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Racialisme

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Le racialisme est un concept qui repose dans la croyance de l'existence de différentes races dans l'humanité. Elle attribue donc ensuite une importance primordiale à la race en tant que déterminant de l'identité, des opportunités et des capacités des individus.

Les mythes sur la race

Le racialisme perpétue l'idée infondée que la race est la base sur laquelle doivent être expliquées les réalités politiques et économiques. William Raspberry, un journaliste, aborde le sujet du racialisme dans un essai paru dans la revue imprimis[1]. En tant que "journaliste de presse" du Washington Post, il offre une perspective pertinente sur le sujet. Il remet en question l'importance excessive accordée à la race et soutient que cela a entravé la progression de la communauté noire américaine. Il considère le racialisme comme un mythe qui limite les possibilités et la compréhension de la réalité politique et économique. Et, il propose une approche plus générale pour aborder le sujet du racialisme.

A. Conséquences du racialisme sur la communauté noire américaine

Le racialisme a eu des conséquences significatives sur la communauté noire américaine. Il a limité les opportunités économiques, a justifié des lois ségrégationnistes telles que les lois Jim Crow et a entravé l'égalité des chances. Le racialisme a créé une croyance en une supériorité blanche inhérente et a renforcé les préjugés et les discriminations raciales.

B. Origines historiques du racialisme liées à l'esclavage

Les origines historiques du racialisme peuvent être retracées jusqu'à l'époque de l'esclavage en Amérique. L'esclavage basé sur la race a joué un rôle central dans la construction de l'identité raciale et dans la perpétuation de la supériorité blanche. La déshumanisation des Noirs a été utilisée pour justifier l'esclavage et créer une distinction entre les races.

C. Le rôle de l'esclavage dans la justification de l'exploitation des Noirs en tant qu'êtres inférieurs

Les propriétaires d'esclaves américains ont résolu le dilemme moral de l'esclavage en définissant les Noirs comme des êtres inférieurs, plus proches des animaux que des êtres humains. Cette conception horrible a permis de justifier l'esclavage en tant que pratique légitime, en accord avec la domination des humains sur les animaux.

Le mythe de la supériorité blanche

A. La justification de l'esclavage par la déshumanisation des Noirs

La déshumanisation des personnes de couleur noire a été une stratégie utilisée pour justifier l'esclavage. En les considérant comme inférieurs, les propriétaires d'esclaves ont pu maintenir leur domination économique et sociale tout en se dédouanant du péché de l'esclavage.

B. Les conséquences du mythe de la supériorité blanche

Le mythe de la supériorité blanche a eu des conséquences durables. Il a alimenté la ségrégation raciale, les inégalités de traitement et les opportunités inégales pour la communauté noire. Ce mythe a créé un environnement propice à l'injustice et à l'oppression.

C. L'influence persistante du mythe chez les personnes sentencieusement classées Blancs ou Noirs

Le mythe de la supériorité blanche n'est pas seulement présent chez les Blancs, il persiste également dans la communauté noire. Cela peut être dû à la transmission intergénérationnelle des croyances et à la perpétuation des stéréotypes raciaux. Il est important de prendre conscience de cette influence persistante afin de remettre en question et de déconstruire ces croyances.

Le pouvoir des mythes constructifs et destructifs

A. L'importance des mythes constructifs

Les mythes constructifs jouent un rôle essentiel dans l'inspiration de l'identité et l'énergie pour progresser. Certains exemples de mythes constructifs comprennent la croyance en l'athlétisme pour les personnes d'origine africaine, les capacités exceptionnelles en mathématiques et sciences pour les Asiatiques, et le pouvoir de l'écrit pour les Juifs. Ces mythes agissent comme des sources de motivation, incitant les individus à déployer des efforts soutenus pour atteindre leurs objectifs. Lorsqu'une personne croit en sa capacité innée de réussir dans un domaine spécifique, cela influence positivement sa détermination et son engagement envers cet objectif.

B. Les conséquences des mythes négatifs

Les mythes négatifs, au contraire, renforcent les croyances limitantes et peuvent conduire à l'échec. Par exemple, les mythes négatifs liés à la compétition intellectuelle peuvent convaincre une personne qu'elle n'a pas les capacités nécessaires pour réussir sur le plan intellectuel. De même, les mythes négatifs concernant les capacités sportives des Chinois ou la prétendue vulnérabilité des Juifs peuvent influencer négativement leur perception de soi et leur confiance en leurs propres capacités. Ces croyances limitantes peuvent entraver la motivation et les efforts déployés pour atteindre le succès.

