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Alfred D. Chandler

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Alfred D. Chandler
Économiste

Dates 1918 - 2007
Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
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Alfred DuPont Chandler ou Alfred D. Chandler, né le 15 septembre 1918 dans le Delaware aux États-Unis et décédé le 9 mai 2007 dans le Massachusetts, était un économiste et historien des grandes firmes américaines.

Dans les années 1950, Alfred Chandler reprend les travaux intellectuels de son arrière-grand-père, Henry Vernum Poor, pour en présenter une thèse. Outre ses aieux, il eut l'influence de Talcott Parsons et de Joseph Schumpeter. Il travaille d'abord au MIT comme chercheur et il devient directeur du département d’histoire de l’université Johns Hopkins en 1965. Il commença à enseigner l'histoire des entreprises à la Harvard Business School dès 1970. Son maître mot est que la structure doit suivre la stratégie. Alors que Ronald Coase et Oliver Williamson sont reconnus pour leurs apports à la théorie des coûts de transaction, Alfred D. Chandler a mis un accent sur les coûts de coordination administratif au sein de l'entreprise.

Ses idées forces

Pour Alfred Chandler, la main visible des managers (1977), représente l'ensemble des actions des dirigeants luttant contre la force de la concurrence, celle qui est symbolisée par la main invisible[1] d'Adam Smith et qui a tendance à niveler leurs profits. Alfred Chandler examine, ainsi, l’évolution des premières entreprises ferroviaires où l'organisation multidivisionnelle (M Form) est l’archétype des plus grandes structures des États-Unis. Selon son biographe et successeur à l'université de Havard, Thomas K. McCraw, Alfred Chandler avait une qualité rare chez un être humain, une curiosité épistémique respectueuse voire obsessionnelle. Son engagement et son affectation dans la Marine au cours de la seconde guerre mondiale ont marqué, voire structuré son esprit de recherche dans un examen systématique des questions logistiques, de production industrielle et de changement en rupture dans les économies nationales. Les sociétés géantes, indique Alfred Chandler, ont surgi à la fin du 19ème siècle en raison de l'intégration de la production en série et de la distribution de masse. Elles ont tout balayé par leurs techniques de gestion supérieures, en internalisant les coûts de transactions, réalisés précédemment par le marché. Les années 1920 ont vu l'émergence des sociétés multi-divisionnelles comme la General Motors, gérée par Alfred P. Sloan, qui ont réuni différentes unités dans une entreprise coordonnée.

Alfred Chandler attribue le succès de l'économie américaine au 20ème siècle à l'accroissement significatif de grandes sociétés verticalement intégrées dans les plus importantes industries de la nation américaine. Ces entreprises, présente-t-il, étaient nettement plus efficaces que les sociétés possédées et contrôlées par des petites familles, symbole de l'économie du 19ème siècle. Là où les petites entreprises dépendaient du marché pour coordonner leurs achats de matières premières et la vente de leur production, les grandes sociétés ont assumé leur approvisionnement et leur distribution par elles-mêmes, en utilisant le système hiérarchique de directeurs salariés pour les coordonner administrativement. Cette "main visible" de gestion a représenté une amélioration interne en relation avec des unités externes. Alfred Chandler explique donc l'émergence des grands groupes lorsque la coordination administrative est préférable aux mécanismes du marché afin d'améliorer la productivité et de faire baisser les prix. Une hiérarchie directoriale est un préalable pour se rendre compte des avantages de coordonner des unités multiples en une unique entreprise.

Les entreprises importantes ont dominé les branches et les secteurs de l'économie et ainsi, d'action en action, ont modifié leur propre structure. Les sociétés ont donc commencé à se développer et à se diversifier dans d'autres secteurs de l'économie. Alfred Chandler corrige cependant son analyse en 1994[2]. Il explique que certaines grandes entreprises ont trop poussé leurs diversifications durant les années 1960 et 1970 et qu'elles durent corriger rapidement leur erreur par de la réactivité stratégique et de la flexibilité organisationnelle.


Dans son livre de 1989, Stratégies et structures de l'entreprise, Alfred Chandler établit une comparaison des organisations des grandes firmes historiques des États-Unis (Du Pont de Nemours and Company, Standard Oil of New Jersey, General Motors, et Sears, Roebuck and Co.), il observe comment l’innovation organisationnelle est une manière de développer l’entreprise. Alfred Chandler retient quatre dimensions de la visibilité managériale : une gestion de l'information rigoureuse et chiffrée, une remontée de cette information vers un centre de décision, une coordination des directions fonctionnelles et une décentralisation opérationnelle. Alfred Chandler a également contesté la présomption que les oligopoles étaient en soi inefficaces. Au contraire, les industries qui ont conduit la croissance économique durant une grande partie du 20ème siècle, dans le secteur du Pétrole, des produits chimiques, de la construction automobile et électronique, furent rapidement caractérisées par un nombre restreint de sociétés verticalement intégrées qui ont néanmoins continué à se développer et à innover. Ces compagnies ont réussi, précisément parce qu'elles pouvaient réaliser des investissements importants dans la gestion et la production.

