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« Ordre spontané » : différence entre les versions

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== Une autre interprétation ==
== Une autre interprétation ==


Dans un article paru en [[1987]], ''Adam Smith Reconsidered'', l'économiste [[Murray Rothbard]] remonte à une source plus religieuse de ce concept. Il y explique que l'idée d'« un ordre résultant de l'action des hommes, non de leurs desseins » n'a initialement rien à voir avec une plaidoyer en faveur d'une société de [[liberté]].
Dans un article paru en [[1987]], "Adam Smith Reconsidered" (''Austrian Economics Newsletter'', fall 1987), l'économiste [[Murray Rothbard]] remonte à une source plus religieuse de ce concept. Il y explique que l'idée d'« un ordre résultant de l'action des hommes, non de leurs desseins » n'a initialement rien à voir avec un plaidoyer en faveur d'une société de [[liberté]].


Les représentants des « [[Lumières écossaises]] », [[Adam Smith]] et [[Adam Ferguson]] appartenaient à l'Eglise d'Ecosse - établie par le Royaume-Uni. Quand éclata la révolte jacobite de [[1745]] (révolte dénoncée par les presbytériens comme « papiste » et anti-écossaise), Smith et Ferguson en appelèrent à l'écrasement de cette rébellion. Mais, surtout, ce dernier expliqua au travers de maints sermons que si Dieu avait voulu que ces « impies » se soulevassent, c'était afin de sortir les presbytériens de leur langueur et galvaniser ainsi leur foi en écrasant les rebelles. Autrement dit, l'action des jacobites - tout en étant jugée « maléfique »- servait, selon A. Ferguson, les desseins cachés de la Providence divine.
Les représentants des « [[Lumières écossaises]] », [[Adam Smith]] et [[Adam Ferguson]] appartenaient à l'Eglise d'Ecosse - établie par le Royaume-Uni. Quand éclata la révolte jacobite de [[1745]] (révolte dénoncée par les presbytériens comme « papiste » et anti-écossaise), Smith et Ferguson en appelèrent à l'écrasement de cette rébellion. Mais, surtout, ce dernier expliqua au travers de maints sermons que si Dieu avait voulu que ces « impies » se soulevassent, c'était afin de sortir les presbytériens de leur langueur et galvaniser ainsi leur foi en écrasant les rebelles. Autrement dit, l'action des jacobites - tout en étant jugée « maléfique »- servait, selon A. Ferguson, les desseins cachés de la Providence divine.


Rothbard conclut cet exposé en se demandant si cette vision des choses ne confine pas à l'hérésie chrétienne (le Mal étant, ''in fine'', un autre nom du Bien) et va jusqu'à la comparer à la funeste "ruse de la raison" [[Hegel|hégélienne]].
Rothbard conclut cet exposé en se demandant si cette vision des choses ne confine pas à l'hérésie panthéiste (le Mal étant, ''in fine'', un autre nom du Bien) :
:On peut se demander si Hayek et ses disciples contemporains resteraient aussi fervents adeptes de la doctrine des conséquences involontaires s'ils s'apercevaient qu'elle provient de l'apologétique calviniste et qu'elle est proche de la fameuse "ruse de la raison" [[Hegel|hégélienne]].


== Ambiguïté de l'expression ==
== Ambiguïté de l'expression ==
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