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Connaissance idiosyncratique

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Une perspective sur la connaissance idiosyncratique est offerte en économie par l'école autrichienne et, particulièrement par Friedrich Hayek, qui a commencé à présenter la connaissance comme une donnée subjective et évolutive de sorte qu'elle ne peut pas être considérée comme fixe. Friedrich Hayek a attiré l'attention sur deux aspects importants de la connaissance à savoir les connaissances contextuelles et la dispersion de la connaissance parmi les acteurs du marché.[1] Aux attributs de temps et de lieu, s'ajoute également la propriété de flux (accélération) et de confinement pour comprendre la notion de connaissance idiosyncratique.

Différence de transfert de connaissance idiosyncratique entre la famille et une organisation

En général dans une entreprise familiale, il existe deux groupes de connaissances idiosyncratique qui sont transférées du prédécesseur à la génération suivante, à savoir les connaissances philosophiques (valeurs familiales dont l'esprit d'entreprise) et les connaissances commerciales. La connaissance philosophique est une connaissance tacite et idiosyncratique; alors que le savoir commercial est une connaissance tacite et explicite bien que, dans beaucoup de cas dans les petites entreprises, la majorité des connaissances soit tacite. Le socle philosophique est le fondement du principe de l'existence de la connaissance idiosyncratique et de la volonté par les différentes parties de continuer le processus de transfert des connaissances commerciales.

Le processus de transfert de connaissances idiosyncratiques au niveau organisationnel est différent du transfert de connaissances idiosyncratiques dans l'entreprise familiale. Dans cette dernière forme, le transfert tend à se produire au niveau individuel. En outre, le transfert de connaissances se produit généralement de manière à rechercher l'isolement ou le confinement du choix préférentiel de la transmission idiosyncratique puisque la démarche est initiée généralement par le "doyen" envers l'héritier de la famille. Le transfert de connaissances se produit sur une base limitée car la connaissance idiosyncratique est considérée comme un legs équitable, en particulier pour ce qui concerne la connaissance principale. Elle a le statut social et économique comme d'un atout précieux pour l'entreprise familiale afin que seuls les membres de la famille immédiate soient autorisés à avoir une telle connaissance. Le confinement du transfert de la connaissance idiosyncratique vise la confidentialité pour garder le secret de "fabrication de l'entreprise".

La connaissance intégrée à la culture d'entreprise

C'est parce qu'elle comprend un composant tacite qui est intégré dans une culture d'entreprise[2] et que seuls les membres internes de la famille peuvent y accéder, la connaissance idiosyncratique permet le transfert de connaissances de manière plus commode et plus sûre contre le risque d'être imité par les concurrents.

Le point critique de l'efficacité du transfert de la connaissance idiosyncratique est déterminé par la volonté du destinataire d'accepter les nouvelles connaissances. Ce transfert de connaissances est souvent très lent et le processus s'effectue plus en spirale et non pas de façon linéaire.

Cette connaissance ne peut pas être entièrement comprise par des personnes en dehors de l'entreprise si une partie d'elle est explicite.

Le transfert des connaissances dans l'entreprise n'est pas un processus mécanique, mais plutôt un processus interactif intégré dans le titulaire de la connaissance, le destinataire ou dans les ressources d'information elles-mêmes. La raison en est que la connaissance est spécifique et personnelle. Dans l'entreprise familiale, seuls les membres de la famille ou les personnes de confiance peuvent y accéder. Par conséquent, le transfert de connaissances se produit lorsque les titulaires de ressources (prédécesseurs) souhaitent partager leurs connaissances et tout ce qui concerne l'entreprise aux destinataires (successeurs).

Le processus de transfert de connaissances dans l'entreprise comporte des défis tels que les caractéristiques de la connaissance elle-même, la source des connaissances, les destinataires de la connaissance et le contexte dans lequel la connaissance est transférée.

L'ambiguïté de la connaissance idiosyncratique est un facteur qui rend le processus de transfert de connaissances difficile (ambiguïté causale). Les connaissances tacites et idiosyncratiques ne peuvent être totalement comprises par des personnes en dehors de l'entreprise. En outre, la nature de la connaissance qui est généralement intégrée à son propriétaire (connaissance adhésive : sticky) conduit à l'incomplétude des connaissances partagées. L'adhésivité est également associée à la connaissance tacite qui est difficile à communiquer et à documenter afin de ne pouvoir être transféré facilement.

La plupart des connaissances transférées sont des connaissances tacites et idiosyncratiques dont les caractéristiques sont difficiles à transmettre. Bien que le processus de transfert de connaissances soit volontaire et acceptée par tous et qu'il se réalise effectivement, il n'y a jamais un transfert de 100% de connaissances appartenant à quelqu'un qui puisse être transféré et celui qui reçoit les connaissances ne peut pas obtenir 100% de la connaissance transmise. Cette condition est une condition d'adhérence (sticky) dans la connaissance idiosyncratique, c'est-à-dire qu'elle est fixée à la source de la connaissance.

Annexes

Notes et références

  1. :The peculiar character of the problems of a rational economic order is determined precisely by the fact that the knowledge of the circumstances of which we must make use never exist in concentrated or integrated form, but solely as the dispersed bits of incomplete and frequently contradictory knowledge which all the separate individuals possess. The economic problem of society is thus not merely a problem of how to allocate given resources ... it is a problem of the utilization of knowledge not given to anyone in its totality.
    (Hayek, 1945, "The use of knowledge", pp519-520
    Le caractère particulier des problèmes d'un ordre économique rationnel est déterminé précisément par le fait que la connaissance des circonstances dont nous devons faire usage n'existe jamais sous une forme concentrée ou intégrée, mais uniquement comme des fragments dispersés de connaissances incomplètes et souvent contradictoires que toutes les personnes distinctes possèdent. Le problème économique de la société n'est donc pas seulement un problème de répartition des ressources données ... c'est un problème de l'utilisation des connaissances qui ne sont pas fournies à quiconque dans sa totalité.
  2. 1992, M. Thévenet, "Culture d'entreprise", Revue française de gestion, pp419-446

Bibliographie


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