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Michael L. Rothschild
Michael L. Rothschild, né en 1953, est diplômé de l'Université de Harvard où il a obtenu ses diplôme en Droit et en économie d'entreprise (MBA). Il réside à proximité de San Francisco, où il gère le Cambridge Meridian Group, une entreprise spécialisée dans la planification de la concurrence pour les organisations au développement technologique rapide.
Il a commencé sa carrière dans la société renommée du Boston Consulting Group. Ses missions de conseil en entreprises l'ont exposé à un large éventail de problèmes d'affaires. Il a travaillé dans des industries aussi diverses que la fabrication de semi-conducteurs, la location de wagons, la distribution des plastiques, la conception d'aéroport, l'électronique médicale, la construction de logements et la commercialisation de cosmétiques.
La bionomique : analogie biologique et génétique de l'évolution économique et sociale
Dans son travail, Michael L. Rothschild fut frappé par la différence entre les théories économiques et la réalité vécue quotidiennement dans les entreprises. Dans le monde réel, la vie suit un développement avec un schéma chaotique, où l'auto-organisation joue un rôle très central. La réalité économique, à son avis, correspond davantage au développement des organismes vivants que de la métaphore du fonctionnement des machines. Sa théorie utilise la biologie et la génétique comme un modèle analogique de compréhension de l'évolution des systèmes économiques.
Il voit le capitalisme comme le résultat évolutif d'organismes (entreprises, sociétés, marchés) qui cherchent à se préserver à travers l'adaptation à l'environnement et à l'hérédité génétique du succès. Les entreprises s'adaptent, elles ont un métabolisme, elles grandissent, elles apprennent, et elles meurent. Dans son livre, Bionomics, Michael Rothschild affirme que le capitalisme (l'économie de marché) n'est pas du tout un isme, mais plutôt un phénomène naturel. Il s'interroge comment la société humaine s'est organisée spontanément et comment elle peut survivre dans un monde où les ressources sont limitées. Personne n'a prévu le capitalisme, et comme la vie, le capitalisme est une nécessité. Il a émergé et continue d'évoluer.
Le rythme de développement constitue la principale différence entre la biologie et l'économie. Les processus économiques se transforment des millions de fois plus rapidement que la biologie. La capacité très rapide des entreprises à apprendre en est la principale réponse. Leur capacité à apprendre et s'adapter est étroitement liée à une capacité humaine unique : celle d'utiliser des informations codées, c'est-à-dire des symboles comme par exemple, le langage écrit, les dessins, les cartes, etc.
Agacé d'entendre à la radio et dans la presse écrite, les expressions creuses des journalistes exposant des métaphores mécaniques comme « amorçage » du capital et le « moteur économique s'emballe », il estime qu'il est absolument crucial que les gens réfléchissent à expurger ces métaphores mécaniques, certes puissantes mais surtout trompeuses, de leur vocabulaire économique. Son souci est de déraciner la pensée mécaniste dans le domaine de l'économie afin de démanteler l'idéologie du contrôle de l'État dans l'économie et son souhait d'une société libre. Dans sa réponse formulée dans la revue Liberty Magazine, en mars 1992, suite à la critique sévère de Ross Overbeek, Michael L. Rothschild admet que l'analogie de la biologie à l'économie a ses limites : même si elle est incroyablement lumineuse elle n'est pas pas (et n'a pas besoin d'être) parfaite. Il précise pour affirmer sa position qu'une carte routière n'est pas parfaitement analogue à la configuration des rues d'une ville, pourtant cela ne signifie pas que nous devrions la jeter à la poubelle.
Le modèle du cycle de vie utile du produit
Selon le modèle de Michael Rothschild, la théorie classique des coûts a mis l'accent sur la relation entre les coûts de production unitaires, soit moyens, soit marginaux, et le volume de production par unité de temps. Les courbes ont une forme en U. Lorsque la production par unité de temps augmente, les coûts unitaires diminuent dans un premier temps. Ils finissent par atteindre un minimum, puis commencent à remonter à mesure que les coûts de la production par unité de temps font monter les coûts moyens. En s'appuyant sur des données historiques, Michael Rothschild soutient que le modèle classique omet d'intégrer l'acquisition du savoir comme facteur important qui influe sur les coûts unitaires et donc des rendements croissants. En effet, les innovations de procédés réduisent les coûts de production. Au départ, la production d'un bien se déroule dans un contexte de coûts élevés. Puis le volume de la production augmente. La concurrence s'exerce sur les produits identiques ou des services semblables. Les entreprises sont alors amenées à rivaliser au niveau des prix par l'introduction d'innovation réduisant les coûts de production.
Publications
- 1990, "Bionomics: The Inevitability of Capitalism", New York: Henry Holt and Company Inc.
- 1992,
- a. The Henderson Revolution, Upside Magazine, December
- b. How to Be a High IQ Company, Forbes ASAP, December
- c. Response. Contra Overbeek, Liberty magazine, march, pp57-58
- 1996,
- a. Evolution at Warp Speed, Upside Magazine, February
- b. How the West Lost Russia, Upside Magazine, June
Littérature secondaire
- 1991, John Baden, "Economy as Ecology", commentaire du livre de Michael L. Rothschild, "Bionomics: The Inevitability of Capitalism", Liberty Magazine, May, Vol 4, n°5, pp59-61
- 1992,
- Ross Overbeek, Critique. Economics vs. Bionomics?, Liberty magazine, march, pp55-57
- Harry Schapiro, commentaire du livre de Michael L. Rothschild, "Bionomics: The Inevitability of Capitalism", Extropy, n°9, Vol 4, n°1, Summer, pp41-43