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Critique anarchiste des systèmes hiérarchiques

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Les anarchistes mettent en lumière l'effet corruptif inhérent au pouvoir et la façon dont la coopération, bien souvent invoquée par les esprits de gauche, peut servir à reproduire la domination sociale et politique et non à en atténuer les effets. Les penseurs anarchistes comme Mikhail Bakounine et Élisée Reclus soulignent que le pouvoir corrompt même les individus les plus vertueux, les éloignant des idéaux d'égalité et de justice. De plus, la coopération, même si elle est présente, peut être utilisée pour maintenir et renforcer les structures de domination, comme le montre Errico Malatesta. En réponse, des penseurs comme Murray Rothbard proposent que le marché libre, par le biais de la concurrence, limite les tendances corruptives en offrant des alternatives saines et évolutives. En somme, la critique anarchiste met en lumière les dangers du pouvoir hiérarchique et plaide en faveur d'une organisation sociale basée sur des associations librement créées et organisées.

Bakounine sur la corruption morale du pouvoir due à l'habitude de commander

Mikhaïl Bakounine, l'un des principaux théoriciens de l'anarchisme, a profondément analysé l'impact du pouvoir sur la moralité des individus. Son argument central est que le pouvoir corrompt même les individus les plus vertueux. Cette corruption, selon Bakounine, s'exprime principalement à travers deux sentiments clés qui émergent chez ceux qui détiennent le pouvoir : le mépris pour les masses et un sentiment exagéré de leur propre valeur.

  • . Mépris pour les masses. Le premier sentiment corruptif identifié par Bakounine est le mépris pour les masses. Lorsqu'une personne acquiert une position de pouvoir, elle commence souvent à développer une perception négative des personnes qu'elle commande. Ce mépris découle de l'idée que les masses sont incapables de se gouverner elles-mêmes et nécessitent la direction d'une élite éclairée. Ce phénomène est illustré par la tendance des dirigeants à considérer les autres comme inférieurs et manquant de la capacité ou de la sagesse nécessaires pour prendre des décisions importantes. Le mépris pour les masses se traduit par une attitude de leadership paternaliste, où le dirigeant voit les personnes dominées comme des enfants qui doivent être guidés et contrôlés pour leur propre bien.
  • . Sentiment exagéré de sa propre valeur. Le second sentiment est un sentiment exagéré de sa propre valeur. Les dirigeants commencent à se percevoir comme indispensables et supérieurs aux autres. Ce sentiment de supériorité est renforcé par la position de pouvoir elle-même, qui confère des privilèges et une autorité incontestée. Les dirigeants finissent par croire qu'ils possèdent des qualités exceptionnelles qui les rendent aptes à diriger, ce qui justifie à leurs yeux leur position dominante. Cette survalorisation de soi-même mène à une légitimation de leurs actions, même les plus oppressives, et à une conviction qu'ils agissent pour le bien commun, alors qu'ils poursuivent souvent leurs propres intérêts.
  • . Conséquence : Détérioration morale des dirigeants. La combinaison de ces deux sentiments conduit inévitablement à une détérioration morale des dirigeants. Le mépris pour les masses et le sentiment exagéré de leur propre valeur les éloignent des idéaux d'égalité et de justice. Ils deviennent de plus en plus déconnectés des besoins et des aspirations des personnes qu'ils sont censés servir. Cette déconnexion engendre une gouvernance autoritaire et oppressive, où les décisions sont prises en fonction des intérêts personnels des dirigeants plutôt que du bien-être collectif. En conséquence, les dirigeants ne servent plus la société mais se servent de la société pour maintenir et renforcer leur propre pouvoir.

Bakounine résume cette idée avec force en déclarant : "Rien n’est plus dangereux pour la morale personnelle de l’homme que l’habitude de commander"[1]. Cette citation illustre parfaitement la conviction de Bakounine que le pouvoir a un effet intrinsèquement corruptif, transformant même les individus les plus bienveillants en oppresseurs.

En conclusion, l'analyse de Michail Bakounine sur la corruption morale due à l'habitude de commander met en évidence les dangers du pouvoir hiérarchique. Il souligne que pour préserver l'intégrité morale et promouvoir une société juste et égalitaire, il est essentiel de rejeter les structures de pouvoir qui élèvent certains individus au-dessus des autres.

