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Microcrédit
Le micro-crédit est une forme de crédit qui consiste en l'attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent pas accéder aux prêts bancaires classiques. Le micro-crédit se développe surtout dans les pays en développement. Il y permet de concrétiser des micro-projets favorisant ainsi l'activité et la création de richesse. Mais il se pratique aussi bien dans les pays développés ou en transition. En outre, les organismes de micro-crédit peuvent mobiliser l'épargne locale chez les emprunteurs et la prêter à un taux d'intérêt du marché. Par conséquent, le secteur de la micro-finance a un potentiel de croissance auto-entretenue, et permet de réduire la dépendance à l'aide étrangère.
Cette forme de crédit est souple, très adaptée à l'échelon local et demande peu de moyens. Le Prix Nobel de la paix en 2006, Muhammad Yunus, a commencé son activité de microcrédit au Bangladesh par des "micro-prêts" de quelques dollars à quelques dizaines d'habitants d'un village pauvre voisin de son université, en utilisant son propre argent.
L'appel au mouvement de la micro-finance a inversé l'ancienne approche traditionnelle d'un crédit "Top-Down" (de haut en bas), qui, dans le passé canalisait les ressources par le biais d'entonnoirs de grande taille dans les bureaucraties gouvernementales (souvent corrompues) qui favorisaient l'élite politique. La micro-finance offre de petits prêts aux entrepreneurs pauvres en capital[1] Statistiquement, les femmes sont les plus représentées, car ces entrepreneurs savent tirer parti de leur temps disponible et de leur talent pour créer des entreprises rentables.
Notes et références
- ↑ * Effectivement le microcrédit apparaît comme la véritable solution de financement des économiquement faibles qui souhaitent s’en sortir en créant eux-mêmes leur activité plutôt qu’en espérant une embauche aléatoire dont le coût employeur est surenchéri par le fardeau des charges sociales. (...) Mais, après le passage du microcrédit et la création d’activité qu’elle génère, l’exclu a pu reprendre confiance dans ses capacités créatrices et gagner ainsi une fierté dont on l’avait dépossédé en nourrissant sa rancœur sociale et son cortège éventuel de transgressions. L’exclu devenu créateur a su trouver une façon d’être utile et de s’en rémunérer, il a su mettre à la disposition de la société un peu de farine et de lait pour élaborer le gâteau des richesses. (Xavier Prégentil, 18/06/2007).
Bibliographie
- 2006, Emily Chamlee-Wright, Fostering Sustainable Complexity in the Microfinance Industry: Which Way Forward?, Conversations on Philanthropy, Indianapolis, Philanthropic Transformations, Vol III, n°5, pp23-44
- 2007, Thomas Dichter, Time to Stop Fooling Ourselves about Foreign Aid, Cato Institute Foreign Policy Briefing, n°86, September 12
Liens externes
- Microcrédit sur Wikipédia (fr)
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