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Antoine Cherbuliez

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Antoine Élisée Cherbuliez né à Genève le 29 juillet 1797 et mort le 7 mars 1869 à Zurich est un économiste suisse que l'on rattache à l’École de Paris.


Biographie

Du côté paternel, sa famille était vaudoise, sa mère était d’origine française. Après avoir été précepteur dans une famille russe, il passe sa licence de droit à Genève en 1826 mais n’est guère passionné par le barreau. Il fonde un journal l’Utilitaire pour diffuser les théories de Bentham avant d’être nommé en 1831 juge au tribunal civil puis professeur de droit public et d’économie politique en remplacement de Pellegrino Rossi (1835).

Suite à la révolution genevoise du 7 octobre 1846, il préfère quitter sa chaire et décide d’émigrer à Paris, pensant y bénéficier de l’appui de François Guizot. La Révolution de février 1848 bouleverse ses plans et il survit comme publiciste, écrivant notamment Le socialisme c’est la barbarie et une Lettre à Proudhon insérée dans le Journal des Économistes (décembre 1848). Le 18 décembre 1850, il obtient la naturalisation française grâce à Horace et Léon Say mais sans voir sa situation s’améliorer. Il rentre en Suisse et occupe à Lausanne une chaire temporaire d’économie politique (1852). Le gouvernement de la Confédération l’appelle à enseigner la science économique au Polytechnicum de Zurich (1855). Il se consacre à l’enseignement jusqu’à son décès.

La pensée

Libéral pessimiste, il est devenu de plus en plus libéral et de moins en moins pessimiste. Adepte fervent de l’utilitarisme de Bentham, il a continué à voir dans la propriété un fait conventionnel. S’il a dépeint les maux résultant de l’inégalité sous les couleurs les plus sombres, il redoute la tyrannie de la multitude et compte sur le dévouement des classes éclairées pour faire régner l’ordre et assurer le progrès. Il montre la stérilité de l’action gouvernementale pour combattre la misère et fait confiance au patronage, précurseur ainsi de Frédéric Le Play. A ses yeux, les avantages de la propriété l’emporte largement sur ses inconvénients.

Principales œuvres

  • Théorie des garanties constitutionnelles, 1838
  • Riche ou pauvre, 1840
  • La Démocratie en Suisse, 1843
  • Étude sur les causes de la misère, 1853
  • Précis de la science économique et de ses principales applications.


Source

A. Achard, notice dans le Nouveau Dictionnaire d'Économie politique (dir. Léon Say et Joseph Chailley), Paris 1900, supplément p. 71-72


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