Élisée Reclus sur la dégradation morale des dirigeants

Élisée Reclus, géographe et théoricien anarchiste, a également exploré en profondeur les effets du pouvoir sur la moralité des dirigeants. Son argument central est que les dirigeants, une fois élevés au-dessus des autres par des positions de pouvoir, subissent une dégradation morale inévitable. Ce processus de dégradation est profondément influencé par l'environnement spécifique dans lequel ces dirigeants évoluent, un milieu marqué par les privilèges associés au pouvoir.

  • . Influence du milieu spécifique. Selon Élisée Reclus, le milieu spécifique des dirigeants, caractérisé par des privilèges et une dignité particulière, joue un rôle crucial dans la transformation de leur comportement. Les privilèges accordés aux dirigeants, qu'il s'agisse de ressources matérielles, de statuts sociaux ou de pouvoir décisionnel, créent un fossé entre eux et la population générale. Cette distance, renforcée par les symboles de dignité et de respect associés à leur position, mène les dirigeants à se percevoir comme intrinsèquement supérieurs aux autres. Cette perception de supériorité est à la fois un produit et un renforcement continuel du système hiérarchique dans lequel ils opèrent.
  • . Comportements oppressifs. L'effet combiné des privilèges et de la perception de supériorité conduit à des comportements oppressifs. Les dirigeants commencent à justifier l'usage de la force et des mesures coercitives pour maintenir leur position et exercer leur autorité. Ils se sentent légitimés à imposer leurs décisions, souvent sans consultation ou considération des besoins et des désirs de ceux qu'ils gouvernent. Les décisions prises sont alors plus souvent en faveur du maintien du pouvoir et des privilèges des dirigeants plutôt qu'en faveur du bien commun. Ce processus alimente une spirale où l'oppression devient une méthode standard de gouvernance, nécessaire pour préserver l'ordre établi.
  • . Conséquence : Corruption et éloignement. La conséquence directe de cette dynamique est que les dirigeants deviennent de plus en plus éloignés de la population qu'ils sont censés servir. Le pouvoir déforme leur moralité, les rendant insensibles aux souffrances et aux besoins des autres. Ils se concentrent principalement sur la protection et l'extension de leur propre pouvoir et privilèges. Cette corruption morale se traduit par une série de comportements autocratiques, exploitants et souvent abusifs, qui détériorent la confiance et l'intégrité au sein de la société.

Reclus exprime cette dégradation morale de manière incisive : "Ceux qui exercent le pouvoir se croient supérieurs, mais en réalité, ils tombent en dessous du niveau moral de la société". Cette citation résume bien la thèse de Reclus : le pouvoir, loin d'élever moralement ceux qui le détiennent, les dégrade en réalité, les amenant à des niveaux de moralité inférieurs à ceux de la société en général.

L'analyse de Reclus souligne l'inévitable dégradation morale des dirigeants élevés au-dessus des autres par le pouvoir. Les privilèges et la condescendance qui accompagnent le pouvoir conduisent à une perception de supériorité et à des comportements oppressifs, ce qui éloigne encore davantage les dirigeants des réalités et des besoins de la population. Pour Reclus, comme pour d'autres anarchistes, la solution réside dans l'abolition des structures hiérarchiques de pouvoir et la promotion de l'égalité et de l'association libre, où personne n'est élevé au-dessus des autres.

Errico Malatesta : Le paradoxe des liens de coopération comme raison de la reproduction des dominations hiérarchiques

Errico Malatesta, figure clé de l'anarchisme, a profondément analysé la manière dont les relations sociales coopératives peuvent paradoxalement contribuer à la perpétuation des structures de domination. Son argument central repose sur l'idée que même les formes de coopération au sein des systèmes capitalistes ne font que reproduire et renforcer les inégalités et les hiérarchies existantes.

