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Charles N. Steele

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Charles N. Steele
Économiste

Dates
Charles Steele.jpg
Tendance École autrichienne
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Charles N. Steele

Charles N. Steele est professeur associé d'économie à l'université du Hillsdale College (Chaire Herman A. et Suzanne S. Dettwiler). Il est diplômé de l'université de l'État du Montana en 1978 (B.A) et d'un Master (M.S.) en 1990. Il a ensuite obtenu son doctorat à l'université de New York (Ph.D.) en 1997. Il enseigne régulièrement l'école autrichienne d'économie et l'histoire de la pensée économique.

Charles Steele a déjà enseigné l'économie à l'Université agricole de Chine (Beijing, Chine), à l'Université d'État de Moscou (Moscou, Russie), à l'Université nationale de Kiev Kyiv-Mohyla Academy (Kiev, Ukraine) et à l'Université d'État du Montana (Bozeman MT). Il a travaillé en tant que consultant privé sur la conception et l'étude des programmes d'assurance-récolte, ainsi que sur l'économie des pipelines de gaz naturel. Ses domaines de recherche comprennent la politique de l'énergie et des ressources, la réforme des soins de santé et l'économie de l'information et de l'incertitude.

Une position contrastée avec Murray Rothbard mais généralement favorable

Bien que très favorable à l'économie de marché, Charles N. Steele ne se présente pas comme un défenseur absolu d'une société sans État. C'est pourquoi, bien qu'admiratif par le savoir de Murray Rothbard et de son apport théorique, il s'en détourne sur plusieurs points. Il diverge de Murray Rothbard sur le plan méthodologique. Charles Steele fait la différence entre une approche téléologique de l'économie, en ce qu'elle concerne les relations de cause à effet, alors que l'analyse normative concerne des préoccupations de définition entre le bien et le mal ou entre le désirable et l'indésirable. Pour Charles Steele, ce sont deux préoccupations distinctes. Il s'étonne que Rothbard, qui fut durant très longtemps associé au Parti libertarien, puis s'en étant séparé brutalement pour des convictions de pureté libertarienne, en 1980, ait décidé en 1999, d'être le conseiller économique pour la campagne présidentielle de Pat Buchanan (nomination du Parti républicain) alors que ce dernier était assez hostile au libre-échange international et au libre marché. Il reproche à Rothbard, sans doute à tort, de contourner également certains problèmes difficiles comme celui du free rider et des biens publics, puisque Murray Rothbard a parfaitement traité de ce problème[1]. L'analyse coûts-avantages des dirigeants politiques sur les conséquences de leurs actes ne peut pas être prise en compte, car les coûts et les avantages ne sont pas objectivement dotés de capacité d'anticipation. C'est vrai pour tout individu, et donc également pour un dictateur. Donc, rien ne peut prévoir l'impossibilité d'une attaque de la part des polices privées contre des clients d'une autre société privée (ou publique). Comme le précise Charles N. Steele : « Il me semble que pour lui, aucun argument n'est trop superficiel tant qu'il l'amène à une conclusion libertarienne. Son dévouement à la liberté est admirable, mais comme l'a dénoncé l'économiste français du XIXe siècle, Frédéric Bastiat, « le pire qui puisse arriver à une bonne cause n'est pas d'être attaquée avec habileté, mais d'être défendue ineptement"[2]. Cet absolutisme de Murray Rothbard pour la cause du libertarianisme agace Charles Steele, quand Murray Rothbard attaque Adam Smith pour ses positions relative à la valeur insuffisamment subjective, à son goût.

Publications

Notes et références

  1. Murray Rothbard a fortement attaqué qu'il puisse exister un bien collectif dans son livre L'homme, l'économie et l'État, et a avancé un certain nombre d'arguments selon lesquels les biens collectifs fournis par l'État ne peuvent être réalisés qu'avec la force et la coercition des recettes fiscales.
  2. "Murray Rothbard, An Exceptional American", article écrit par Charles N. Steele, sur le site The American Spectator, le 2 mars 2017

Liens externes