Nadine Strossen

Nadine Strossen, née le 18 août 1950, est une éminente universitaire en droit et militante des libertés civiles. Elle a été la première femme à présider l'American Civil Liberties Union (ACLU) de 1991 à 2008. Son travail met l'accent sur la défense de la liberté d'expression, des droits individuels et de l'égalité. Elle est également professeure de droit à l'Université de New York et auteure de plusieurs ouvrages sur les libertés civiles.

Fondements philosophiques de la liberté d'expression chez Nadine Strossen

• . Influence du libertarianisme civil et du féminisme. Nadine Strossen est profondément influencée par le libertarianisme civil, une philosophie politique qui met l'accent sur la primauté des libertés individuelles et la limitation du pouvoir coercitif de l'État. Ce courant de pensée guide sa vision de la liberté d'expression comme un droit fondamental, essentiel à la démocratie et à la protection des individus contre l'oppression gouvernementale. Parallèlement, son engagement féministe la conduit à défendre la liberté d'expression des femmes, en particulier dans les domaines de la sexualité, de la reproduction et de la lutte contre les stéréotypes de genre.

• . Liens entre liberté d'expression et droits de l'homme. Pour Nadine Strossen, la liberté d'expression est indissociable des droits de l'homme. Elle considère que la capacité à exprimer librement ses opinions et ses idées est un pilier central de la dignité humaine et de la justice sociale. À travers cette perspective, elle insiste sur l'importance de protéger la liberté d'expression même lorsque cela implique de défendre des discours impopulaires ou controversés. Pour Strossen, la garantie de la liberté d'expression contribue à promouvoir la diversité des opinions, la tolérance et le progrès démocratique.

• . Engagement en faveur de la liberté d'expression absolue. Nadine Strossen plaide en faveur d'une liberté d'expression absolue, c'est-à-dire sans restriction ni censure, sauf en cas de menace directe et imminente pour la sécurité publique. Elle s'oppose fermement à toute forme de régulation du discours et de la pensée, affirmant que la meilleure réponse aux discours nuisibles ou offensants est davantage de discours. Son engagement en faveur de cette liberté d'expression totale est motivé par sa conviction que toute restriction pourrait ouvrir la porte à l'arbitraire et à la suppression des voix dissidentes, compromettant ainsi les fondements mêmes de la démocratie.

Publications

• 1995, "Defending Pornography: Free Speech, Sex and the Fight for Women’s Rights", New York: New York University Press

• 1999, "Pornography Should Not Be Restricted", In: Tamara L. Roleff, dir., "Civil liberties: opposing viewpoints", San Diego, Calif.: Greenhaven Press, pp65-69

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