 1960, il est professeur d'économie à l'Université Taylor, à Upland, dans l'Indiana. Puis, en 1961, il est devenu professeur des études sociales au Huntington College, dans l'Indiana, et ensuite à l'Université Spring Arbor, dans le Michigan.

La recherche inutile de la complexité au lieu de laisser la liberté naturelle ordonner le monde

Dans son article, "Le monde complexe de Claude Ptolémée", écrit pour la revue The Freeman en avril 1959, Edward Coleson remonte à Claudius Ptolémée pour déterminer que la complexité ne ressort pas d'une problématique actuelle mais qu'elle remonte à la préoccupation des chercheurs de l'antiquité. Edward Coleson nous dit que les changements modernes sont certes rapides et déconcertants et font croire à certains qu'il n'y a pas de référence possible sur laquelle on pourrait se baser. L'obsolescence des idées donnerait l'illusion que la lecture de la couverture d'un livre est déjà périmée avant de poursuivre le contenu des pages. Pourtant, en remontant en arrière, l'auteur nous rappelle que Claudius Ptolémée a eu une influence notable sur la notion de complexité qui s'est étendue pendant les quinze cents années après son existence. Ce scientifique a fait des observations en astronomie entre la onzième année de gouvernance de l'empereur Hadrien et la quatorzième année du règne d'Antonin le Pieu. En fait, Eratosthène, fréquentant la Bibliothèque d'Alexandrie, avait mesuré trois siècles avant lui la circonférence de la terre avec des résultats étonnamment précis. Ptolémée se servit de ces découvertes car il avait besoin d'un cadre simple autour duquel organiser la complexité du cosmos.

Dans sa tâche improbable de réorganiser conceptuellement le monde, il affina les chiffres d'Eratosthène et s'écarta également de la croyance primitive qua la terre était plate[1]. Bien que disposant à proximité de la vaste bibliothèque d'Alexandrie et de richesses intellectuelles du passé, Ptolémée se rendit compte que la construction d'un schéma cosmique simple n'était pas une tâche facile. Il dut rompre avec la pensée mathématique grecque pour laquelle le cercle est le symbole de la perfection. Or, le schéma du cercle ne correspondait pas avec son idée d'orbite des étoiles et pouvoir assurer un meilleur ajustement dans une représentation simplifiée. Il faudra attendre des siècles avant que Copernic et Kepler ne règlent l'enchevêtrement céleste au XVIe et au début du XVIIe siècle. Ils ont placé le soleil au centre et laissé les planètes le contourner. Edward Coleson tire une leçon simple de la théorie Ptolémaïque. Son schéma était incroyablement compliqué, savant et faux comme l'accumulation des réglementations de l'État qui croît affiné l'ordre économique et social alors qu'ils ne font que le compliquer. Il précise, en suivant les paroles d'Adam Smith, que les systèmes de préférence ou de restriction instaurés par États doivent être supprimés, alors le système devient évidemment simple car il est alors mû par la liberté naturelle. La liberté s'installe de soi et rétablit l'ordre.

La liberté est au service du progrès

Le thème de la science, de la technologie et du progrès économique qui en découle est très apprécié par Edward Coleson. Comme il l'indique, l'ingrédient mystérieux du progrès industriel est simplement la liberté d'essayer et l'assurance que l'effort créatif sera récompensé. Pourtant, dans son article, "Liberté Productivité et Progrès", paru dans le revue The Freeman, en juillet 1962, il déplore que l'explosion soudaine de la productivité, survenue au moment de la révolution industrielle ait provoquée une peur chronique et psychopathique de l'abondance. La notion familière de la fabuleuse richesse d'une nature originelle généreuse mérite d'être nuancée, précise Edward Coleson, parce que la plupart des dons de la nature doivent être transformés pour être utiles à l'humanité.

L'auteur indique qu'une politique économique qui place des frontières artificielles par ses réglementations et qui limite la production de certains pour le bénéfice d'autres personnes, est une politique immorale, égoïste et à courte vue. Elle est autodestructrice et ne conduit qu'au chaos économique et politique. Edward Coleson trouve juste de rappeler que le progrès peut signifier des difficultés de croissance avec des personnes qui perdent leur travail à cause des nouvelles technologie, mais la croissance implique avant tout la vie, la santé et de nouvelles commodités et conforts pour des millions de personnes. Il note qu'au cours de la révolution industrielle certaines personnes cherchaient de nouvelles frontières[2], alors que d'autres ont commencé à bricoler des machines textiles dans les premières années du XVIIIe siècle. James Watt a produit une machine à vapeur pratique qui a permis à la production industrielle de démarrer vigoureusement. Mais cela s'est fait uniquement car l'inventeur est allé chercher la solution au-delà de l'interdiction par la municipalité de Glasgow d'installer une boutique[3]. D'autres inventions ne furent pas libres de se développer. Par exemple, les tailleurs français craignaient les effets de l'automatisation de la machine à coudre sur leurs emplois[4]. Dès lors, une amertume contre la machine s'est élevée et persiste encore aujourd'hui.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Les peuples primitifs supposaient que la terre était plate avec un énorme bol renversé retourné au-dessus, avec les étoiles serties comme des joyaux dans cette voûte céleste brillante de ses éclats durant la nuit.
  2. Edward P. Coleson, 1965, "The Frontier is Freedom", The Freeman, March
  3. Heureusement, l'université de Glasgow a accueilli James Watt pour qu'il réalise ses travaux de recherche, sinon le progrès sans la liberté n'aurait pas vu le jour ou du moins pas si vite. James Watt a donc fait reculer les frontières du progrès.
  4. La première machine à coudre fonctionnelle a été créée en 1829 par l'inventeur français Barthelemy Thimonnier. La machine était particulièrement adaptée, par rapport aux modèles précédents pour réaliser des coutures droites. Il a obtenu un brevet pour sa machine à coudre en juillet 1830 et il a développé son invention dans le monde entier. C'est lui qui a ouvert la première entreprise de vêtements au monde grâce à ses machines. L'entreprise fabriquait principalement des uniformes pour l'armée française. Cependant, l'usine de vêtements fut attaquée et incendiée par des tailleurs français qui craignaient de perdre leurs moyens de subsistance.

Publications

  • 1965,
    • a. "The scriptural standard in economics and government", Spring Arbor, Mich.:
    • b. "The Frontier is Freedom", The Freeman, Vol 15, n°3, March, [lire en ligne]
  • 1966, "Our western heritage", Spring Arbor, Mich.
  • 1970, "God, government and the good life", Spring Arbor, Mich.

Littérature secondaire