C. L'importance des attitudes et des mythes dans la réussite

Les attitudes et les croyances jouent un rôle crucial dans la réussite d'un individu. Les mythes positifs peuvent façonner une perception de soi positive et renforcer la confiance en ses propres capacités. En croyant en ses compétences et en l'existence de possibilités de réussite, une personne est plus susceptible de persévérer face aux défis et de poursuivre ses objectifs avec détermination. À l'inverse, les mythes négatifs peuvent créer des barrières mentales qui limitent les aspirations et les efforts.

Il est important de reconnaître le pouvoir des mythes constructifs et destructifs dans nos sociétés. En encourageant la diffusion de mythes constructifs qui inspirent une identité positive et une confiance en ses propres capacités, nous pouvons encourager la motivation et le succès dans divers domaines. Il est également essentiel de remettre en question les mythes négatifs qui renforcent les croyances limitantes et d'encourager une perception de soi positive. En adoptant des attitudes positives et en cultivant des mythes constructifs, il est possible d'influencer positivement la réussite individuelle et collective.

Le mythe de la victimisation

A. Le concept de racisme en tant que mythologie dominante pour les Noirs

Le mythe de la victimisation est une perception répandue selon laquelle le racisme est l'influence dominante dans la vie des personnes à la peau ébène. Bien que le racisme soit une réalité, il ne devrait pas être considéré comme le seul déterminant de la réussite ou de l'échec. Ce mythe limite les perspectives des individus en les percevant comme impuissants face aux obstacles.

B. Le rôle des mythes dans la perception de soi et dans la motivation

Les mythes peuvent avoir un impact significatif sur la perception de soi et dans la motivation. Les mythes positifs, qui encouragent la résilience et la détermination, peuvent favoriser la réussite individuelle et collective. Il est essentiel de cultiver des mythes positifs qui permettent aux individus de voir leur potentiel et de surmonter les obstacles.

C. L'importance de cultiver des mythes positifs pour la réussite individuelle et collective des personnes de couleur

Le journaliste William Raspberry souligne l'importance pour la communauté dite noire de cultiver des mythes positifs. Ces mythes peuvent renforcer l'estime de soi, la confiance en ses capacités et l'aspiration à la réussite. En abandonnant le mythe de la victimisation, les individus peuvent se percevoir comme membres d'un groupe spécial capable de surmonter tous les défis.

Les implications du mythe du concept de race

A. La perception de solutions hors de notre contrôle

Le mythe du concept de race a des conséquences significatives en limitant la perception des solutions possibles aux problèmes rencontrés par la communauté noire. En attribuant tous nos problèmes au racisme, nous pouvons avoir tendance à croire que la résolution de ces problèmes dépend uniquement de la fin du racisme, ce qui met notre destin entre les mains d'autrui. Cela peut engendrer un sentiment d'impuissance et de dépendance vis-à-vis d'autrui pour résoudre nos difficultés.

B. Une définition biaisée des droits civiques

Le mythe du concept de race a également conduit à une déformation de la notion de droits civiques. Autrefois, les droits civiques se référaient à la garantie d'une distribution équitable de certains biens et services par les autorités gouvernementales. Cependant, aujourd'hui, cette notion a été élargie pour englober tous les écarts et disparités existants. Ainsi, les problèmes tels que les écarts de revenus, les inégalités en matière d'éducation, les différences de scores aux tests, les taux de mortalité infantile, l'espérance de vie et les disparités en matière d'emploi et de participation aux affaires sont tous présentés comme des problèmes relevant des droits civiques.

C. Les conséquences de cette approche

Cette approche a des conséquences néfastes, car elle détourne les ressources et l'énergie des véritables solutions aux problèmes rencontrés par la communauté dite noire. En se concentrant constamment sur la recherche de preuves de racisme, nous nous éloignons des véritables défis à relever et des actions nécessaires pour les résoudre. Cela peut entraîner une détérioration de la situation, car les problèmes réels ne sont pas abordés de manière efficace. Les ressources, le temps, l'énergie et le capital politique sont utilisés pour identifier et dénoncer le racisme plutôt que pour mettre en place des solutions tangibles aux problèmes sociaux, économiques et politiques auxquels nous sommes confrontés.

