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Différences entre les versions de « Henry Kaufman »
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Il devient ensuite économiste à la Federal Reserve Bank de New York. Il rejoint par la suite Salomon Brothers (1962-1988), dont il devient l'un des dirigeant de l'activité recherche et membre du comité exécutif. Il se fait connaitre dans les années 1970 et 1980 pour sa prudence voire son pessimisme sur l'évolution du rendement des [[ | Il devient ensuite économiste à la Federal Reserve Bank de New York. Il rejoint par la suite Salomon Brothers (1962-1988), dont il devient l'un des dirigeant de l'activité recherche et membre du comité exécutif. Il se fait connaitre dans les années 1970 et 1980 pour sa prudence voire son pessimisme sur l'évolution du rendement des [[Obligation (finance)|obligations]] à cause d'une hausse des taux d'intérêts. Cela lui valut le surnom de ''Dr. Doom''. | ||
Il a également siégé au comité d'administration de Lehman Brothers. Il dirige aujourd'hui sa propre entreprise de conseil financier, Henry Kaufman & Company Inc. | Il a également siégé au comité d'administration de Lehman Brothers. Il dirige aujourd'hui sa propre entreprise de conseil financier, Henry Kaufman & Company Inc. | ||
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C'est un critique ardent de la concentration dans le secteur bancaire, qui a fortement augmenté récemment. Il rappelle ainsi que, en 1990, les dix plus grandes banques détenaient 10% des actifs financiers américains, contre plus de 60% en 2009. La faillite d'une grande [[banque]] présentant des risques majeurs pour la stabilité du système, il faut démanteler les grandes banques et empêcher leur émergence par des lois antitrust. Ainsi, l'allocation du [[crédit]] ne serait plus impactée par les politiques publiques, et en particulier par le ''[[too big to fail]]'' et l'[[aléa moral]] qui en découle. | C'est un critique ardent de la concentration dans le secteur bancaire, qui a fortement augmenté récemment. Il rappelle ainsi que, en 1990, les dix plus grandes banques détenaient 10% des actifs financiers américains, contre plus de 60% en 2009. La faillite d'une grande [[banque]] présentant des risques majeurs pour la stabilité du système, il faut démanteler les grandes banques et empêcher leur émergence par des lois antitrust. Ainsi, l'allocation du [[crédit]] ne serait plus impactée par les politiques publiques, et en particulier par le ''[[too big to fail]]'' et l'[[aléa moral]] qui en découle. | ||
En outre, il plaide pour une augmentation des niveaux de fonds propres imposés aux [[banque]]s, ce qui réduirait donc le risque (et la [[profit]]abilité) des établissements bancaires, | En outre, il plaide pour une augmentation des niveaux de fonds propres imposés aux [[banque]]s, ce qui réduirait donc le risque (et la [[profit]]abilité) des établissements bancaires, à l'[[effet de levier]] très élevé. | ||
Il pointe aussi le rôle de la politique monétaire laxiste de la réserve fédérale américaine dans la genèse de la crise financière de 2007. | Il pointe aussi le rôle de la politique monétaire laxiste de la réserve fédérale américaine dans la genèse de la crise financière de 2007. | ||
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* "Aucune banque n'est trop grande pour faire faillite", ''Les Echos'', 2 novembre 2009, p.13 | * "Aucune banque n'est trop grande pour faire faillite", ''[[Les Echos]]'', 2 novembre 2009, p.13 | ||
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Henry Kaufman, né le 20 octobre 1927, est un économiste et banquier américain.
Présentation
Il nait dans une famille juive allemande en 1927. Il émigre avec sa famille aux États-Unis dans les années 1930. Il étudie la finance à la New York University (B.A. en économie) puis à Columbia (Master of Science in finance). Il obtient enfin un Ph.D. en finance à la Stern School of Business de la New York University.
Il devient ensuite économiste à la Federal Reserve Bank de New York. Il rejoint par la suite Salomon Brothers (1962-1988), dont il devient l'un des dirigeant de l'activité recherche et membre du comité exécutif. Il se fait connaitre dans les années 1970 et 1980 pour sa prudence voire son pessimisme sur l'évolution du rendement des obligations à cause d'une hausse des taux d'intérêts. Cela lui valut le surnom de Dr. Doom.
Il a également siégé au comité d'administration de Lehman Brothers. Il dirige aujourd'hui sa propre entreprise de conseil financier, Henry Kaufman & Company Inc.
Idées
C'est un critique ardent de la concentration dans le secteur bancaire, qui a fortement augmenté récemment. Il rappelle ainsi que, en 1990, les dix plus grandes banques détenaient 10% des actifs financiers américains, contre plus de 60% en 2009. La faillite d'une grande banque présentant des risques majeurs pour la stabilité du système, il faut démanteler les grandes banques et empêcher leur émergence par des lois antitrust. Ainsi, l'allocation du crédit ne serait plus impactée par les politiques publiques, et en particulier par le too big to fail et l'aléa moral qui en découle.
En outre, il plaide pour une augmentation des niveaux de fonds propres imposés aux banques, ce qui réduirait donc le risque (et la profitabilité) des établissements bancaires, à l'effet de levier très élevé.
Il pointe aussi le rôle de la politique monétaire laxiste de la réserve fédérale américaine dans la genèse de la crise financière de 2007.
Citation
- « Je suis en faveur d'une doctrine qui consiste à dire qu'aucune institution n'est trop importante pour faire faillite. Ça veut donc dire qu'il faut réduire leur taille. [..] C'est la seule façon d'assurer que l'allocation du crédit sera assurée par le marché »[1]
Notes et références
Bibliographie
- "Aucune banque n'est trop grande pour faire faillite", Les Echos, 2 novembre 2009, p.13
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