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Bertel Sparks

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Bertel Sparks
Juriste

Dates
Tendance Libéral conservateur
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Bertel Sparks

Citation
Interwikis sur Bertel Sparks

Bertel M. Sparks était originaire du comté de Jackson, dans le Kentucky. Il était professeur de droit à l'Université Duke et il a enseigné dans les écoles du comté de Harlan et de Jackson. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a servi comme agent spécial au sein du Counter Intelligence Corps. Il a été professeur de droit à l'Université de New York de 1949 à 1967. Il s'est frayé un chemin hors des Appalaches grâce à deux diplômes d'études supérieures en droit à l'Université du Michigan (LL.M et S.J.D.). Il a été membre du corps professoral de la faculté de droit de l'Université de New York pendant dix-huit ans et il fut professeur de droit à l'Université Duke. Il est l'auteur de deux livres et de nombreux articles dans des revues juridiques.

Les faveurs d'un mode électoral par collège

Dans un article écrit sur le mode d'élection du Président des États-Unis, "Why Have an Electoral College?" dans la revue The Freeman, Bertel Sparks s'exprime favorablement pour le collège électoral plutôt que pour le système électoral direct et universel. En remontant aux pères fondateurs, réunis à Philadelphie en 1787 et rédacteurs de la constitution américaine, l'auteur rappelle que leur compréhension de l'histoire leur avaient appris que le pouvoir tyrannique ne se limitait pas à une seule forme de gouvernement. Cette tyrannie peut apparaître sous une monarchie, sous une aristocratie, sous une théocratie ou même dans une démocratie. Pourtant, paradoxalement, un État sans pouvoir adéquat ne peut pas protéger ses citoyens dans l'exercice de leurs relations commerciales et sociales. Les auteurs de la constitution ont donc penché pour une séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) et pour une division de l'autorité. Les hommes qui ont posé les fondations de la nation américaine craignaient les conséquences de la concentration des trois pouvoirs dans un seul gouvernement central. Ils ont ainsi doté l'État de pouvoirs strictement limités et ils ont divisé l'autorité avec un système de pouvoirs locaux, c'est-à-dire des régions qui furent des entités indépendantes et pas du tout des instruments du pouvoir central.

L'échelonnement quelque peu maladroit des mandats, nous dit Bertel Sparks, c'est-à-dire une durée différente entre celui du Président et celui de la Chambre des représentants ou du Sénat, visait à éviter l'instabilité qui pouvait résulter d'un changement de tout le gouvernement, même par vote populaire, à un moment de grand bouleversement émotionnel. Ainsi, le concept de collège électoral s'insère dans ce schéma général de séparation des pouvoirs et de division de l'autorité. Bertel Sparks précise qu'un des dangers du vote directe, à une époque de turbulences nationales, avec une forte excitation émotionnelle, peut générer l'élection démocratique de personnalités populaires, glamour ou charismatique telle qu'un Jules César, un Napoléon Bonaparte ou d'autres individus dont l'histoire a montré qu'ils étaient finalement peu recommandables. Malheureusement, l'histoire a montré aussi que même aux États-Unis, le Sénat n'a jamais été un corps impartial de sages servant à contrôler les passions fougueuses de la relative jeunesse des députés. Aux États-Unis, le collège électoral a une base de structure État par État, et pas formé strictement en fonction de la population. Bertel Sparks indique que cela permet d'atténuer la probabilité qu'un président gagne principalement grâce à un appel émotionnel. Cela rend un peu plus difficile pour une unité sociale ou économique de devenir dominante.

Quel sens est donné au terme conservateur ?

Bertel Sparks élargit la définition du terme conservateur dans le champ politique et économique au-delà de l'évidence naïve que "Le rôle d'un conservateur" (The Freeman: 1970) est de conserver la liberté individuelle. Il dénoue la complexité de la compréhension en faisant une analyse comparative avec le mouvement social-démocrate, appelé 'liberal' aux États-Unis. La complexité provient déjà que le conservateur ne peut pas être dénommé 'libéral' puisque ce terme est déjà utilisé par l'aile gauche de la population. Bertel Sparks note cette étrangeté sémantique. Dans la population, les socio-démocrates (liberals) sont désignés pour indiquer les personnes qui veulent interdire l'introduction de tout dispositif d'économie de main-d'œuvre ou de tout nouveau produit qui pourrait remplacer ceux qui sont actuellement utilisés. Bertel Sparks admet que les socio-démocrates refusent cette analyse en se réfugiant dans le rêve de l'abstraction de leur idéal et en rejetant les implacables faits de la réalité[1]. La perplexité devient plus apparente encore lorsque les conservateurs sont présentés comme des personnes qui sont désireuses d'accepter tout nouveau développement technologique susceptible afin d'améliorer le bien-être matériel de l'humanité ou de réduire la quantité de corvée humaine.

Le libéral [social-démocrate] accuse le conservateur de mener la société dans une recherche perpétuelle de l'efficacité des instruments de production alors que lui la refuse tant que les conditions de travail ne sont pas mises en place par voie de réglementation. Comme le convient Bertel Sparks, cette attitude tend à produire des effets atténués de l'invention et des innovations voire à rendre le nouveau système complétement inefficace. De plus, le social-démocrate traite de réactionnaire le conservateur. Pourtant quand ce dernier réduit les coûts de production, cela profite aux consommateurs avec la baisse des prix de vente. L'argent économisé peut être dépensé pour d'autres produits que les consommateurs n'étaient pas auparavant en mesure d'acheter. Au lieu de cela, l'individu de gauche a tendance à vouloir conserver les postes de travail obsolètes et coûteux dans sa prétention d'élever le bien-être matériel de toute la société à un niveau supérieur par la loi sans se rendre compte des méfaits qu'il provoque. Aussi la justice sociale telle que le définit le social-démocrate décourage les entrepreneurs de fournir de meilleurs services à moindre coût et la communauté ne saura jamais quelles autres améliorations elle aurait pu bénéficier faute de l'émergence de nouvelles compagnies. Les chefs d'entreprise découragés préféreront développer leur savoir-faire dans d'autres activités moins réglementées mais il est vigilant[2] sur l'empiétement de l'État sur les libertés individuelles.

Le conservateur considère la liberté de choix comme une loi naturelle qui sépare les êtres humains des animaux inférieurs. La liberté n'est pas un octroi de la part d'un État ou d'une organisation sociale particulière. Le devoir de l'État pour un esprit conservateur est de maintenir les conditions compatibles avec l'exercice de la liberté. Pour lui, l'exercice d'une autorité est nécessaire pour préserver l'ordre tant qu'elle est conciliable avec la liberté de choix.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. "La raison de ce paradoxe est que le libéral [social-démocrate] typique s'est déjà enfui de la réalité et a trouvé refuge dans son cocon embryonnaire où il s'amuse à filer ses théories sans être dérangé par aucune rencontre avec les faits concrets de la vie". Bertel Sparks, 1970, "Le rôle d'un conservateur", The Freeman, September
  2. "Et s'il fait parfois preuve d'excès de zèle dans son souci de la préservation de la liberté, c'est parce qu'il [le conservateur] se rend compte qu'il existe toujours un danger que toute autorité apte à maintenir l'ordre, nécessaire à l'existence de la liberté, puisse outrepasser sa fonction propre et empiéter sur la liberté elle-même". Bertel Sparks, 1970, "Le rôle d'un conservateur", The Freeman, September

Publications

  • 1956, "Contracts to Make Wills", New York: New York University Press
  • 1964, "Cases on Trusts and Estates", Callaghan & Company

Littérature secondaire