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Monétarisme

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Courant de pensée théorique, le monétarisme accorde à la monnaie un rôle important dans les mouvements économiques.

Tombé pratiquement dans l’oubli devant la poussée keynésienne, le courant monétariste a connu depuis les années 1960 un renouveau certain, dû au développement des tendances inflationnistes, avec des auteurs anglo-saxons et surtout américains (Milton Friedman). Ce courant a redonné vie à l’ancienne théorie quantitative, qui établissait une relation directe entre le niveau de la masse monétaire, celui de l’offre de biens et de services et celui des prix. Plus précisément, selon cette théorie, les variations de la masse monétaire n’avaient d’influence que sur l’évolution du niveau général des prix et sur la valeur nominale des grandeurs économiques les plus importantes.

Dans sa version actuelle, le courant monétariste reprend cette idée de la théorie quantitative, mais il la complète en matière de court terme, aboutissant à la conclusion que les variations de la masse monétaire provoquent, dans un délai assez bref, des variations en volume du niveau d’activité économique qui précèdent de quelques mois des modifications de prix. Ainsi, étudiant l’histoire monétaire des États-Unis, Milton Friedman et Anna Schwarz ont évalué les taux de variation du stock monétaire dans le temps et ont découvert un modèle d’oscillations cycliques ; le taux de progression de la masse monétaire connaît un maximum au moins un an avant le sommet de chaque cycle économique et un minimum bien avant le point le plus bas de chaque cycle, mais il y a des fluctuations considérables dans les décalages entre les variations monétaires et les points de retournement du cycle économique. Il est donc très difficile de mener une politique monétaire souple, et Friedman en conclut que la meilleure politique monétaire serait d’assurer une augmentation continue de la masse monétaire pour tenir compte de la croissance de la production et du déclin séculaire de la vitesse de circulation de la monnaie.

Cette diminution de la vitesse de circulation de la monnaie tient au fait que, la monnaie étant un bien supérieur, la demande pour les services de la monnaie augmente plus que proportionnellement à l’accroissement du revenu. Cette tendance à la diminution de la vitesse de la circulation n’exclut pas son accroissement lors des phases d’expansion du cycle économique, parce que le revenu perçu est supérieur au revenu permanent. Les formulations du nouveau courant monétariste mettent donc l’accent sur la demande de monnaie et, en analysant les facteurs mieux que les quantitativistes traditionnels, elles mettent en relief l’influence de l’offre de monnaie sur les mouvements de prix sans pour autant retenir une stricte proportionnalité entre leurs variations.

Tout comme les monétaristes, l'École autrichienne d'économie s'intéresse au rôle de la monnaie dans l'économie. Mais, les auteurs autrichiens (Friedrich Hayek, Roger Garrison) reprochent aux monétaristes de ne pas prendre en compte la structure de la production. Les monétaristes voient la monnaie s'introduire dans l'économie de façon équitable selon les activités (l'image de l'air déplacé par l'hélicoptère). Au contraire, les autrichiens considèrent que la monnaie s'introduit dans la structure de production de façon disproportionnée selon la production de biens de consommations, de biens intermédiaires ou des biens de production.

Monétaristes célèbres

Sources

  • Karl Brunner et MELTZER A., 1971, “The Use of Money : Money in the Theory of Exchange Economy”, American Economic Review, Dec., p. 784-805
  • Karl Brunner, 1974, "Monetary Management, Domestic Inflation, and Imported Inflation." In Aliber, Robert Z., ed National Monetary Policies and the International Financial System. Chicago: University of Chicago Press, 1974: 179-208

Liens externes


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