Comparaison avec d'autres minorités comme celle des pauvres blancs

La comparaison avec d'autres minorités, comme les pauvres blancs aux USA, met en évidence le fait que des groupes confrontés à des difficultés similaires à celles de la communauté dite noire peuvent néanmoins bénéficier de leurs droits civiques et exercer certaines libertés. Les pauvres blancs, bien qu'ils fassent face à des difficultés socio-économiques, ont la possibilité de voter, de choisir où ils vivent, de manger selon leurs préférences et de travailler dans des emplois correspondant à leurs compétences. Cette comparaison souligne que la perception de soi et les attitudes jouent un rôle crucial dans la réussite individuelle et collective, et que la définition des droits civiques peut varier en fonction des contextes.

En conclusion, le mythe du concept de race a des implications profondes sur la façon dont nous percevons les solutions à nos problèmes. En limitant notre perception des solutions possibles et en déformant la notion de droits civiques, ce mythe peut détourner les ressources et l'énergie nécessaires pour aborder efficacement les problèmes réels. Il est important de remettre en question cette approche et de se concentrer sur des actions concrètes pour résoudre les défis sociaux, économiques et politiques auxquels fait face la communauté dite noire, aux USA. En observant d'autres minorités qui ont réussi malgré des difficultés similaires, nous réalisons que la perception de soi, les attitudes et la définition des droits civiques jouent un rôle essentiel dans la réalisation du succès individuel et collectif.

Le pouvoir des mythes opérationnels

A. Différence entre les récents immigrants asiatiques et la communauté noire

Les récents immigrants asiatiques et la communauté noire ont des expériences et des situations différentes dans leur parcours aux États-Unis. Les immigrants asiatiques, arrivés récemment, ont souvent une perception différente de l'Amérique. Ils voient le pays comme une terre d'opportunités où leur travail, leurs études et leurs économies peuvent faire la différence. Leur succès est généralement attribué à leurs propres efforts et à leur détermination, indépendamment de l'opinion des "Blancs". Ils adoptent un mythe opérationnel qui met l'accent sur l'empowerment individuel et la recherche de possibilités d'épanouissement.

B. Les mythes opérationnels et leur impact

En revanche, la communauté dite noire, née à l'intérieur de l'Amérique, a souvent adopté un mythe opérationnel différent. Ce mythe se concentre davantage sur la maldistribution des ressources et les obstacles systémiques auxquels elle est confrontée. Cela a parfois conduit à une mentalité de consommation plutôt que de production, où l'accent est mis sur la lutte pour obtenir une part équitable des ressources existantes plutôt que sur la création de nouvelles opportunités.

C. L'histoire de l'entrepreneuriat et du succès dans la communauté dite noire

Il est important de souligner que malgré les obstacles historiques, les Afro-Américains ont toujours fait preuve d'un esprit entrepreneurial et ont créé des entreprises prospères dans divers domaines. Dans l'histoire de la communauté dite noire, il existe de nombreux exemples d'entreprises et de réalisations significatives dans les domaines de l'artisanat, de l'invention, du commerce, de l'industrie, de la finance et de la banque. Au début du XXe siècle, malgré les inégalités raciales, la communauté noire a accumulé des richesses et a connu des réussites notables.

Il est crucial de rappeler cette histoire d'entrepreneuriat et de succès au sein de la communauté noire pour contrer les mythes opérationnels négatifs et promouvoir un changement positif. En mettant en avant les exemples de réussite passée et présente, William Raspberry est persuadé que nous pouvons inspirer les générations futures et encourager une mentalité axée sur l'entrepreneuriat, la création d'entreprises et le développement économique auprès de toutes les communautés.

En conclusion, il existe une différence dans les mythes opérationnels adoptés par les récents immigrants asiatiques et la communauté dite noire. Alors que les immigrants asiatiques voient l'Amérique comme une opportunité pour réaliser leurs ambitions grâce à leurs propres efforts, la communauté noire a parfois adopté un mythe qui met l'accent sur la maldistribution des ressources. Néanmoins, l'histoire de l'entrepreneuriat et du succès au sein de la communauté noire témoigne du potentiel et de la capacité à surmonter les obstacles. En mettant en valeur ces réussites passées et en promouvant des mythes opérationnels positifs, nous pouvons encourager l'autonomisation économique et le développement de la richesse.

