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Thomas Cooper
Thomas Cooper (1759-1839) était un intellectuel anglo-américain dont l'importance en tant que défenseur des idées libérales a marqué son époque et la pensée politique américaine. Né à Londres et éduqué à Oxford, Cooper est devenu une figure clé dans le développement du libéralisme en Amérique bien avant que des auteurs tels que Frédéric Bastiat ne popularisent ces idées.
Découvertes biographiques de Thomas Cooper
Thomas Cooper a émigré aux États-Unis en 1793, et dès son arrivée, il a commencé à exprimer ses convictions en faveur de la liberté individuelle et de l'économie de marché. Il était un homme d'opinions fortes et n'a pas hésité à critiquer ouvertement l'administration du Président Adams, une position qui l'a conduit à être arrêté et jugé en vertu de la loi sur la sédition. Cooper a été un farouche défenseur de la liberté d'expression, et sa position sur l'inconstitutionnalité de cette loi a été confirmée par la cour, marquant ainsi son engagement envers les principes fondamentaux de la liberté d'expression et de la démocratie.
Au fil de sa carrière, Thomas Cooper a occupé divers postes, dont celui de professeur de sciences naturelles et professeur de droit à l'Université de Virginie, recommandé par Thomas Jefferson lui-même. Par la suite, il a enseigné la chimie et l'économie politique au South Carolina College, où il est devenu président de l'institution. Cooper est surtout connu pour ses "Lectures on the Elements of Political Economy", un ouvrage dans lequel il a exposé de manière exhaustive les principes de l'économie classique et a vigoureusement défendu le libre-échange.
Sa défense du libre-échange était particulièrement pertinente dans un État, la Caroline du Sud, qui dépendait fortement de l'exportation de coton vers la Grande-Bretagne et de l'importation de biens manufacturés en retour. Cooper a joué un rôle majeur dans l'incitation des Caroliniens du Sud à déclarer la nullité des lois tarifaires fédérales en 1832, une manifestation de son engagement pour le principe de la souveraineté de l'État.
Thomas Cooper s'inspirait largement des idées d'Adam Smith, soulignant le rôle prééminent de l'entrepreneur privé par rapport aux fonctionnaires gouvernementaux dans la gestion des ressources. Il préconisait la limitation de la taille de l'État et la révision régulière des lois pour éliminer celles devenues inutiles.
Il mettait en garde contre l'interprétation abusive de la clause du "bien-être général" de la Constitution, affirmant qu'elle pouvait justifier n'importe quelle forme de tyrannie. Mais c'est dans son opposition passionnée à la réglementation gouvernementale du commerce international que Cooper exprimait le plus vigoureusement ses convictions libérales, rejetant l'idée selon laquelle le commerce international était un jeu à somme nulle et insistant sur les avantages mutuels pour les nations.
La Formation d'un Penseur Libre
Thomas Cooper est le fruit d'une éducation classique à Oxford, en Angleterre, un environnement intellectuel qui a contribué à façonner ses idées libérales. Son parcours éducatif à Oxford l'a exposé aux pensées et aux débats intellectuels de son époque, ce qui a eu une influence profonde sur sa formation en tant que penseur libre.
- Éducation à Oxford : Thomas Cooper a reçu une éducation de première classe à l'Université d'Oxford, l'une des institutions académiques les plus prestigieuses du monde. Oxford était un centre intellectuel majeur où circulaient les idées des Lumières et les principes philosophiques qui prônaient la liberté individuelle, l'émancipation de l'individu, et les droits naturels. L'influence des idées des philosophes classiques et des réformateurs libéraux de l'époque a marqué Cooper dès ses années de formation.
- Émigration aux États-Unis : En 1793, Cooper a émigré aux États-Unis, un pays qui était lui-même en train de forger sa propre identité politique et qui était le théâtre d'un débat intense sur les principes démocratiques et libéraux. L'émigration de Cooper vers les États-Unis a été un tournant dans sa vie, car il a été exposé à un environnement politique dynamique qui a stimulé son engagement pour les idées libérales.
- Critiques de l'administration Adams : Dès son arrivée en Amérique, Thomas Cooper a été un critique virulent de l'administration de John Adams. Il n'a pas hésité à exprimer ouvertement ses désaccords avec les politiques de l'administration Adams, notamment en ce qui concerne les lois sur l'aliénation et la sédition. Ces lois, conçues pour réprimer la dissidence politique, étaient vues par Cooper comme une menace pour la liberté d'expression et les droits individuels.
- L'Incidence sur son Engagement Libéral : Les critiques de l'administration Adams et l'arrestation de Cooper en vertu de la loi sur la sédition ont renforcé son engagement en faveur des idées libérales. Son combat pour la liberté d'expression et son argumentation sur l'inconstitutionnalité de cette loi ont fait de lui un défenseur intrépide des droits individuels et de la démocratie naissante en Amérique.