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Différences entre les versions de « Too big to fail »

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Ces politiques publiques ont de puissants effets pervers avec l'[[aléa moral]] : sachant que l'Etat ne les laissera pas tomber, les banques sont incitées à prendre des risques démesurés. Ainsi, dans le cas de la faillite de Lehman Brothers, un mémo secret de son PDG, Richard Fuld, déclarait ainsi en 2008 que les relations avec le Trésor étaient bonnes et sous-entendait que les prises de risque excessives pouvaient continuer puisque le Trésor sauverait l'[[entreprise]] en cas de crise<ref>"Lehman Brothers and the crisis : a year on", ''[[The Economist]]'', 12 septembre 2009, p.86</ref>. Pour ces raisons, les libéraux sont critiques des politiques du type ''too big to fail''.
Ces politiques publiques ont de puissants effets pervers avec l'[[aléa moral]] : sachant que l'Etat ne les laissera pas tomber, les banques sont incitées à prendre des risques démesurés. Ainsi, dans le cas de la faillite de Lehman Brothers, un mémo secret de son PDG, Richard Fuld, déclarait ainsi en 2008 que les relations avec le Trésor étaient bonnes et sous-entendait que les prises de risque excessives pouvaient continuer puisque le Trésor sauverait l'[[entreprise]] en cas de crise<ref>"Lehman Brothers and the crisis : a year on", ''[[The Economist]]'', 12 septembre 2009, p.86</ref>. Pour ces raisons, les libéraux sont critiques des politiques du type ''too big to fail''.


Parmi les propositions émises pour lutter contre le ''Too big to fail'', figurent le démantèlement des grandes banques ([[Henry Kaufman]] par exemple : ''"too big to fail is too big to exist"'') ou l'intégration par les banques de la « protection » que représente la garantie étatique par un [[impôt]] supplémentaire sur les grands établissements.
Parmi les propositions émises pour lutter contre le ''Too big to fail'', figurent le démantèlement des grandes banques ([[Henry Kaufman]] par exemple : ''"too big to fail is too big to exist"'') ou l'intégration par les banques de la « protection » que représente la garantie étatique par un [[impôt]] supplémentaire sur les grands établissements. Il est proposé aussi d'augmenter les fonds propres des banques, de cloisonner une banque d'avec ses filiales ou d'adopter une structure de holding.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 17 septembre 2011 à 17:50

Presse
Cet article a été mentionné dans les médias :

Une nouvelle crise est possible, Julie de la Brosse, L'Expansion, le 16 novembre 2009.

L'expression Too Big to Fail (Trop gros pour tomber) signifie que certaines entreprises sont jugées par l'État trop grosses pour les laisser faire faillite, en particulier dans le domaine bancaire[1]. Elle s'est progressivement étendue à l'ensemble des très grandes entreprises. C'est un des nombreux effets pervers de l'intervention étatique, qui encourage la prise de risque (aléa moral).

Cette politique s'est développée aux Etats-Unis avec le Federal Deposit Insurance Act de 1950. Il autorise l'Etat fédéral américain à aider une banque en difficulté par des prêts ou le rachat d'actifs dès que « la continuité des opérations de la banque est essentielle pour fournir un service bancaire adéquat » à l'économie. Cette clause a été invoquée à partir de 1969[2].

Ces politiques publiques ont de puissants effets pervers avec l'aléa moral : sachant que l'Etat ne les laissera pas tomber, les banques sont incitées à prendre des risques démesurés. Ainsi, dans le cas de la faillite de Lehman Brothers, un mémo secret de son PDG, Richard Fuld, déclarait ainsi en 2008 que les relations avec le Trésor étaient bonnes et sous-entendait que les prises de risque excessives pouvaient continuer puisque le Trésor sauverait l'entreprise en cas de crise[3]. Pour ces raisons, les libéraux sont critiques des politiques du type too big to fail.

Parmi les propositions émises pour lutter contre le Too big to fail, figurent le démantèlement des grandes banques (Henry Kaufman par exemple : "too big to fail is too big to exist") ou l'intégration par les banques de la « protection » que représente la garantie étatique par un impôt supplémentaire sur les grands établissements. Il est proposé aussi d'augmenter les fonds propres des banques, de cloisonner une banque d'avec ses filiales ou d'adopter une structure de holding.

Notes et références

Bibliographie

  • 1990,
    • a. George G. Kaufman, "Are Some Banks Too Large to Fail? Myth and Reality", "Contemporary Economic Policy", volume 8, 4, pp1-14
    • b. Maureen O'Hara et Wayne Shaw, "Deposit Insurance and Wealth Effects: The Value of Being ‘Too Big to Fail’", Journal of Finance, volume=45,5, pp.1587–1600
  • 1997, Arthur J. Rolnick, "A Plan to Adress the Too Big To Fail Problem", [lire en ligne]
  • 2004, Gary H. Stern et Ron J. Feldman, Too Big to Fail: The Hazards of Bank Bailouts, Brookings Institution Press, ISBN 0815781520
  • 2006, Frederic S. Mishkin, "How Big a Problem is Too Big to Fail? A Review of Gary Stern and Ron Feldman's Too Big to Fail: The Hazards of Bank Bailouts", Journal of Economic Literature, volume 44,4, pp.988–1004

Voir aussi

Liens externes


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