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Richard C. Cornuelle

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Richard C. Cornuelle
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Dates 1927-2011
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Tendance Libertarien
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Richard C. Cornuelle

Richard C. Cornuelle (1927- décédé le 26 avril 2011 à New York), frère de Herb Cornuelle, a été vice-président exécutif de l'Association nationale des producteurs américains, la plus ancienne et la plus importante association commerciale industrielle des USA. Il fut l'un des personnages les plus importants du mouvement de la liberté dont la renommée est inversement proportionnelle comparée à celle de Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, Milton Friedman, Murray Rothbard ou Henry Hazlitt. Il a porté son attention sur les organisations volontaristes (caritatives ou philanthropiques) dont l'existence est de s'attaquer aux problèmes sociaux par des moyens non-gouvernementaux. Il préconisait l'idée que le bénévolat est le moyen le plus efficace pour résoudre les problèmes sociaux.

Richard Cornuelle suivit les séminaires de Ludwig von Mises, à New York[1]. Il fut l'assistant de Garet Garrett et conseiller auprès de la Foundation for Economic Education. A la fin de ses jours, il était le directeur de publication de la revue Critical Review, une revue scientifique qui explore, promeut, remet en question et teste les idées libertariennes.

Il a travaillé, au début de sa carrière pour le Fonds William Volker. Là, il explore les revues d'économie pour détecter les indices révélateurs des tendances libertariennes. A partir de là, il repère les chercheurs solitaires, généralement dispersés et déconnectés des universités prestigieuses pour leur permettre de recevoir le soutien financier du fonds Volker. Il facilite la connexion entre les chercheurs. C'est ainsi qu'il met en relation Henry Hazlitt avec Murray Rothbard[2], l'économiste le plus doué de sa génération selon ses dires.

Une théorie libertarienne des organisations caritatives et philanthropiques

Richard Cornuelle a écrit plusieurs livres sur la société volontaire, dont le premier fut publié en 1965, "Reconquérir le rêve américain". Dans ce livre, il s'appuie sur Alexis de Tocqueville pour illustrer comment une société d'individus libres et responsables vivent, participent à la vie publique et prospèrent par le biais des activités commerciales de communautés caritatives. Il invente, à cette occasion, le terme de «secteur indépendant». Dans son deuxième livre, "De-Gestion de l'Amérique", en 1975, il rejette l'idée que la société devrait être gérée par une autorité centrale. La société, explique-t-il est le résultat d'interactions volontaires d'individus isolés et d'individus participant dans des communautés caritatives.

Il met en valeur la qualité de la décentralisation qui permet de mobiliser plus efficacement les ressources et de corriger l'action humaine. Il avance l'idée que nous avons trop laissé agir les dirigeants des grandes entreprises, les hommes politiques et les bureaucrates pour qu'ils prennent les décisions à notre place. Or, ceux-ci sont aujourd'hui désemparés et impuissants à résoudre nos propres problèmes. Aussi, Richard Cornuelle implore, en 1983, de soigner l'Amérique qui souffre d'une taille de l'Etat trop grande. Cet étatisme grandissant entraine des bureaucraties plus complexes et envahissantes dans la vie des citoyens. Le corolaire de cette avancée provoquent l'augmentation des impôts, qui constituent un lourd fardeau qui pèse sur le secteur privé productif et qui provoquent une baisse de la qualité des services communautaires. La réponse n'est pas de développer plus l'étatisme, mais de réduire de façon drastique la taille et la portée de l'Etat, en comprenant les mécanismes du volontarisme (charité, philanthropie) qui s'exercent dans une société libre.

Tandis que William Volker[3] alloue ses fonds à des petits groupes locaux humanitaires, Richard Cornuelle se désespère de ne pouvoir soutenir plus de chercheurs libertariens. En dépit d'allouer les subventions à la cause libertarienne, Richard Cornuelle renverse la problématique. Fils d'un pasteur presbytérien, il convient que les efforts des organisations locales sont les meilleures solutions pour alléger la souffrance humaine. Il écrit une théorie libertarienne avec une analyse mettant en avant l'échec des programmes sociaux de l'Etat et de la supériorité des marchés libres. Alors que les programmes sociaux de l'Etat semblait être la seule expression politiquement plausible, plus que leur défectuosité, Richard Cornuelle a mis en valeur l'irrépressible élan humanitaire des hommes et des femmes à s'organiser pour défendre les plus démunis ou les moins chanceux sur notre planète. Que ces organisations soient plus efficaces que les programmes sociaux gouvernementaux n'en est qu'une conséquence et non leur mobile.

Richard Cornuelle a obtenu des financements de plusieurs fondations pour lancer des programmes privés qui ont fourni des logements, la rénovation urbaine, l'aide à l'emploi, et surtout des prêts aux collèges pour les parents à faible revenu qui se sont avérés être à la fois plus efficaces et moins chers que leurs homologues gouvernementaux.

Annexes

Notes et références

  1. Les séminaires avaient lieu dans Manhattan, près de l'église Trinity, deux fois par semaine, tard dans la soirée dans une salle en souterrain, propice à la pensée de l'école autrichienne qui était alors "underground"
  2. Murray Rothbard fut orienté, très jeune, vers les idées de Ludwig von Mises grâce à Herb Cornuelle, le frère de Richard
  3. Une biographie de William Volker fut écrite par le frère de Richard Cornuelle, Herbert Cornuelle.

Publications

  • 1950, “Up, the Welfare State!”, American Affairs, October
  • 1965, "Reclaiming the American Dream: The Role of Private Individuals and Voluntary Associations", New York: Random House
    • Nouvelle édition en 1993, New Brunswick, NJ: Transaction Publishers
  • 1968, avec Robert H. Finch, "The New Conservative-Liberal Manifesto", San Diego, California: Viewpoint Books
  • 1976, "De-managing America: The final revolution", Vintage Books
  • 1983, "Healing America: What Can Be Done About the Continuing Economic Crisis", New York: G.P. Putnam’s Sons
  • 1986, “YMCA: Who Needs It?”, Discovery YMCA, Fall
  • 1993, “The First Libertarian Revival and the Next: Where We Were and Where We Are”, Critical Review, April

Littérature secondaire

Liens externes

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