Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
Milos Forman
Milos Forman | |||||
Cinéaste | |||||
---|---|---|---|---|---|
Dates | 1932 - 2018 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | République tchèque | ||||
Articles internes | Autres articles sur Milos Forman | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Forman Milos | |||||
Jan Tomás Forman dit Milos Forman (Caslav, Tchécoslovaquie, 18 février 1932 - 13 avril 2018), fut un professeur de cinéma, scénariste et réalisateur américain d'origine tchécoslovaque.
Biographie
Né d'un père juif et d'une mère protestante, il est orphelin après que ses parents soient déportés à Auschwitz et y meurent. Son père avait participé à la résistance tchèque contre l'occupant nazi et sa mère fut arrêtée pour avoir participé à des affaires illégales dans une épicerie. Il est élevé avec ses frères par le reste de sa famille.
Il se passionne très tôt pour les comédies de Charlie Chaplin et de Buster Keaton, et les westerns de John Ford. Après des études universitaires, il entre à l'École du cinéma de Prague, la FAMU. Son premier long métrage, L'As de pique (1963) le fait connaître au-delà des frontières de son pays. Ses œuvres tchécoslovaques (Les Amours d'une blonde, Au feu, les pompiers !), auxquelles il donne une nette coloration de satire sociale, rompent avec le ton conformiste et l'académisme des productions communistes de l'époque.
Il apparaît ainsi comme la figure dominante de la Nouvelle Vague tchécoslovaque. Ses films étant des comédies passent plus facilement le contrôle de la censure. De plus, les critiques très favorables en Occident, particulièrement en France, lui donnent une notoriété que le régime souhaite utiliser à son profit. Forman souligne d’ailleurs que le pire caractère des régimes communistes n’était pas la censure mais l’autocensure, cette volonté d’imposer le même goût à tout le monde. Il note combien l’humour était important et nécessaire dans ce type de régime. Son cinéma manifeste déjà ce qui devait être une constante de son œuvre : une exaltation de la liberté individuelle, étouffée par les tendances conservatrices des structures collectives, familiales ou sociales.
En 1968, la répression du Printemps de Prague l'oblige à émigrer. Lors des événements, il se trouvait à Paris pour négocier les termes du contrat de son premier film américain. Sa société de production tchécoslovaque l'avait alors directement licencié sous prétexte qu'il était illégalement sorti du territoire.
Pour lui, les Européens de l’Ouest n’avaient jamais aidé les Tchèques : en 1938, ils avaient laissé Hitler dépecer leur pays. Aussi l’Amérique représentait à ses yeux le seul espoir. Il s'établit donc à New York, devait être également professeur de cinéma à l'université de Columbia. Il est naturalisé Américain en 1977.
Aux États-Unis, après une comédie sociale, Taking Off (1971), sur la middle class américaine, il change totalement de registre avec Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975), drame sur les milieux psychiatriques qui lui vaut la consécration internationale ainsi que l'Oscar du meilleur réalisateur, remporté à nouveau neuf années plus tard, en 1985, pour l'adaptation de la pièce de Peter Shaffer sur la vie de Mozart vue par Salieri, Amadeus, qu'il a en partie tourné à Prague. Ce film a figuré un temps sur la liste des 100 meilleurs films américains établis par The American Film Institut. Il a également réalisé une vaste fresque sur l'Amérique du tout début du XXe siècle: Ragtime (1981) qui ne rencontre pas le succès du public.
Il retourne par la suite aux biographies filmées, réalisant Larry Flynt (1996), Ours d'Or à Berlin, portrait du magnat américain de la presse pornographique, fondateur du magazine Hustler, réflexion sur la liberté d’expression puis Man on the Moon (1999), Ours d'Argent berlinois pour la mise en scène, inspiré de la vie du comique américain Andy Kaufman. En 2007, il s'est penché sur celle du peintre Francisco Goya dans Goya's Ghosts (Les Fantômes de Goya) où il retrouve son vieux complice, le scénariste Jean-Claude Carrière.
Citations
- You have to really decide where you want to live : if you want to live in the jungle or in the zoo. Because if you want the beauty, if you want freedom, the jungle is... that's your world. But you're in danger there, you have to live with snakes, sharks, tigers, skunks, you know, mosquitoes, leeches. You want to be safe, you have to live in the zoo. […] And you will be surprised how many people prefer to live in the zoo ; they are not ready to pay for the freedom ; they think that freedom should be, you know, for free, even for granted, which never is, never is.
- The communism humiliates your pride, because it's forcing you voluntarily to twist your spine.
- Il n'y a rien de plus assommant et de plus cruel qu'un système totalitaire. Et ça commence toujours de façon innocente, avec un gouvernement qui promet de nettoyer les rues de la pornographie.
Liens externes
Accédez d'un seul coup d’œil à toute la série des articles de Wikibéral concernant les célébrités libérales, libertariennes et assimilées. |
Accédez d'un seul coup d’œil au portail culture de wikibéral. |