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T. Norman Van Cott
T. Norman Van Cott était un économiste américain décédé des suites de complications liées au coronavirus. En tant que professeur émérite à l'Université Ball State, sa carrière a été caractérisée par un engagement passionné envers l'enseignement du marché libre. Malgré des défis physiques, il a maintenu une contribution active au discours économique jusqu'à sa disparition, laissant derrière lui un legs de recherche diversifié et une influence appréciée par ses collègues, amis et étudiants.
Parcours académique et leadership de T. Norman Van Cott
T. Norman Van Cott a obtenu son diplôme de premier cycle à Long Beach State College, puis il a poursuivi ses études supérieures à l'Université de Washington à Seattle. Avant de rejoindre l'Université Ball State en 1977 à Muncie, dans l'Indiana, Norman Van Cott a partagé son expertise à l'Université du Nouveau-Mexique de 1968 à 1972, suivi d'un passage au West Georgia College de 1972 à 1977. Ces expériences préliminaires ont contribué à forger sa perspective diversifiée et à affiner ses compétences pédagogiques. Son leadership au sein du département d'économie de Ball State a été particulièrement notable. En tant que président du département de 1985 à 1999, Van Cott a joué un rôle crucial dans le développement académique et la direction stratégique du département. Il a lié des partenariats précieux de recherche avec ses collègues, notamment James E. McClure et Cecil Bohanon.
Une grande envergure des sujets traités par T. Norman Van Cott
Ses recherches abordent divers sujets tels que les réductions d'impôts, la rationalité de l'abstention électorale, le commerce international (l'ALENA), l'économie du commerce des grandes surfaces, la délocalisation et l'immigration. Son héritage comprend également une critique perspicace de la réponse gouvernementale à la crise du COVID-19. Au-delà de ses contributions académiques, Norman Van Cott a partagé ses idées à travers des tribunes d'opinion publiées dans des journaux tels que The Star Press ou The Freeman et sur des blogs comme celui du Mises Institute.
- . La réduction des impôts. T. Norman Van Cott traite du thème des impôts[1] et de la perception que les Américains ont à leur égard, en particulier en ce qui concerne les réductions d'impôts. Il explore pourquoi la question fiscale, autrefois populaire auprès des Républicains de type Reagan, a perdu de sa pertinence politique. Il avance l'idée que de nombreux Américains ne soutiennent pas les réductions d'impôts parce qu'ils ne paient pratiquement pas d'impôts sur le revenu. L'article analyse des données fiscales de 1997, montrant que les 1% de revenus les plus élevés contribuent à hauteur de 33% de l'impôt sur le revenu total, et les 10% les plus élevés contribuent à près de 2/3. Van Cott suggère que cette répartition fait de la question fiscale un problème politique difficile à vendre, car la majorité des Américains ne bénéficieraient que marginalement de réductions d'impôts significatives.
- La rationalité de l'abstention électorale. Les deux auteurs, T. Norman Van Cott et Cecil Bohanon, traitent du thème de la pertinence et de l'impact du vote individuel dans le contexte d'une élection présidentielle aux États-Unis[2]. L'article remet en question l'idée que chaque vote compte réellement dans le processus électoral et met en lumière les probabilités extrêmement faibles pour qu'un vote individuel soit déterminant dans le résultat d'une élection présidentielle. Les auteurs soulignent que la probabilité pour qu'un vote soit décisif implique deux conditions peu probables : d'abord, que le décompte des votes dans l'État se termine par une égalité, et ensuite, que les votes électoraux de cet État soient cruciaux pour établir la majorité au collège électoral. Ils argumentent que ces conditions sont peu susceptibles de se produire simultanément, voire pas du tout, rendant ainsi la probabilité d'un vote individuel décisif pratiquement nulle.
Le Mythe du Comptage d'Emplois
L'article "The Job Abacus: No Guide to Public Policy" par T. Norman Van Cott et James E. McClure expose une problématique liée à l'évaluation des politiques publiques, centrée sur le décompte des emplois. Les auteurs critiquent la tendance des "experts" économiques, en particulier dans les médias, qui évaluent les événements économiques en comptant les emplois, considérant souvent la disponibilité d'emplois comme le problème économique fondamental.
- . La Critique de la Pertinence du Comptage d'Emplois. Les auteurs soulignent que les experts économiques évaluent la pertinence des politiques et des résultats en termes d'emplois créés ou détruits, quelle que soit la question en jeu. Cette approche est particulièrement évidente dans les discussions sur la politique gouvernementale en matière de commerce international et de fermetures ou de relocalisations d'usines. Norman Van Cott et James McClure contestent vigoureusement l'idée que le nombre d'emplois créés ou détruits soit une mesure pertinente du succès économique. Ils soutiennent que cette approche va à l'encontre du principe fondamental de l'analyse économique : la rareté des ressources. L'incapacité humaine à satisfaire tous ses désirs crée une situation de rareté, et les emplois non pourvus sont des opportunités qui restent parce qu'elles sont parmi les moins valorisées.
- . La Quête Incessante de Biens et Services Face à la Rareté. Les auteurs soulignent que la rareté des ressources implique par définition l'existence d'opportunités d'emploi qui restent sans réponse. Les emplois ne sont comblés que lorsque les producteurs et les consommateurs trouvent mutuellement avantage à le faire. En l'absence de cette mutualité, les emplois ne sont pas pourvus dans une société libre, et cela signifie que la communauté est globalement mieux lotie. Les auteurs soulignent que les êtres humains ont une soif apparemment inextinguible de biens et services. Cependant, la rareté des ressources signifie que les individus doivent faire des choix, renonçant à des choses moins valorisées pour des options plus valorisées.
- . La Solution : Augmentation des Capacités Productives. Les auteurs concluent en soulignant que la résolution de la rareté des "bons" emplois ne peut pas se faire par des solutions rapides, mais nécessite plutôt une augmentation des capacités productives de l'économie.
Publications
- 1988,
- a. avec James E. McClure, "The Job Abacus: No Guide to Public Policy", The Freeman, April, Vol 38, n°4 [lire en ligne]
- b. avec Cecil Bohanon, "Bumper-Sticker Economics. Who really pays those road-use taxes?", The Freeman, July, Vol 38, n°7, pp267-268
- c. avec Cecil Bohanon, "The Line-Item Veto Won't Work", The Freeman, October, Vol 38, n°10, pp397-399
- 1989, avec Cecil Bohanon, "Blockading Ourselves", The Freeman, February, Vol 39, n°2, pp69-70 [lire en ligne]
- 1991, avec Cecil Bohanon, "Foreign Investment Helps Americans", The Freeman, March, Vol 41, n°3
- 2018,
- a. "The Amazung free market", Indiana Policy Review, Vol 29, n°3, Summer, pp48-49
- b. "Hoosier Apples and the Constitution", Indiana Policy Review, Vol 29, n°3, Summer, pp49-50
- ↑ "The Rich Getting Soaked", texte de T. Norman Van Cott, dans le Mises Daily, diffusé sur le site du Mises Institute, le 17 avril 2000
- ↑ "It Still Doesn't Count", article de T. Norman Van Cott et Cecil Bohanon, dans le Mises Daily, diffusé sur le site du Mises Institute, le 5 décembre 2000.