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James Brian Quinn

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James Brian Quinn (né le 18 mars 1928 à Memphis, Tennessee, USA - décédé le 28 août 2012) était un universitaire et auteur américain en management. Il fut professeur de longue date à la Tuck School of Business et un partisan du management par la connaissance. Il a formulé les concepts originaux de l'entreprise intelligente en 1992 et de l'incrémentalisme logique.

Il a effectué ses études supérieures à l'Université de Yale, où il a obtenu son diplôme ès sciences en ingénierie en 1949. Il a ensuite obtenu un Master en administration des affaires de Harvard et un doctorat en philosophie de l'Université Columbia. En 1957, il est devenu professeur à la Tuck School of Business Administration, où il a travaillé jusqu'à sa retraite en 1993. Durant ces années , il a créé le programme pour des cours en stratégie et de politique technologique. Il a également formulé et enseigné plusieurs cours liés à l'entrepreneuriat.

Il a identifié (1985a) plusieurs mesures que les grandes entreprises peuvent prendre pour développer la "bonne atmosphère" pour que le comportement entrepreneurial se développe au sein d'une organisation. Certaines de ces actions visent à changer la structure de l'entreprise de manière à faciliter l'innovation.

La métonymie de l'entreprise intelligente

Dans les années 1980, James Brian Quinn commença ses recherches sur l'entreprise intelligente pour préparer une conférence sur "la technologie et l'économie". Lors de ses recherches approfondies, il a montré le rôle de la technologie dans les services de l'entreprise et il a estimé que c'était la clé du progrès de l'infrastructure et de la production d'une entreprise. Avec l'aide de Penny Paquette et de Patricia Higgins, James Brian Quinn a commencé des recherches impliquant principalement les utilisateurs de technologies avancées dans les principales industries de services.

L'externalisation des ressources intelligentes

James Brian Quinn précise que l'entreprise doit s'ouvrir sur l'extérieur pour devenir compétitive. La première raison est que les ressources internes ne sont pas suffisantes. Il faut donc que l'entreprise obtiennent des services de plus grande valeur, plus flexibles et plus intégrés à l'extérieur. Les capacités de l'entreprise doivent interagir avec les meilleures sources de connaissances au monde afin de rester à niveau et de pouvoir innover. Pour des raisons structurelles ou de politiques internes, l'entreprise ne peut faire autrement que de rechercher à l'extérieur des solutions pour une coordination entre les départements de l'organisation et obtenir des gains de valeur.

Les spécialistes externalisés qu'une entreprise doit rechercher lui permette être plus efficaces. Les spécialistes externes développent une plus grande profondeur de connaissances que les employés à l'intérieur de l'entreprise. Les entreprises sous-traitantes investissent davantage dans les logiciels et dans les systèmes de formation, et elle offrent donc des salaires plus élevés afin d'attirer plus de personnes hautement qualifiées que le personnel dans les entreprises intégrées dans les grands groupes, sauf quelques exceptions. Compte tenu de cette plus grande profondeur de connaissances et d'un éventail plus large d'interactions avec les clients, ces experts externalisés peuvent également devenir beaucoup plus innovants que leurs homologues internes.

L'incrémentalisme logique dans la prise de décision de l'entrepreneur

L'approche de James Brian Quinn est basée sur l'hypothèse que les processus incrémentiels sont, et devraient être, le mode principal utilisé pour l'établissement de la stratégie d'une organisation[1].

Dans son travail de la prise de décision de l'entrepreneur ou du manager dans l'organisation, James Brian Quinn précise que le processus décisionnel est bien souvent progressif. Les entrepreneurs prennent de petites décisions en fonction de leurs ressources et des capacités actuelles et non pas une décision globale préalable. La prise de décision est itérative car cela implique, pour l'entrepreneur, de prendre et de refaire des décisions jusqu'à ce que les résultats souhaités soient atteints. Et enfin, ce processus est inductif car les données permettant d'évaluer la qualité des décisions sont collectées une fois que les décisions sont prises. Les entrepreneurs tentent donc de prendre des décisions avec un incrémentalisme logique dans des contextes très incertains (1980b).

Il suggère que les stratégies les plus efficaces des grandes entreprises ont tendance à émerger étape par étape dans un processus itératif dans lequel l'organisation sonde l'avenir, expérimente et apprend d'une série d'engagements partiels (progressifs) plutôt que par le biais de formulations de stratégies globales.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Une telle philosophie est également acceptée par Henry Mintzberg

Publications

  • 1979, "Technological Innovation, Entrepreneurship, and Strategy", Sloan Management Review, Vol 20, Spring, pp19-30
  • 1980,
    • a. "Strategies for Change", Homewood, Illinois: Irwin
    • b. "An incremental approach to strategic change", The McKinsey Quarterly, Winter Issue, pp34–52
  • 1985,
    • a. "Managing Innovation: Controlled Chaos", Harvard Business Review, Vol 63, May-June, pp73-84
    • b. "Innovation and Corporate Strategy", Technology in Society, Vol 7, pp263-279
  • 1990,
    • a. avec T. L. Doorley, Penny C. Paquette, "Technology in Services: Rethinking Strategic Focus", Sloan Management Review, Vol 31, Winter, pp79-87
    • b. avec T. L. Doorley, Penny C. Paquette, "Beyond Products: Services-Based Strategy", Harvard Business Review, Vol 68, March-April, pp58-68
  • 1992,
    • a. "Intelligent Enterprise: A knowledge and service based paradigm", New York: The Free Press
    • b. "The intelligent enterprise a new paradigm", Academy of Management Perspectives, Vol 6, n°4
  • 1994, avec F. G. Hilmer, "Strategic Outsourcing", Sloan Management Review, Vol 35, Summer, pp43-55
  • 1996,
    • a. avec P. Anderson, S. Finkelstein, "Leveraging Intellect", Academy of Management Executive, Vol 10, August, pp7-27
    • b. avec J. J. Baruch, K. A. Zien, "Software-Based Innovation", Sloan Management Review, Vol 37, Summer, pp11-24
  • 1997, avec J. J. Baruch, K. A. Zien, "Innovation Explosion", New York: Free Press