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Max Eastman
Max Eastman, de son nom complet, Max Forrester Eastman, né le 4 janvier 1883, décédé le 25 mars 1969 à Bridgetown, dans les Barbades, était un écrivain, activiste politique et éditeur américain. Originaire de Canandaigua, dans l'État de New York, il s'est impliqué dans les cercles socialistes à Greenwich Village au début du 20e siècle, devenant rédacteur en chef de publications radicales telles que The Masses. Cependant, son séjour en Union soviétique dans les années 1920 l'a conduit à une critique sévère du socialisme et du communisme. Par la suite, il a adopté des valeurs libérales et conservatrices, devenant un contributeur de National Review et un membre de la société du Mont Pélerin. Son parcours illustre une trajectoire intellectuelle complexe avec une combinaison nuancée de plusieurs principes politiques libéraux.
Jeunesse et militantisme socialiste
- . Contexte familial et influences intellectuelles précoces. Max Eastman était le fils d'un pasteur de l'Église congrégationaliste et d'une mère qui fut l'une des premières femmes ordonnées dans une église protestante aux États-Unis. Son éducation a été imprégnée de discussions intellectuelles et religieuses en raison de l'engagement de ses parents dans la religion et les mouvements sociaux. Ces influences ont façonné sa pensée critique dès son plus jeune âge.
- . Engagement dans les cercles socialistes et radicaux à Greenwich Village. Après avoir terminé ses études à l'Université Columbia, Max Eastman a déménagé à Greenwich Village, un bastion d'intellectuels progressistes et d'artistes à New York. Là, il est devenu un membre actif des cercles socialistes et radicaux, se mêlant à des écrivains, des artistes et des activistes partageant les mêmes idées. Ses convictions politiques ont été solidifiées au cours de discussions animées, de débats enflammés et d'actions directes en faveur de la justice sociale et de la réforme politique.
- . Fondation et éditorial du journal socialiste 'The Masses'. En 1911, Max Eastman a rejoint la rédaction de The Masses, un journal socialiste radical, en tant qu'éditeur associé. Son engagement et son talent l'ont rapidement propulsé au poste de rédacteur en chef. Sous sa direction, The Masses est devenu un organe influent de la gauche radicale, attirant des contributeurs renommés tels que John Reed, Sherwood Anderson et Upton Sinclair. Max Eastman a utilisé la plate-forme du journal pour défendre les idées socialistes, critiquer la guerre et promouvoir la liberté d'expression, contribuant ainsi à façonner le paysage intellectuel et politique de l'époque.
Expérience soviétique et critique du socialisme
- . Voyage en Union soviétique et observations des réalités du régime communiste sous Staline. En 1922, Max Eastman entreprend un voyage en Union soviétique dans le but de mieux comprendre la mise en œuvre du marxisme dans la pratique. Durant son séjour, qui dure près de deux ans, Eastman est témoin des réalités du régime communiste sous Staline. Ses observations le confrontent à la dureté du régime, à la répression politique, à la censure et à l'absence de libertés individuelles. Ces expériences le conduisent à remettre en question ses convictions socialistes initiales et à évoluer vers une position plus critique à l'égard du socialisme autoritaire.
- . Réflexions critiques sur le marxisme et le socialisme, basées sur les expériences personnelles d'Eastman. Après son retour de voyage en Union soviétique, Max Eastman entreprend une série de réflexions critiques sur le marxisme et le socialisme, nourries par ses expériences personnelles. Il remet en question les fondements idéologiques du marxisme, notamment en ce qui concerne la centralisation du pouvoir et l'oppression politique. Ses écrits mettent en lumière les écarts entre les idéaux socialistes et la réalité des régimes communistes en place, alimentant ainsi son évolution idéologique vers des positions plus anti-communistes.
- . Évolution vers une position anti-communiste tout en maintenant un engagement pour certaines valeurs de gauche. Malgré son désenchantement à l'égard du socialisme autoritaire, Max Eastman conserve un engagement pour certaines valeurs de gauche, telles que la justice sociale, l'égalité et la liberté individuelle. Tout en rejetant le communisme et le socialisme étatique, il continue à défendre ces valeurs, bien qu'à travers une perspective plus nuancée. Cette évolution le conduit à adopter une position anti-communiste tout en maintenant un attachement à certains idéaux de gauche, marquant ainsi une transition complexe dans sa pensée politique.
Transition vers le libéralisme
- . Réexamen des idéaux socialistes au profit d'une perspective plus libérale. Après avoir remis en question les fondements du socialisme à la lumière de ses expériences en Union soviétique, Max Eastman entreprend un réexamen approfondi de ses idéaux politiques. Il réalise que les principes socialistes traditionnels, tels que la centralisation du pouvoir et la planification économique étatique, ne correspondent pas à ses convictions profondes en matière de liberté individuelle et de démocratie. Ce réexamen le conduit progressivement à abandonner ses convictions socialistes au profit d'une perspective plus libérale.
- . Adhésion à des valeurs libérales telles que la liberté individuelle, les droits civils et l'économie de marché. Convaincu que la liberté individuelle est la pierre angulaire de toute société juste, Mas Eastman plaide pour des politiques qui garantissent les libertés civiles et économiques des individus. Son engagement en faveur de la liberté d'expression et de la libre entreprise reflète son évolution vers le libéralisme politique et économique.
- . Collaboration avec des institutions et des penseurs libéraux. Max Eastman s'engage activement avec des institutions et des penseurs libéraux, contribuant ainsi à façonner le discours politique et intellectuel de son époque. Il devient un rédacteur pour le Reader's Digest, un magazine qui promeut les idées libérales et la défense des libertés individuelles. De plus, il rejoint la société du Mont Pélerin, une organisation fondée par Friedrich Hayek, où il participe à des débats et à des échanges d'idées sur les principes du libéralisme classique.
Publications
- 1950, "An Open Letter to Rockwell Kent", Plain Talk, avril
- Repris en 1976, "An Open Letter to Rockwell Kent", In: Isaac Don Levine, dir., "Plain talk: an anthology from the leading anti-Communist magazine of the 40s", New Rochelle, N.Y.: Arlington House, pp393-396
- 1954, Commentaire du livre coordonné par Friedrich Hayek, "Capitalism and the Historians", The Freeman, Vol 4, February, n°22, pp385–387 (en)
- 1955, "Reflections on the Failure of Socialism", San Diego, Calif.: Viewpoint Books