Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
Valeur et nombre
Depuis l'aube de l'Humanité, jusqu'à aujourd'hui, la science économique s'est perfectionnée par la mise en relation des divers quantités de produits, d'une part, et de monnaie, d'autre part, et par l'établissement de valorimètres.
En outre, la science économique s'est améliorée au cours du temps en empruntant aux sciences mathématiques et physiques toute la conception et l'analyse liées à la métrologie (la science de la mesure des valeurs et des nombres), afin d'y introduire les analyses statistiques s'y rapportant.
Subjectivité de la notion de valeur
La valeur d'une chose résulte d'un jugement individuel. La valeur d'une chose est subjective. La valeur est liée aux sentiments des acteurs. C'est aussi un jugement de préférence d'une chose. Ce jugement est le résultat d'un acte de la pensée.
Préférence démontrée
Un individu échange un euro contre un pain. L'économiste en déduit que cet individu préfère posséder un pain que de laisser un euro au fond de sa poche. L'économiste en déduit aussi que cet acte révèle sa préférence pour le pain, elle prouve que la valeur de ce pain est supérieure à celle de la pièce de un euro.
La préférence de l'individu révèle que la valeur qu'il attribue au pain est plus grande que la valeur de la pièce de un euro. C'est la préférence démontrée. Une telle affirmation est un postulat fondateur de la science économique. Ce postulat fonde le concept de la valeur d'un bien sur la préférence que l'action humaine de l'individu exprime.
La préférence démontrée est une théorie de Murray Rothbard qui se base sur des conceptions que l'on considère subjectives, alors que l'acheteur a voulu exprimer, au travers cet échange, des raisons qui lui sont propres.
Relation d'ordre
Le concept de relation d'ordre est un terme emprunté aux mathématiques de la théorie des ensembles. L'expression de la préférence individuelle est un acte de la pensée qui a créé une relation d'ordre entre la valeur de deux objets.
Ce concept mathématique de relation d'ordre exprime correctement le concept de préférence de valeur en science économique.
Un ensemble est muni d'une relation d'ordre total lorsque deux éléments quelconques de cet ensemble sont reliés par une relation d'ordre. Ainsi, l'ensemble des nombres entiers est muni d'une relation d'ordre total. Il est toujours possible de dire si deux nombres entiers sont inférieurs, égaux ou inférieurs l'un par rapport à l'autre.
Une monnaie est un ensemble muni d'une relation d'ordre total. 3 grammes d'or a une valeur supérieure à 2 grammes d'or. Trois euros a une valeur supérieure à deux euros. Quel que soit le nombre d'euros, il est possible d'établir une relation d'ordre de valeur, c'est-à-dire de préférence entre deux quantités de monnaie. Il est possible de postuler que, pour tous, une plus grande quantité de monnaie a plus de valeur qu'une moindre quantité de monnaie.
Un ensemble est muni d'un ordre partiel lorsque certains éléments de cet ensemble peuvent être comparés par cette relation d'ordre. Ainsi, grâce à l'acte de la pensée du consommateur, le pain acheté et l'euro sont munis d'une relation d'ordre. Le pain a plus de valeur que la pièce de un euro. Mais cette relation d'ordre n'est pas totale. À un instant donné, la relation d'ordre n'existe que pour deux objets seulement. Il existe donc une relation d'ordre partiel.
C'est un travail intellectuel, un acte de la pensée qui a permis de concevoir une telle relation d'ordre entre ces deux objets. Pour les autres objets, l'individu va ressentir un sentiment de valeur, mais le plus souvent sans établir de comparaison.
Valeur et échange
Un échange volontaire entre deux échangeurs est avantageux pour les deux. Une relation d'ordre est ici une relation de préférence. Elle n'existe dans l'esprit d'un seul individu. Elle résulte d'un acte de la pensée de celui-ci.
Le coût du travail intellectuel de fabrication d'une relation d'ordre, d'une préférence, est souvent inférieur au gain de l'échange. Il favorise alors l'échange. Là encore, il est possible de dire supérieur ou inférieur sans aucune référence aux nombres. La relation d'ordre ne signifie pas nécessairement qu'il est question de nombres.
Puisque ce coût de fabrication d'une relation d'ordre est inférieur à l'avantage d'une transaction commerciale, alors l'individu fait de travail d'établir une préférence.
Mesure de la valeur d'une chose
Un individu peut facilement établir une fourchette de deux nombres pour définir la valeur d'une chose. En dessous de tel prix minimal, c'est oui. Au-dessus de tel autre prix maximal, c'est non. « Pour un euro, je garde mes vieilles chaussures. Mais pour cent euros, j'accepte de les vendre ».
L'individu établit ainsi une fourchette de deux valeurs (mini, maxi). Il envisage d'acheter quelque chose. Il envisage aussi de vendre ce quelque chose. Pour augmenter son avantage, il peut avoir intérêt à faire l'effort d'affiner sa fourchette (mini, maxi).
Par un abus de langage légitime, il dira que, pour lui, la valeur de telle chose est le prix mini. Dans d'autres circonstances, il dira que la valeur de cette même chose est le prix maxi.
Valeur d'une monnaie
Une monnaie est définie par ses trois fonctions classiques : une valeur qui dure, une facilité d'échange et une divisibilité. Chacun mesure la valeur d'une chose par rapport à une certaine quantité de monnaie. C'est en ce sens que la monnaie est un étalon de mesure de la valeur des choses. Une monnaie utilise un valorimètre. Plusieurs monnaies peuvent avoir le même valorimètre. Un valorimètre peut être, par exemple, l'or. Ainsi, on peut aussi dire que le valorimètre sert à chacun à mesurer la valeur des choses.