  • . Argument central : La coopération sous le capitalisme reproduit les structures de domination. Malatesta soutient que les relations de coopération entre les travailleurs, bien que souvent perçues comme des éléments positifs, sont en réalité façonnées par les structures de domination existantes. Dans ce contexte, la coopération n'est pas une libre association d'égaux, mais plutôt une collaboration forcée et hiérarchisée qui sert les intérêts de ceux qui ont pouvoir sur les coopérants : les propriétaires et les dirigeants politiques et économiques.
  • . Explication : Les travailleurs coopèrent pour produire des biens, mais dans un cadre de subordination. Lorsque les travailleurs coopèrent pour produire des biens et des services, cette coopération se déroule dans un cadre d'acceptation de la relation hiérarchique avec le donneur d'ordre. Les travailleurs doivent se soumettre aux décisions et aux directives des employeurs, qui détiennent le pouvoir économique et organisationnel. Cette subordination est intégrée dans la structure même des entreprises et des institutions économiques, où les décisions importantes sont prises par une minorité de dirigeants et de propriétaires. Malatesta illustre comment les travailleurs, malgré leur coopération, sont en réalité dans une situation de dépendance et de contrainte. Ils doivent obéir aux règles imposées par leurs employeurs et accepter des conditions de travail souvent défavorables pour maintenir leur emploi et leur subsistance. Cette situation crée une dynamique où la coopération est gérée définitivement par ceux qui détiennent le pouvoir économique pour maximiser leurs profits et maintenir leur contrôle sur les ressources et la production.
  • . Conséquence : Les relations coopératives perpétuent les inégalités et les hiérarchies. Selon Malatesta, "Les institutions de domination sont reproduites par des relations sociales coopératives"[2]. Les travailleurs, en coopérant sous la contrainte, contribuent involontairement à la reproduction des structures de domination qui les oppriment. Selon la vision marxiste de Malatesta, les profits générés par leur travail sont principalement accaparés par les propriétaires et les dirigeants, renforçant ainsi les disparités économiques et le pouvoir des élites. Cette situation est exacerbée par la nature concurrentielle du capitalisme, où les travailleurs sont souvent mis en concurrence les uns avec les autres pour des emplois et des ressources limitées. Malatesta ajoute que cette concurrence renforce encore les divisions et les hiérarchies, en créant des rivalités et des tensions qui sapent la solidarité et la coopération véritable entre les travailleurs.

En définitive, Malatesta nous invite à reconsidérer notre compréhension de la coopération. Plutôt que de voir la coopération entre travailleurs comme une force intrinsèquement positive, il souligne que cette coopération, lorsqu'elle est encadrée par des structures hiérarchiques et dominatrices, ne fait que perpétuer les inégalités et les injustices. La véritable émancipation, selon Errico Malatesta, nécessite l'abolition des systèmes de domination et la création de relations sociales fondées sur l'égalité, la liberté et la coopération authentique.

Mikhaïl Bakounine sur l'organisation sociale garantissant la liberté sans domination