Les défis de l'approche actuelle

A. Le besoin de soutien aux institutions entrepreneuriales

De nombreux établissements appartenant à la communauté dite noire, tels que des restaurants, des hôtels, des commerces et des centres de divertissement, ont fait faillite en raison d'une préférence pour l'intégration plutôt que de soutenir nos propres institutions soigneusement établies. Outre les églises noires et les collèges noirs, il reste peu de traces de l'élan entrepreneurial des premières décennies du siècle. William Raspberry estime qu'il est essentiel de soutenir les entreprises et les institutions créées par la communauté noire afin de promouvoir la croissance économique et l'autonomie.

B. Surapprentissage des leçons du mouvement des droits civiques

Le succès du mouvement des droits civiques dans les années 1960 a marqué un moment de fierté dans l'histoire de la communauté noire, lui permettant de bénéficier pleinement de ses droits civiques. Cependant, cette période a également entraîné une focalisation excessive de la réussite de l'acquisition des droits civiques au détriment de l'entrepreneuriat et de l'effort individuel. Une conséquence regrettable en a été l'adoption d'une attitude de dépendance envers l'État et une antipathie relative envers le capitalisme. William Raspberry explique qu'il est nécessaire de réorienter notre attention vers la création d'entreprises et la recherche d'opportunités économiques plutôt que de nous concentrer exclusivement sur la distribution équitable des emplois créés par d'autres.

C. Encourager l'entrepreneuriat et l'autonomie

Il est important de promouvoir une mentalité d'entrepreneuriat au sein de la communauté dite minoritaire, en encourageant les individus à envisager la création d'entreprises et le développement économique. Plutôt que de se focaliser uniquement sur la recherche d'emplois créés et gérés par d'autres, il est essentiel de trouver des moyens d'inciter les individus, en particulier ceux issus de quartiers abandonnés, à créer leurs propres entreprises. Cela nécessite également de repenser les politiques gouvernementales afin de faciliter l'accès aux ressources et de soutenir les initiatives entrepreneuriales de toutes les communautés.

D. Explorer de nouvelles approches pour résoudre les problèmes sociaux

En plus de promouvoir l'entrepreneuriat, il est crucial de rechercher de nouvelles approches pour résoudre les problèmes sociaux auxquels les communautés minoritaires sont confrontées. Plutôt que de se contenter de rendre les problèmes plus supportables, William Raspeberry avance l'idée que nous devons nous efforcer de les résoudre de manière durable. Cela pourrait inclure des initiatives privées qui favorisent la création d'emplois, telles que l'établissement de centres de garde d'enfants gérés par les voisins des familles dans le besoin, ou la mise en place de services de transport pour faciliter l'accès à l'emploi. En adoptant une approche proactive et novatrice, nous pouvons créer des solutions réelles aux problèmes auxquels les communautés défavorisées sont confrontées.

En conclusion, l'approche actuelle comporte des défis qu'il est essentiel de surmonter. Il est crucial de soutenir les institutions entrepreneuriales de toutes les communautés, de réorienter notre attention vers l'entrepreneuriat et l'autonomie plutôt que de se concentrer uniquement sur la distribution des ressources. En encourageant l'entrepreneuriat et en explorant de nouvelles approches pour résoudre les problèmes sociaux, nous pouvons créer des solutions durables et favoriser le développement économique. Il est temps de repenser nos attitudes, d'encourager l'autonomie et de favoriser la création d'opportunités pour permettre à chaque individu quel que soit sa communauté de prospérer et de réussir.

Conclusion

A. Récapitulation des points clés

Le racialisme est un concept qui attribue une importance excessive à la race. Le mythe de la supériorité blanche a justifié l'exploitation des Noirs et a eu des conséquences durables. Le mythe de la victimisation limite les perspectives des Noirs en les percevant comme impuissants face au racisme.

B. Appel à la cultivation de mythes positifs pour la communauté noire

Il est essentiel que la communauté noire cultive des mythes positifs qui encouragent la résilience, la confiance en soi et l'aspiration à la réussite. En développant une perception de soi positive et en rejetant les mythes limitants, les individus peuvent voir leur potentiel et travailler collectivement pour surmonter les obstacles qui se dressent devant eux.

C. Ouverture à la réflexion sur de nouvelles approches pour surmonter les défis liés au racialisme

Le point de vue de William Raspberry met en évidence la nécessité de repenser notre approche du racialisme. Il encourage à adopter une perspective plus large et à remettre en question les croyances limitantes. En développant de nouveaux récits et en favorisant l'autonomisation, il est possible de transcender les barrières imposées par le racialisme.

  1. William J. Raspberry, 1990, "A Journalist’s View of Black Economics", Imprimis, March, Vol 19, n°3