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:Un sophisme profond vicie toutes les théories de l’État comme [[contrat social]] : c'est l’idée que l’on est lié et obligé par un [[contrat]] fondé sur une promesse. Ainsi, il suffirait que tous les individus dans l’état de nature abandonnent leurs Droits aux mains de l’État - ce qui est déjà, en soi, une hypothèse héroïque... -, et le théoricien du contrat social considèrera cette promesse comme contraignante jusqu’à la fin des temps. Or, selon la vraie théorie des contrats, (...) seul est valide (et donc obligatoire) le contrat où s'échange une chose qui, en fait, est philosophiquement aliénable, ce qui n’est vrai que de titres particuliers de [[propriété]] ; tandis que, au contraire, d’autres attributs de l’homme, en l’occurrence l’auto-propriété qu’il exerce sur sa volonté et sur son corps ainsi que les Droits de la personne et de la propriété qui en découlent, sont inaliénables et donc non transférables par voie de contrat exécutoire. Si personne ne peut céder sa volonté, son corps ou ses Droits par voie de contrat obligatoire, alors a fortiori on ne peut céder les Droits ou les personnes de sa postérité. ([[Murray Rothbard]]) | :Un sophisme profond vicie toutes les théories de l’État comme [[contrat social]] : c'est l’idée que l’on est lié et obligé par un [[contrat]] fondé sur une promesse. Ainsi, il suffirait que tous les individus dans l’état de nature abandonnent leurs Droits aux mains de l’État - ce qui est déjà, en soi, une hypothèse héroïque... -, et le théoricien du contrat social considèrera cette promesse comme contraignante jusqu’à la fin des temps. Or, selon la vraie théorie des contrats, (...) seul est valide (et donc obligatoire) le contrat où s'échange une chose qui, en fait, est philosophiquement aliénable, ce qui n’est vrai que de titres particuliers de [[propriété]] ; tandis que, au contraire, d’autres attributs de l’homme, en l’occurrence l’auto-propriété qu’il exerce sur sa volonté et sur son corps ainsi que les Droits de la personne et de la propriété qui en découlent, sont inaliénables et donc non transférables par voie de contrat exécutoire. Si personne ne peut céder sa volonté, son corps ou ses Droits par voie de contrat obligatoire, alors a fortiori on ne peut céder les Droits ou les personnes de sa postérité. ([[Murray Rothbard]]) | ||
Pour les libertariens, le contrat social n'existe pas parce qu'il n'y a pas de droit de sécession individuel, ni territorial : celui qui ne consent pas au contrat social ne peut vendre ses droits de vote, ni créer un État à côté de l'état existant, ni choisir d'ignorer l'État. Le contrat social ne pourrait exister que sur une base volontaire, ainsi que l'exprime [[Proudhon]] : | Pour les libertariens, le contrat social n'existe pas parce qu'il n'y a pas de droit de sécession individuel, ni territorial : celui qui ne consent pas au contrat social ne peut vendre ses droits de vote, ni créer un État à côté de l'état existant, ni choisir d'ignorer l'État. Le contrat social ne pourrait exister que sur une base volontaire, ainsi que l'exprime [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]] : | ||
:En effet, qu'est-ce que le contrat social ? L'accord du citoyen avec le [[gouvernement]] ? non ; ce serait tourner toujours dans la même idée. Le contrat social est l'accord de l'homme avec l'homme, accord duquel doit résulter ce que nous appelons la société. Ici, la notion de [[justice commutative]], posée par le fait primitif de l'[[échange]] et définie par le droit romain, est substituée à celle de [[justice distributive]], congédiée sans appel par la critique républicaine. (''Idée générale de la Révolution'') | :En effet, qu'est-ce que le contrat social ? L'accord du citoyen avec le [[gouvernement]] ? non ; ce serait tourner toujours dans la même idée. Le contrat social est l'accord de l'homme avec l'homme, accord duquel doit résulter ce que nous appelons la société. Ici, la notion de [[justice commutative]], posée par le fait primitif de l'[[échange]] et définie par le droit romain, est substituée à celle de [[justice distributive]], congédiée sans appel par la critique républicaine. (''Idée générale de la Révolution'') | ||