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Michel Eyquem de Montaigne

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Michel Eyquem de Montaigne
philosophe

Dates (1533-1592)
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Tendance
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Articles internes Autres articles sur Michel Eyquem de Montaigne

Citation «Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage»
Interwikis sur Michel de Montaigne

Michel Eyquem de Montaigne, (Saint-Michel-de-Montaigne, France, 28 février 1533 - Saint-Michel-de-Montaigne, France, 13 septembre 1592) était un philosophe humaniste de la Renaissance, ami d'Étienne de La Boétie auteurs des Essais.


Dans les essais, Montaigne fait preuve d'une ouverture sur le monde rare à son époque. Par exemple, dans le chapitre 23 du Livre I il fait la liste de nombreuses coutumes, mœurs étrangères.

Il est considéré comme un des premiers praticiens et théoriciens de l'individualisme comme le montre son affirmation débutant les essais : « C’est moy que ie peinds (...) ie suis moy-mesme la matiere de mon Liure»

Son éclectisme annonce les encyclopédistes qui le suivront (Diderot et D'Alembert).

S'il ne développe pas à proprement parler de vrai système philosophique, on peut le classer comme un adversaire du constructivisme avant la lettre. Ce célèbre passage des Essais montre d'une part son refus de tout système rigide de pensée, avec une pensée proche de celle d'Héraclite pour qui rien n'est fixe ("on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve"), et d'autre part sa tolérance envers les mœurs qui lui sont étrangères :


les sens ne comprennent pas le subject estrangier, ainsi seulement leurs propres passions". Pour pouvoir se fier absolument à la sensibilité, il nous faudrait un instrument pour la contrôler — puis un moyen de contrôler cet instrument, et ainsi de suite à l'infini. La raison ne nous fait pas davantage aboutir à un résultat définitif. Chaque motif allégué à l'appui d'une opinion, a besoin lui-même d'un motif, et nous pouvons ainsi reculer continuellement jusqu'à l'infini. Ajoutez à cela que nous-mêmes; aussi bien que les objets, nous nous modifions et nous changeons incessamment; il n'y a rien de stable-ni de constant. Et la richesse en diversités est si grande, qu'il devient désespérant de tenter d'établir des lois ou des types généraux. Aucune loi ne saurait épuiser la variété des cas. Plus l'examen est exact, plus on découvre de différences. Et en essayant de ramener les différences trouvées à des points de vue communs, on verra qu'elles sont en contradiction intime entre elles, de telle sorte que la comparaison ne saurait mener à aucun résultat. — Les modifications continuelles et les grandes divergences apparaissent également dans les lois morales et sociales. On ne peut citer aucune loi naturelle qui soit observée par tous les hommes. Les mœurs changent selon le temps et le lieu. Qu'est-ce qu'une bonté qui était considérée hier, mais ne l'est plus demain, et devient crime quand on passe le fleuve? La vérité peut-elle être limitée par des montagnes, et devenir mensonge au delà? — Le doute, telle est donc la dernière issue. Mais le doute ne peut pas être, lui non plus, fixé comme valable d'une façon certaine. Nous n'avons pas le droit de dire que nous ne savons rien. Notre résultat sera: que sais-je?


Liens externes

Citations

  • «Les lois se maintiennent en crédit non parce qu'elles sont justes, mais parce qu'elles sont lois.»
  • «Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage.»
  • «Quand bien nous pourrions etre savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous etre que de notre sagesse.»
  • «J'accuse toute violence en l'éducation d'une âme tendre, qu'on dresse pour l'honneur, et la liberté. Il y a je ne sais quoi de servile en la rigueur, et en la contrainte : et tiens que ce qui ne se peut faire par la raison, et par prudence, et adresse, ne se fait jamais par la force.»
  • « La vraie liberté, c'est de pouvoir faire toute chose sur soi.»
  • « Qui se connaît, connaît aussi les autres, car chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition.»
  • Les femmes ont raison de se rebeller contre les lois parce que nous les avons faites sans elles.»


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