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Abraham Maslow

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Abraham Harold Maslow (né le 1er avril 1908 - décédé le 8 juin 1970) était un professeur américain de psychologie qui a enseigné à l'Université Brandeis, au Brooklyn College, à la New School for Social Research et à l'Université Columbia. il est reconnu depuis de longues décennies pour sa pyramide de la hiérarchie des besoins. Il a souligné l'importance positive de la nature humaine en se concentrant sur les qualités positives de l'être humain, plutôt que de traiter l'individu comme un "sac de symptômes".

Une position intellectuelle sur la nature humaine à 180 degrés de celle de Sigmund Freud

Bien qu'Abraham Maslow reconnaisse une dette intellectuelle envers Sigmund Freud, sa position centrale de l'ontologie humaine était à son opposé diamétrale dans pratiquement tous les détails. Sigmund Freud considérait que l'être humain est fondamentalement égoïste, lascif et agressif, et que toute apparence de «décence» humaine n'apparaît que dans la mesure où les pulsions puissantes et basique de l'être humain sont maintenues en échec par des inhibitions internes et des contraintes sociétales. Abraham Maslow transforma cette vision freudienne de la dualité humaine par une inversion radicale. Les êtres humains sont certainement capables d'être égoïste, lascif et agressif, mais ce n'est pas ce qu'ils sont fondamentalement. A la base psychologique et biologique de la nature humaine, nous trouvons une bonté fondamentale et une décence. Lorsque les individus ne se comportent pas ainsi, c'est parce qu'ils réagissent au stress, à la douleur ou à la privation des besoins humains fondamentaux tels que la sécurité, l'amour et l'estime de soi. Les êtres humains sont comme tous les animaux acculés à une position d'auto-défense légitime. Quelquefois, les menaces des individus peuvent être mal perçues, les jugements peuvent être erronés, les comportements peuvent être excessifs et le résultat final peut apparaître comme très mauvais. Pourtant, la tendance de la nature humaine n'est pas intrinsèquement mauvaise, l'être humain agit en fonction d'une situation inhumaine lorsqu'il apparaît dans ses plus mauvais aspects.L'apport d'Abraham Maslow est donc à ranger du côté de la pensée humaniste qui remonte à la période pré-chrétienne qui jugeait que même dans la plupart des méchants il y a une "petite voix" qui pousse le cœur à la justice, la gentillesse et à la bonté. Tous les actes humains sont liés aux qualités dignes d'une créature faite "à l'image de Dieu". Le même concept apparaît parmi les classiques écrits chrétiens, comme par exemple lorsque Thomas d'Aquin a fait valoir, au treizième siècle, qu'au plus profond de la nature humaine il y a une "inclination naturelle à la vertu" qui peut être obstruée par la dépravation, mais elle n'est jamais complètement éteinte. le point de vue d'Abraham Maslow sur la bonté fondamentale et le mal réactif est aussi étroitement apparenté à la théorie avancée par les philosophes des Lumières du XVIIIe siècle.

La théorie de la réalisation de soi

Selon Abraham Maslow, et ensuite les psychologues humanistes qui le suivirent, chaque personne a un fort désir de réaliser son plein potentiel, pour atteindre un niveau ultime d'auto-actualisation. Il a étudié les individus en bonne santé mentale plutôt que des personnes souffrant de graves problèmes psychologiques, ce qui le différenciait de la méthode de la psychanalyse freudienne. Il prouva ainsi que les humains ne sont pas simplement des automates qui réagissent aveuglément aux situations, mais qu'ils essaient d'accomplir quelque chose de plus grand. Les gens atteignent des pics d'expérience, dans leur vie lorsque ils sont en harmonie avec eux-même et leur environnement. Les gens auto-actualisés ont de nombreux pics d'expériences durant une journée tandis que les autres ont ces expériences moins fréquemment. Abraham Maslow remarqua que les individus auto-actualisés ont un meilleur aperçu de la réalité et qu'ils s'acceptent profondément ainsi que les autres pour faire face aux nombreux problèmes. Ces individus auto-actualisés sont très indépendants surtout en ce qui concerne leur développement individuel de leurs potentialités et de leurs ressources internes.

La théorie de la hiérarchie des besoins

Abraham Maslow postule que les besoins sont hiérarchiquement structurés. Les besoins les plus bas de la hiérarchie doivent être remplies avant que les besoins plus élevés dans la hiérarchie deviennent saillants. Les besoins physiologiques (par exemple, la faim, la soif) viennent en premier, suivis par les besoins de sécurité, les besoins sociaux (appartenance), les besoins d'estime de soi (la reconnaissance), et enfin les besoins de réalisation de soi[1].

A l'aide de deux principes principaux, Abraham Maslow montre qu'il existe des interrelations entre les besoins. le premier principe est celui de la gratification / activation. Les besoins fondamentaux sont structurés de telle manière que la satisfaction ou la gratification des besoins d'un ordre inférieur conduit à l'activation du besoin de l'ordre supérieur suivant dans la hiérarchie. L'autre principe est le principe de privation / domination, qui stipule que le besoin le plus déficient est le besoin le plus important.

Annexes

Notes et références

  1. Dans ses écrits de 1970, Abraham Maslow ajoute des besoins esthétiques et la nécessité de connaître et de comprendre. ce dernier besoin semble être très proche de la notion de curiosité et de comportement épistémique de Berlyne (1963)
    D. E. Berlyne, 1963, "Motivational Problems Raised by Exploratory and Epistemic Behavior", In: K. Sigmund, dir., "Psychology: The Study of a Science", New York: McGraw-Hill, Vol 5, pp284-264

publications

  • 1943, "A Theory of Human Motivation", Psychological Review, 50(1943), pp370-396
  • 1965, "Higher and Lower Order Needs", In: C. L. Stacey et M. F. DeMartino, dir., "Understanding Human Motivation", Cleveland/New York: The World Publishing Company
  • 1970, "Motivation and Personality", New York: Harper & Row, second edition

Littérature secondaire

  • 1988, Edward Hoffman, "The Right to be Human: A Biography of Abraham Maslow", New York: St. Martin's Press
  • 1992, Richard L. Schott, "Abraham Maslow, Humanistic Psychology, and Organization Leadership: A Jungian Perspective", Journal of Humanistic Psychology Winter, 32, pp106-120