Discussion:Auguste Comte
Discussions actives
Compléments à apporter
Il me semble que des compléments seraient utiles sur cet article, en particulier critiques sur la vision libérale de Comte et du positivisme. Je ne suis pas spécialiste sur le sujet mais je vois ne serait ce qu'Hayek qui l'égratigne dans La Route de la servitude en en faisant un « totalitaire », membre du courant intellectuel socialisant qui inspira le nazisme (pages 19 & 121 de l'édition Quadrige) --Lexington 26 février 2008 à 20:05 (CET)
- Je ne suis pas un spécialiste non plus de Comte, mais il me semble que Popper était lui aussi très critique à son endroit. Copeau 26 février 2008 à 20:58 (CET)
- Je ne suis pas non plus spécialiste. J'ai "lancé" la page car elle faisait parti des plus demandées. J'ai surtout réuni des trucs factuels. En fait on pourrait dire concernant Compte en faveur du libéralisme : humaniste, progressiste, en quelques sortes il est l'ultime rejeton des lumières en tentant de positiver même la religion (c'est fou quand on y pense) et en défaveur du libéralisme : constructiviste comme c'est pas possible (tu m'étonnes qu'Hayek l'égratigne : je vais essayer de trouver le passage). Kassad
“ | Afin d'éviter de laisser une fausse impression, il faut peut-être aussi souligner que le libéralisme de la Révolution française était bien entendu basé non pas sur la compréhension du mécanisme de marché fourni par Adam Smith et les utilitaristes, mais sur la loi naturelle et l'interprétation rationaliste-pragmatique des phénomènes sociaux qui est essentiellement pré-smithienne et dont le contrat social de Rousseau est le prototype. On pourrait en fait faire remonter une grande partie de l'opposition, qui avec Saint-Simon et Comte devint une opposition ouverte avec l'économie classique, aux différences qui ont existé entre, par exemple, Montesquieu et Hume, Quesnay et Smith, ou Condorcet et Bentham. Les économistes français qui, comme Condillac et J.-B. Say, ont suivi Smith n'ont jamais eu une influence sur la pensée politique française qui soit comparable à celle de Smith en Angleterre. Le résultat de ceci fut que la transition de l'ancienne vision rationaliste de la société, considérée comme une création consciente de l'homme, vers la nouvelle vision, qui voulait la recréer selon des principes scientifiques, se déroula en France sans passer par une étape au cours de laquelle le travail des forces spontanées de la société soit généralement compris. Le culte révolutionnaire de la déesse Raison est symptomatique de l'acceptation générale de la conception pragmatique des institutions sociales - le parfait opposé de la vision de Smith. Et il serait en un sens tout aussi exact de dire que c'est la même vénération pour la Raison en tant que créatrice universelle qui a conduit à la nouvelle attitude envers les problèmes sociaux, que de dire que ce fut l'influence des nouvelles habitudes de pensée qui a produit les triomphes de la science et de la technique. Si le socialisme n'est pas l'enfant direct de la Révolution française, il est né pour le moins de ce rationalisme qui distinguait la plupart des penseurs politiques français de cette époque du libéralisme anglais contemporain de Smith et Hume et (à un moindre degré) de Bentham et des philosophes radicaux. Sur tous ces points, voir mon premier essai dans mon livre Individualism and Economic Order (Chicago: University Press, 1948). | ” |
- Copeau 27 février 2008 à 15:41 (CET)