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(Page créée avec « La '''règle des 40''' ('''''Rule of 40''''' en anglais) est un indicateur financier utilisé pour évaluer la performance d'une entreprise, en particulier la performance d'une entreprise en croissance. Elle permet de déterminer si une entreprise est en voie de devenir rentable, tout en maintenant une croissance soutenue. La '''Rule of 40''' consiste à additionner le taux de croissance annuel du chiffre d'affaires (généralement exprimé en pourcentage) et la mar... »)
 
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La '''règle des 40''' ('''''Rule of 40''''' en anglais) est un indicateur financier utilisé pour évaluer la performance d'une entreprise, en particulier la performance d'une entreprise en croissance. Elle permet de déterminer si une entreprise est en voie de devenir rentable, tout en maintenant une croissance soutenue.
La '''règle des 40''' ('''''Rule of 40''''' en anglais) est un indicateur financier utilisé pour évaluer la performance d'une entreprise, en particulier la performance d'une entreprise en croissance. Elle permet de déterminer si une entreprise est en voie de devenir rentable, tout en maintenant une croissance soutenue.


La '''Rule of 40''' consiste à additionner le taux de croissance annuel du chiffre d'affaires (généralement exprimé en pourcentage) et la marge opérationnelle (EBITDA divisé par le [[chiffre d'affaires]]), lui aussi en pourcentage. Une société croissant à 20%, avec une marge opérationnelle de 20% respecterait donc la ''rule of 40'' (20 + 20 = 40). De la même manière, une société faisant 60% de croissance et perdant 20% de son chiffre d'affaire en marge négative respecterait aussi la règle des 40 (60 - 20 = 40).
La '''Rule of 40''' consiste à additionner le taux de croissance annuel du chiffre d'affaires (généralement exprimé en pourcentage) et la marge opérationnelle (EBITDA divisé par le [[chiffre d'affaires]]), lui aussi en pourcentage. Une société croissant à 20 %, avec une marge opérationnelle de 20 % respecterait donc la ''Rule of 40'' (20 + 20 = 40). De la même manière, une société faisant 60 % de croissance et perdant 20 % de son chiffre d'affaire en marge négative respecterait aussi la règle des 40 (60 - 20 = 40).


Cette règle n'a rien d'absolu mais est un critère possible parmi d'autres pour des investisseurs pour savoir si ils peuvent investir dans une société, une société en pertes en particulier.
Cette règle n'a rien d'absolu mais elle est un critère possible parmi d'autres pour des investisseurs, leur permettant de savoir si ils peuvent investir dans une société, une société en pertes en particulier.


Dans la faits, la rule of 40 établit que si une entreprise connaît une croissance rapide de ses revenus, elle peut se permettre d'avoir une rentabilité plus faible, et inversement.
Dans la faits, la Rule of 40 établit que si les revenus d'une entreprise sont en croissance rapide, elle peut se permettre une rentabilité plus faible, et inversement.


== Erreur courante : le capitalisme ne soutient pas les entreprises en difficulté ==
== Erreur courante : le capitalisme ne soutient pas les entreprises en difficulté ==
La Rule of 40 montre que les investisseurs dans un régime de [[capitalisme libéral]] savent faire la différence entre une entreprise non rentable pour de bonnes ou de mauvaises raisons, dans le cas d'une entreprise en croissance.
La Rule of 40 montre que, dans un régime de [[capitalisme libéral]], les investisseurs savent faire la différence entre une entreprise non rentable pour de bonnes ou de mauvaises raisons, lorsqu'elle est en croissance.