  • . Prévention de l'oppression par l'organisation sociale. L'une des idées centrales de l'anarchisme est que la nature humaine, bien qu'intrinsèquement capable de comportements égoïstes et altruistes, est profondément influencée par les structures sociales dans lesquelles elle évolue. Mikhaïl Bakounine, un des penseurs majeurs de l'anarchisme, argumente que pour prévenir l'oppression, il est crucial d'organiser la société de manière à ce que personne ne puisse se hisser à une position de pouvoir dominant sur les autres. Il soutient que la structure sociale elle-même doit être conçue pour empêcher toute forme de domination. Il affirme que la clé pour empêcher les hommes d'opprimer d'autres hommes réside dans la configuration des relations sociales de manière à ce qu'aucune personne n'ait l'opportunité de dominer les autres. Bakounine résume cette vision dans une phrase puissante : "Arrange matters such that they never have the opportunity." Cela signifie qu'il faut structurer la société de telle manière que les circonstances ne permettent jamais à quelqu'un de s'élever au-dessus des autres et d'exercer une domination. Cette citation encapsule l'idée que la prévention de l'oppression doit être intégrée dans la conception même des institutions sociales, et non simplement laissée à la bonne volonté des individus.
  • . Mécanismes pour garantir la liberté
1. Décentralisation du pouvoir. Bakounine propose une société où le pouvoir est décentralisé, dispersé à travers des communes autonomes et des fédérations de groupes libres. Cette décentralisation empêche l'accumulation du pouvoir entre les mains de quelques-uns et garantit que les décisions soient prises localement par ceux qu'elles affectent directement.
2. Autogestion et autonomie. Les individus et les groupes gèrent eux-mêmes leurs affaires sans intervention coercitive d'une autorité centrale. Cette autogestion permet une participation directe de tous les membres de la société dans les processus décisionnels, assurant ainsi que les décisions reflètent les intérêts collectifs plutôt que ceux d'une élite dirigeante.
3. Égalité des conditions. Bakounine insiste sur l'égalité des conditions matérielles et sociales. Il estime que l'égalité économique et sociale est essentielle pour empêcher l'apparition de classes dominantes et pour assurer que chacun ait un accès équitable aux ressources et aux opportunités.
  • . Conséquences et perspectives
1. Pratique de la solidarité et de l'entraide. Dans une société sans hiérarchie, la solidarité et l'entraide deviennent les principes directeurs des relations humaines. Les individus coopèrent volontairement pour atteindre des objectifs communs, renforçant ainsi les liens sociaux et le sentiment de communauté.
2. Promotion de la responsabilité individuelle et collective. L'absence de structures hiérarchiques encourage la responsabilité individuelle et collective. Chaque personne est responsable de ses actions et de leur impact sur la communauté, ce qui favorise un comportement plus éthique et solidaire.
3. Innovation sociale et flexibilité. Une organisation sociale sans hiérarchie est plus flexible et capable de s'adapter aux changements et aux besoins des individus. L'innovation sociale est facilitée par la participation active de tous les membres, qui apportent des perspectives diversifiées et des solutions créatives.

En conclusion, Bakounine propose une vision d'une société où la liberté et l'égalité sont garanties non par des lois imposées par une autorité centrale, mais par une organisation sociale intrinsèquement conçue pour prévenir la domination. Cela implique une décentralisation du pouvoir, une autogestion des communautés et une égalité des conditions, assurant ainsi que chacun puisse vivre librement sans craindre l'oppression.

Kropotkin sur la libre association entre égaux comme alternative à la centralisation du pouvoir

Pierre Kropotkine, un autre penseur influent de l'anarchisme, met en avant l'idée que la libre association entre individus égaux est non seulement possible, mais également essentielle pour une société juste et harmonieuse. Contrairement aux structures centralisées de pouvoir qui dominent les sociétés hiérarchiques, Kropotkin propose un modèle basé sur l'autonomie et l'entraide volontaire. Il soutient que les structures de pouvoir centralisées créent des inégalités et favorisent la domination. En revanche, une société fondée sur la libre association entre égaux permet de surmonter ces problèmes en encourageant la coopération volontaire et l'égalité réelle.

  • . Principes de la libre association
1. Autonomie des individus et des groupes. Chaque individu et chaque groupe ont le droit de s'organiser et de gérer leurs propres affaires sans interférence d'une autorité centrale. Cette autonomie garantit que les décisions sont prises localement par ceux qu'elles concernent directement, ce qui renforce le sentiment de responsabilité et de participation.
2. Fédéralisme libertaire. Kropotkin propose un modèle fédéraliste où les communes et les groupes s'associent librement pour coopérer sur des projets communs tout en conservant leur indépendance. Ce fédéralisme libertaire permet de coordonner des actions à plus grande échelle sans imposer de contrôle centralisé.
3. Égalité et solidarité. La libre association repose sur l'égalité entre les membres et la solidarité mutuelle. Les relations ne sont pas basées sur la domination ou l'exploitation, mais sur le respect mutuel et l'entraide. Cela crée une dynamique sociale où chacun contribue selon ses capacités et reçoit selon ses besoins.
  • . Conséquences et perspectives
1. Réduction des conflits et des inégalités. En éliminant les structures hiérarchiques et en favorisant la libre association, une société anarchiste réduit les sources de conflit et d'inégalité. Les décisions sont prises par consensus ou par accord mutuel, ce qui diminue les tensions et les rivalités.
2. Renforcement de la cohésion sociale. La libre association renforce les liens sociaux et la cohésion communautaire. Les individus se sentent davantage connectés et engagés dans leur communauté, car ils participent activement à la prise de décisions et aux projets collectifs.
3. Flexibilité et adaptation. Une société basée sur la libre association est plus flexible et adaptable aux changements et aux défis. Les groupes peuvent s'organiser et se réorganiser selon les besoins et les circonstances, ce qui permet une réponse rapide et efficace aux situations nouvelles.
4. Émancipation individuelle et collective. La libre association permet aux individus de s'émanciper des structures oppressives et de réaliser leur potentiel dans un environnement de soutien et de coopération. Cela conduit à une société où la liberté individuelle et collective est maximisée.

