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Edmund Phelps
Edmund Phelps est un économiste américain de l'Université de Columbia (New York), lauréat du Prix Nobel d'économie 2006. Traditionnellement considéré comme un rejeton de l'école néokeynésienne, il s'y rattache en effet par la thématique de ses recherches sur la croissance, le chômage et les arbitrages entre court et long terme. Mais il se réfère tout autant au Nobel 1974 d'économie, Friedrich Hayek, un « ultralibéral » comme on dit à Paris, dont il loue « la théorie moderne du dynamisme (économique) ».
Si cet économiste ne saurait être rattaché au courant libéral le plus orthodoxe, il est néanmoins fort éloigné de la doxa keynésienne et néokeynésienne classique.
Il est notamment célèbre pour avoir introduit à la fin des années 1960 une dimension microéconomique fondée sur les anticipations dans la théorie de la détermination de l'emploi (employment determination) et de la dynamique prix-salaires (price-wage dynamics). Son travail le plus fécond est probablement sa théorie encore rudimentaire de taux naturel de chômage (son existence, comment son niveau est déterminé, etc.)
Travaux
Défense de l'économie de libre entreprise
Dans le Figaro du 23 juin 2006, il écrit que « Le long ralentissement économique de l'Europe de l'Ouest prend les proportions d'une crise ». Il y rappelle la supériorité « des économies de libre entreprise » - États-Unis, Canada, et Royaume-Uni - car elles sont plus aptes « aux innovations commercialement réussies ». Et d'enfoncer le clou : « Là où le système continental réunit des experts pour fixer la norme d'un bien, le capitalisme en autorise le lancement sous toutes les versions. »
Théorie de l'emploi
Edmund Phelps exhorte les gouvernements à « s'attaquer au problème de l'exclusion ». D'un côté il n'a pas de mots assez durs pour stigmatiser « les protections qu'offrent aux salariés les conventions collectives et le salaire minimum (qui) aboutissent à exclure de l'emploi les moins qualifiés ». Mais de l'autre il estime que la flexibilité du marché du travail ne saurait suffire : « La meilleure solution est de subventionner les emplois peu qualifiés et mal rémunérés en versant une prime aux patrons pour chaque embauche à plein temps. »
Dénonciation des corporatismes
Il aime à renvoyer dos à dos la droite et la gauche en Europe continentale, dénonçant les corporatismes et les fausses querelles idéologiques. Ainsi considère-t-il le niveau des prélèvements obligatoires comme un débat secondaire vis-à-vis de l'emploi : « Les nations à faible taux de chômage incluent le Royaume-Uni et les États-Unis qui ont des prélèvements faibles et le Danemark et la Suède où ils sont élevés. » L'essentiel à ses yeux est d'entreprendre « les réformes nécessaires pour réaliser une dynamique fondée sur un rythme élevé d'innovation, des créations d'emploi abondantes et une productivité élevée à l'échelle mondiale ».
Bibliographie
- The Golden Rule of Capital Accumulation, American Economic Review, 1961, volume 51, pages 638-643
- Golden Rules of Economic Growth: Studies of Efficient and Optimal Investment, W. W. Norton, New York, 1966
- Microeconomic Foundations of Employment and Inflation Theory, W. W. Norton, New York, 1970
- Models of Technical Progress and the Golden Rule of Research, Review of Economic Studies, 1966, volume 33, pages 133-146
- Money-Wage Dynamics and Labor Market Equilibrium, Journal of Political Economy, 1968, volume 76, pages 678-711
- Individual Forecasting and Aggregate Outcomes, Cambridge university press, 1984
- Designing Inclusion, Cambridge university press, 2003
Liens externes
- Econoclaste
- Page personnelle
- Dynamic Capitalism. Entrepreneurship is lucrative-and just (Le Capitalisme dynamique. L'esprit d'entreprise est lucratif-et juste)
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