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Différences entre les versions de « Privilège »
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Le mot '''privilège''', du latin ''privata-lex'' (« loi particulière »), est à l'origine une disposition juridique conférant un statut particulier. | Le mot '''privilège''', du latin ''privata-lex'' (« loi particulière »), est à l'origine une disposition juridique conférant un statut particulier. | ||
Sous l'Ancien Régime, le mot désignait les droits et obligations dont bénéficiaient la [[noblesse]], le [[clergé]] ou tel ou tel corps constitué ; le terme, au départ juridique, acquiert un sens social et politique, et en particulier une connotation négative . | Sous l'[[Ancien Régime]], le mot désignait les droits et obligations dont bénéficiaient la [[noblesse]], le [[clergé]] ou tel ou tel corps constitué ; le terme, au départ juridique, acquiert un sens social et politique, et en particulier une connotation négative. | ||
De nos jours, le privilège est un avantage possédé par telle ou telle catégorie professionnelle, présenté par ses membres comme des [[acquis sociaux]] et par les adversaires de ce système comme des dispositions inégalitaires. Les [[fonctionnariat|fonctionnaires]], parce qu'ils disposent de la garantie de l'emploi et d'une quasi-impossibilité d'être licencié, sont les premiers privilégiés. Toutes les catégories sociales bénéficiant d'avantages divers, établis par la [[loi]], sont des privilégiés : des journalistes exonérés d'[[impôt]] sur le [[revenu]] aux professions libérales bénéficiant d'un ''numerus clausus'' (notaires, pharmaciens), en passant par le régime des employés de banques, les [[retraite]]s des régimes spéciaux, il existe de nos jours de très nombreux privilèges, qui sont rarement considérés comme tels par le grand public. | De nos jours, le privilège est un avantage possédé par telle ou telle catégorie professionnelle, présenté par ses membres comme des [[acquis sociaux]] et par les adversaires de ce système comme des dispositions [[inégalité|inégalitaires]]. Les [[fonctionnariat|fonctionnaires]], parce qu'ils disposent de la garantie de l'[[emploi]] et d'une quasi-impossibilité d'être licencié, sont les premiers privilégiés. Toutes les catégories sociales bénéficiant d'avantages divers, établis par la [[loi]], sont des privilégiés : des journalistes exonérés d'[[impôt]] sur le [[revenu]] aux professions libérales bénéficiant d'un ''numerus clausus'' (notaires, pharmaciens), en passant par le régime des employés de banques, les [[retraite]]s des régimes spéciaux, il existe de nos jours de très nombreux privilèges, qui sont rarement considérés comme tels par le grand public. | ||
== Citations == | == Citations == | ||
{{quote|« ''Nous ne devrions pas parler d'inégalités mais de différences; différence est un terme neutre et inégalité un terme connoté. Les inégalités sont généralement confondues avec les injustices. Cela conduit à l'idée que les pauvres sont pauvres car les riches sont riches, c'est-à-dire que les riches ont tiré leur fortune des pauvres, ce qui est faux'' » ([[Peter Thomas Bauer]]<ref name="Blundell">[http://oll.libertyfund.org/index.php?option=com_staticxt&staticfile=show.php%3Ftitle=963&Itemid=27 Entretien avec Peter Thomas Bauer], [[John Blundell]]</ref>)}} | |||
== Notes et références == | == Notes et références == | ||
Version du 21 mai 2009 à 21:44
Le mot privilège, du latin privata-lex (« loi particulière »), est à l'origine une disposition juridique conférant un statut particulier.
Sous l'Ancien Régime, le mot désignait les droits et obligations dont bénéficiaient la noblesse, le clergé ou tel ou tel corps constitué ; le terme, au départ juridique, acquiert un sens social et politique, et en particulier une connotation négative.
De nos jours, le privilège est un avantage possédé par telle ou telle catégorie professionnelle, présenté par ses membres comme des acquis sociaux et par les adversaires de ce système comme des dispositions inégalitaires. Les fonctionnaires, parce qu'ils disposent de la garantie de l'emploi et d'une quasi-impossibilité d'être licencié, sont les premiers privilégiés. Toutes les catégories sociales bénéficiant d'avantages divers, établis par la loi, sont des privilégiés : des journalistes exonérés d'impôt sur le revenu aux professions libérales bénéficiant d'un numerus clausus (notaires, pharmaciens), en passant par le régime des employés de banques, les retraites des régimes spéciaux, il existe de nos jours de très nombreux privilèges, qui sont rarement considérés comme tels par le grand public.
Citations
| “ | « Nous ne devrions pas parler d'inégalités mais de différences; différence est un terme neutre et inégalité un terme connoté. Les inégalités sont généralement confondues avec les injustices. Cela conduit à l'idée que les pauvres sont pauvres car les riches sont riches, c'est-à-dire que les riches ont tiré leur fortune des pauvres, ce qui est faux » (Peter Thomas Bauer[1]) | ” |
Notes et références
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