En conclusion, Kropotkin propose que la libre association entre égaux est non seulement une alternative viable à la centralisation du pouvoir, mais aussi une base nécessaire pour une société juste et harmonieuse. Selon lui, en favorisant l'autonomie, le fédéralisme libertaire, l'égalité et la solidarité, la libre association permet de créer des structures sociales qui respectent et renforcent les individus tout en assurant le bien-être collectif.

Murray Rothbard sur la critique de l'État et l'argument que le marché libre permet de limiter la hiérarchie par la concurrence

Murray Rothbard, figure emblématique de l'anarcho-capitalisme, critique vivement l'État et défend l'idée que le marché libre est le meilleur moyen de limiter la hiérarchie et les abus de pouvoir. Selon lui, l'État, en monopolissant le pouvoir, crée un environnement propice à la hiérarchie, tandis que le marché libre, grâce à la concurrence, disperse le pouvoir et responsabilise les acteurs économiques.

  • . Argument central : L'État, en monopolisant le pouvoir, favorise la hiérarchie et l'abus de pouvoir. Rothbard soutient que l'État, par sa nature même, est une entité monopolistique qui centralise le pouvoir et les ressources. Cette concentration de pouvoir attire les individus et les groupes cherchant à exploiter le système à leur avantage. En contrôlant la législation, l'application des lois et les ressources fiscales, l'État crée des opportunités pour la hiérarchie et l'abus de pouvoir. Les politiciens et les fonctionnaires, ayant le pouvoir de distribuer des privilèges et des subventions, sont souvent sujets à l'influence de groupes d'intérêt et de lobbyistes.
  • . Explication : La concurrence sur le marché libre empêche la centralisation du pouvoir et limite la hiérarchie. Rothbard propose que, dans une société sans État où le marché libre prévaut, la concurrence naturelle entre les entreprises et les individus empêche la centralisation du pouvoir. Dans un marché libre, aucun acteur ne détient un monopole coercitif sur les ressources ou les décisions économiques. Les entreprises et les prestataires de services sont en concurrence pour attirer les consommateurs, ce qui les incite à offrir des produits et des services de meilleure qualité à des prix compétitifs. La concurrence crée un système où les entreprises doivent être transparentes et responsables pour survivre. Si une entreprise adopte des pratiques abusives, elle risque de perdre ses clients au profit de concurrents plus éthiques et efficaces. De plus, les consommateurs, ayant le pouvoir de choix, peuvent punir les entreprises en cessant de faire affaire avec elles.
  • . Conséquence : Dans une société de marché libre sans État, la concurrence rend les entreprises et les individus responsables. Dans l'optique de Rothbard, une société de marché libre sans État serait plus juste et moins sujette aux abus de la hiérarchie. La concurrence sur le marché libre agit comme un mécanisme de contrôle et d'équilibrage, rendant les entreprises et les individus responsables de leurs actions. Sans la protection et les privilèges accordés par l'État, les entreprises doivent répondre directement aux besoins et aux désirs des consommateurs. Cette dynamique encourage l'innovation, l'efficacité et l'éthique dans les affaires, car les entreprises qui ne respectent pas ces principes sont rapidement éliminées par la concurrence. Les consommateurs, en tant que force régulatrice, peuvent encourager les pratiques commerciales honnêtes et pénaliser les comportements abusifs.




  1. Sam Dolgoff, 1980, dir., "Bakunin on Anarchism", Montréal: Black Rose Books, p145
  2. Davide Turcato, 2014, dir., "The Method of Freedom: An Errico Malatesta Reader", Oakland, CA: AK Press