A l'inverse, l’État actionnaire se distingue par un niveau d'exigence financière sans pareille. Comme le notait le journaliste [[Alexis Vintray]] dans ''[[Contrepoints]]'' en [[2016]], « L’État actionnaire est plus gourmand que les actionnaires du CAC40. En effet, quand, en 2010, les actionnaires du CAC 40 avait un taux de distribution moyen de 50% (part des bénéfices redistribués aux actionnaires), les entreprises relevant de l’Agence des participations de l’État devaient, elles, verser 55,7% de leur profit à leur puissant actionnaire. Quatre ans plus tard, rien n’a changé. Selon les derniers chiffres disponibles, dans le rapport annuel de la Cour des Comptes sur l’exécution du budget de l’État, « de nombreuses entreprises dont l’État est actionnaire (neuf entreprises sur douze des plus grandes entreprises suivies par l’Agence des participations de l’État) ont affiché en 2014 des taux de distribution des résultats plus élevés que la majorité des entreprises du CAC 40. » »<ref>[https://www.contrepoints.org/2016/02/12/238438-letat-actionnaire-toujours-le-plus-gourmand-des-actionnaires L’État actionnaire, toujours le plus gourmand des actionnaires], ''Contrepoints''</ref>
À l'inverse, l’État actionnaire se distingue par un niveau d'exigence financière sans pareil. Comme le notait le journaliste [[Alexis Vintray]] dans ''[[Contrepoints]]'' en [[2016]], « L’État actionnaire est plus gourmand que les actionnaires du CAC 40. En effet, quand, en 2010, les actionnaires du CAC 40 avait un taux de distribution moyen de 50 % (part des bénéfices redistribués aux actionnaires), les entreprises relevant de l’Agence des participations de l’État devaient, elles, verser 55,7 % de leur profit à leur puissant actionnaire. Quatre ans plus tard, rien n’a changé. Selon les derniers chiffres disponibles, dans le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget de l’État, « de nombreuses entreprises dont l’État est actionnaire (neuf entreprises sur douze des plus grandes entreprises suivies par l’Agence des participations de l’État) ont affiché en 2014 des taux de distribution des résultats plus élevés que la majorité des entreprises du CAC 40. » »<ref>[https://www.contrepoints.org/2016/02/12/238438-letat-actionnaire-toujours-le-plus-gourmand-des-actionnaires L’État actionnaire, toujours le plus gourmand des actionnaires], ''Contrepoints''</ref>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
* [[Entrepreneuriat]]
* [[Entrepreneuriat]]
* [[Private Equity]]
* ''[[Private Equity]]''
* [[Licenciements boursiers]]
* [[Licenciements boursiers]]


{{Portail finance}}
{{Portail finance}}
[[Catégorie:Concept financier]]

Version actuelle datée du 30 novembre 2024 à 13:53

La règle des 40 (Rule of 40 en anglais) est un indicateur financier utilisé pour évaluer la performance d'une entreprise, en particulier la performance d'une entreprise en croissance. Elle permet de déterminer si une entreprise est en voie de devenir rentable, tout en maintenant une croissance soutenue.

La Rule of 40 consiste à additionner le taux de croissance annuel du chiffre d'affaires (généralement exprimé en pourcentage) et la marge opérationnelle (EBITDA divisé par le chiffre d'affaires), lui aussi en pourcentage. Une société croissant à 20 %, avec une marge opérationnelle de 20 % respecterait donc la Rule of 40 (20 + 20 = 40). De la même manière, une société faisant 60 % de croissance et perdant 20 % de son chiffre d'affaire en marge négative respecterait aussi la règle des 40 (60 - 20 = 40).

Cette règle n'a rien d'absolu mais elle est un critère possible parmi d'autres pour des investisseurs, leur permettant de savoir si ils peuvent investir dans une société, une société en pertes en particulier.

Dans la faits, la Rule of 40 établit que si les revenus d'une entreprise sont en croissance rapide, elle peut se permettre une rentabilité plus faible, et inversement.

Erreur courante : le capitalisme ne soutient pas les entreprises en difficulté

La Rule of 40 montre que, dans un régime de capitalisme libéral, les investisseurs savent faire la différence entre une entreprise non rentable pour de bonnes ou de mauvaises raisons, lorsqu'elle est en croissance.

À l'inverse, l’État actionnaire se distingue par un niveau d'exigence financière sans pareil. Comme le notait le journaliste Alexis Vintray dans Contrepoints en 2016, « L’État actionnaire est plus gourmand que les actionnaires du CAC 40. En effet, quand, en 2010, les actionnaires du CAC 40 avait un taux de distribution moyen de 50 % (part des bénéfices redistribués aux actionnaires), les entreprises relevant de l’Agence des participations de l’État devaient, elles, verser 55,7 % de leur profit à leur puissant actionnaire. Quatre ans plus tard, rien n’a changé. Selon les derniers chiffres disponibles, dans le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget de l’État, « de nombreuses entreprises dont l’État est actionnaire (neuf entreprises sur douze des plus grandes entreprises suivies par l’Agence des participations de l’État) ont affiché en 2014 des taux de distribution des résultats plus élevés que la majorité des entreprises du CAC 40. » »[1]

Notes et références

Voir aussi


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