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Bahamas

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Les Bahamas, officiellement appelés le Commonwealth des Bahamas, sont un pays de l'archipel Lucayan[1] des Antilles situés dans l'océan Atlantique[2]. L'État archipel se compose de plus de 3 000 îles, cayes[3] et îlots. La capitale est Nassau qui surnage au-dessus de l'île de New Providence. Christophe Colomb fut le premier Européen à voir les îles en cherchant le "Nouveau Monde" en 1492. Plus tard, les Espagnols ont réduits les autochtones en esclavage et les ont expulsé sur Hispaniola, après quoi les îles des Bahamas ont été pour la plupart désertes de 1513 à 1648. En 1649, des aventuriers des Bermudes se sont installés sur l'île d'Eleuthera. Lorsque les Britanniques ont réprimé la piraterie, les Bahamas sont devenues une colonie de la couronne britannique en 1718. Après la guerre d'indépendance américaine, des milliers de loyalistes américains débarquèrent aux Bahamas, des esclaves, avec eux. Ces derniers ont permis le développement des plantations sur des terres concédées aux colons. Bien que la traite des esclaves fut abolie par les Britanniques en 1807, l'esclavage aux Bahamas n'a été aboli qu'à partir de 1834. Les Africains libérés des navires négriers illégaux ont trouvé refuge sur les îles par la Royal Navy, tandis que certains esclaves nord-américains et Séminoles se sont enfuis aux Bahamas depuis la Floride. Les esclaves transportés par les navires d'autres nations qui atteignaient les Bahamas obtenaient de facto la reconnaissance de leur liberté[4]. Le pays a obtenu son indépendance en 1973 et fut dirigé par Sir Lynden O. Pindling, avec Elizabeth II comme reine.

Aujourd'hui, les Bahamas sont l'un des pays indépendants les plus riches des Amériques (après les États-Unis et le Canada), avec une économie basée sur le tourisme et la finance offshore. Les Bahamas sont passés en peu de temps d'un statut de pays du tiers-monde à un statut de leader mondial. Pourtant, il y a encore quelques années, la situation était dramatique. Le soutien de l'État aux syndicats puissants a augmenté à la fois les conflits sociaux et les coûts de main-d'œuvre tout en réduisant la productivité du travail. Les résultats du keynésianisme ont été l'inflation, la montée en flèche de la dette publique et finalement le déclin économique.

Entre 1970 et 2000, le gouvernement des Bahamas n'a jamais cessé de croître en taille absolue et il a fini par socialiser l'économie entière. L'économie est alors devenue de moins en moins compétitive. Peu disposé à réduire les dépenses, le gouvernement a fortement augmenté les impôts et les taxes à tel point d'atteindre des rendements décroissants. Plus alarmant, le tourisme et le secteur financier sont devenus marginaux sur les marchés mondiaux. Le Parti libéral progressiste a été remplacé par le Mouvement national libre (Free National Movement) appuyé par la création d'un think tank libéral. Les libéraux ont lancé de nouvelles initiatives pour sortir de cette ornière. Ralph J. Massey[5], co-fondateur de la Foundation of Economic Freedom[6], proposa la transformation des Bahamas en un « tigre économique » des Caraïbes. Cela impliquait un changement gigantesque par rapport aux politiques et programmes socialistes alors en vogue. Le programme des libéraux avançait la privatisation totale ou partielle des hôtels mais aussi de Bahamasair, une banque commerciale, dans les services publics et de la poste. Ralph J. Massey écrit que l'entreprise privée peut très bien gérer ces activités plus efficacement tout en protégeant l'intérêt public. Cela passe, ajoute-t-il par un changement du climat entrepreneurial plus favorable au capital privé et de favoriser la confiance de la population dans le système de la libre entreprise. L'ancien banquier à la retraite précise que le rôle du secteur privé est essentiel à la stratégie du Tigre des Caraïbes, en particulier dans le processus de la littératie financière et dans la prise de risques entrepreneuriaux. C'est-à-dire qu'il est important que les gens comprennent le fonctionnement bénéfique de l'épargne et de l'investissement dans une économie et des risques encourus lorsque l'État interfère dans ce processus.

Notes et références

  1. Il occupe 97% de la superficie terrestre de l'archipel Lucayan et abrite 88% de la population de l'archipel.
  2. Le pays est situé au nord de Cuba et au nord-ouest de l'île d'Hispaniola (séparée entre Haïti et la République dominicaine) et les îles Turques et Caïques, au sud-est des Etats Unis (État de Floride) et à l'est des Florida Keys. Le territoire des Bahamas englobe 470 000 km2 d'espace océanique.
  3. Une caye, également écrit key (prononcé [kaj]), est une petite île basse principalement composée de sable et de corail.
  4. Aujourd'hui, les Afro-Bahamiens représentent 90% de la population des 400 000 habitants.
  5. Ralph J. Massey, né en 1929 à Cleveland, dans l'Ohio, aux États-Unis, est résident des Bahamas, conseiller de fonds d'investissement internationaux et homme d'affaires à la retraite. Il est diplômé magna cum laude / Phi Beta Kappa de la Case-Western Reserve University et a ensuite reçu cinq offres d'aide aux études supérieures. Il est allé faire ses études au Centre des relations industrielles à l'Université de Chicago. Par la suite, il est devenu chercheur associé en économie. Trois ans plus tard, le Centre a fermé. Il fait face à un dilemme, soit commencer une nouvelle thèse sous la direction de Milton Friedman, soit d'accepter un poste d'économiste chez Ford Motor. Il a alors quitté Chicago pour élever sa famille et poursuivre une carrière longue de 36 ans qui l'a conduit aux Bahamas à la Chemical Bank, avant de prendre sa retraite. Par la suite, il fut membre fondateur du Nassau Institute, consultant auprès de l'Association des employeurs hôteliers et journaliste.
  6. La Foundation of Economic Freedom (Fondation pour la liberté économique) est un institut de recherche et d'enseignement indépendant qui promeut aux Bahamas une compréhension de l'économie de marché. Elle fait venir des économistes, des auteurs et des analystes aux Bahamas pour s'entretenir avec des membres clés de la communauté bahamienne. Depuis quelques années, elle changé de nom pour devenir le Nassau Institute.

Bibliographie