Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
Isaiah Berlin
Isaiah Berlin | |||||
Philosophe | |||||
---|---|---|---|---|---|
Dates | 1909-1997 | ||||
![]() | |||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | ![]() | ||||
Articles internes | Autres articles sur Isaiah Berlin | ||||
Citation | « la liberté est la liberté » | ||||
Interwikis sur Isaiah Berlin | |||||
|
Isaiah Berlin (Riga, le 6 juin 1909 — Londres le 5 novembre 1997) est un philosophe et historien des idées britannique.
Émigré en Angleterre à l'âge de 11 ans, il étudia à Oxford, où il fut chargé, à partir de 1957, de la chaire de théorie sociale et politique. De 1966 jusqu'en 1971, il enseigna à la City University de New York, et présida la British Academy de 1974 à 1978
Le libéralisme social
Le libre arbitre individuel est une notion essentielle de la pensée d'Isaiah Berlin. Il prône l'idée d'un libéralisme social qui autorise la pluralité des idées et des valeurs. Ce pluralisme, qui n'est pas un relativisme, permet en effet de prendre en considération les rapports conflictuels et les différentes conceptions morales du bien, parfois irréconciliables et irréductibles les unes aux autres, qui constituent l'ensemble des opinions et des valeurs émises par les différents groupes sociaux.
Ainsi, dans Two Concepts of Liberty (« Deux concepts de liberté », 1958), qu'on a pu comparer au De la liberté de John Stuart Mill, Berlin distingue la « liberté négative », qui consiste en l'absence de coercition dans l'exercice de mes propres actions, et la « liberté positive », selon laquelle « je veux que ma vie et mes décisions dépendent de moi-même et non pas de forces extérieures quelles qu'elles soient. Je veux être l'instrument de ma propre volonté, et non de la volonté d'autres hommes. » Berlin constate que cette liberté positive s'est transformée en despotisme à partir du moment où l'on a opposé « l'homme rationnel » et « l'homme empirique », et qu'on a voulu, au nom de cette rationalité du « vrai moi », imposer des normes à la liberté, par l'intermédiaire du droit — qui, après avoir permis à chacun d'atteindre ses buts sans nuire à la liberté d'autrui, devient l'instrument du pouvoir politique — et l'intervention de l'État — le pouvoir politique lui-même.
Par ailleurs, les systèmes utopiques — les « –ismes » —, ne sont que la volonté d'imposer une pensée unique, qui serait par avance conforme au « vrai moi » de l'individu. De même, dans un ouvrage paru en 1955, Historical Inevitability (« l'Inévitabilité historique »), Berlin montre comment le déterminisme historique nie l'action et le rôle de l'individu dans l'histoire.
Or, pour Isaiah Berlin, « la liberté est la liberté ». Elle consiste non pas à « faire les bons choix », mais simplement « des choix », la liberté de choix. C'est ce retournement d'argumentation de la part d'Isaiah Berlin qui saborde, selon les mots utilisés par Murray Rothbard, le concept même de liberté négative, lorsque Isaiah Berlin fait reposer la liberté sur le pouvoir ou sur la richesse.
Œuvres
Outre les ouvrages cités, les principaux textes de Berlin sont:
- 1953, The Hedgehog and the Fox: An Essay on Tolstoy’s View of History, London: Weidenfeld & Nicolson
- Nouvelle édition en (1954)
- The Age of Enlightment: The Eighteenth Century Philosophers (1956)
- Historical Inevitability (1955)
- 1969, Four Essays on Liberty. Oxford University Press, Oxford
- Traduction italienne en 1989, Quattro saggi sulla libertà, Feltrinelli, Milano
- 1969, Two Concepts of Liberty
- Traduction italienne en 2000, Due concetti di libertà, Feltrinelli, Milano
- Against the Current: Essays in the History of Ideas (1979, trad. À contre-courant, 1988).
Liens externes
- (en)Critique de la conception de la liberté berlinienne, Murray Rothbard,
- (fr)Présentation dans Les vrais penseurs de notre temps, Guy Sorman
- (en)"The Man Who Knew Too Much" es, Estudios Públicos, 80, Mario Vargas Llosa, 2000
![]() |
Accédez d'un seul coup d’œil au portail des grands auteurs et penseurs du libéralisme. |