Critiques du modèle de la "main visible" de Chandler

Le modèle de Chandler fut pendant longtemps accepté et non contesté. Pourtant, de nouvelles recherches par Richard R. John[3] ou Naomi Lamoreaux[4] remettent en question les conclusions d'Alfred Chandler. Selon les économistes évolutionnistes, la façon de présenter l'histoire économique par Alfred Chandler, contient des caractéristiques méthodologiques statiques. Aussi, il est important de fournir une méthodologie alternative à l'écriture de l'histoire des entreprises, écartant la tendance chandlérienne de considérer le présent comme l'étape finale du processus évolutif de l'économie. La synthèse d'Alfred Chandler est essentiellement descriptive, sans fondement théorique du changement organisationnel. Ainsi, il fut en difficulté d'expliquer l'érosion de la position dominante des géants de l'industrie lorsque cela se produisit à la fin du 20ème siècle.

Alfred Chandler accorde un statut hors de proportion à la hiérarchie puisqu'il considère qu'une hiérarchie directoriale efficace devient sa propre source de pérennité, de pouvoir et de croissance. La hiérarchie entrepreneuriale devient alors une hiérarchie absolue et indétrônable. Hors, de telles hiérarchies ont tendance à devenir de plus en plus techniques, professionnelles et indépendantes des propriétaires. Ce qui serait la marque du totalitarisme.

Compte tenu de sa méthodologie et de ses pré-supposés, l'approche d'Alfred Chandler est déterministe. Elle peut nous faire croire que l'évolution naturelle de l'économie pousse à la concentration constante des entreprises jusqu'au moment où l'économie internationale serait un jour aux mains de quelques immenses groupes. Hors, dans tous les secteurs d'activités, y compris au moment de l'analyse d'Alfred Chandler, il a toujours existé des petites et moyennes entreprises (PME) qui servaient de pilier d'innovation et de modulation face aux cycles d'activités. Sans ce secteur immensément créatif et souple de petites structures indépendantes juridiquement, les grands groupes ne pourraient plus fonctionner. En reprenant une image de la théorie biologique, la symbiose est fragile tant pour le grand groupe que pour ses petites structures. Vouloir racheter tous ses co-contractants ne peut que mener à la ruine du grand groupe. Pour contrer cette vision hiérarchique de l'organisation industrielle, la théorie modulaire de la firme, initiée à sa base par Richard Langlois, montre que la main visible, préconisée par Alfred Chanddler est une main qui tend à s'évaporer dans le temps à la lumière de la réalité des faits économiques. Ainsi, la thèse d'Alfred Chandler qui fut un prétexte d'interventionnisme pour la politique publique industrielle, durant de nombreuses années, ne peut plus servir de support théorique solide pour une politique industrielle protectionniste.

Les méthodes rationnelles d’organisation que proposent Alfred Chandler sont réfutées catégoriquement par l'école autrichienne d'économie. Les travaux de Ludwig von Mises et de Friedrich Hayek, dans les années 1920 et 1930, en opposition avec la planification socialiste, affirmant l'impossibilité du calcul économique en système socialiste, furent renforcés par l'approche cognitive de Friedrich Hayek et de Michael Polanyi dans les années 1950 et 1960. Sur le plan de l’épistémologie sociale, les autrichiens soutiennent que la gestion centralisée de l’économie est impossible. Aucun être humain ou ordinateur n'est capable de connaître à tout moment la situation réelle de la société et du système de production. La complexité des relations dans cette société, la variation des données et les anticipations constantes rendent illisible la réalité des faits par un esprit centralisé. En second lieu, les organisations sont partie prenante d'une concurrence, elles sont nécessairement impliquées pour continuellement s'ajuster et améliorer leur présence dans l'économie. En ôtant le processus de découverte de la concurrence, les organisateurs tentent de rendre statique l'économie pour la contrôler rationnellement, ce qui serait contraire à l'effet recherché. Au demeurant, Alfred Chandler, propose dans la structure en "M Form" ou multidivisionnelle, une décentralisation des unités opérationnelles. La direction générale, gardant le contrôle de la stratégie. Mais, dans ce cadre là, il faut espérer que la communication passe facilement entre l'opérationnel et la maison mère. Ceci est possible dans le cas d'une loyauté des opérationnels. Dans la mesure où le lien de confiance se casse (cas des licenciements massifs), l'opérationnel a plutôt intérêt à garder par devers lui des informations à fort contenu stratégique et souvent tacites, qu'il peut exploiter en développement lui-même son entreprise ou en livrant indirectement son expertise auprès d'un autre employeur. Afin de ne pas séparer la relation entre managers et actionnaires et renforcer l'implication des managers salariés dans l'entreprise, de plus en plus d'entreprises offrent la possibilité d'actionnariat aux managers. Cela peut s'effectuer par l'ouverture au capital (achat d'action à prix préférentiel), d'une politique de stock options en fonction des résultats ou de la distribution d'actions gratuites.

Autre point de divergence avec Alfred Chandler, l'influence faussée de Joseph Schumpeter. Sa vision de l'innovation tend à confondre innovation et "culte" technologique. L'approche d'Alfred Chandler embrasse cette antienne selon laquelle, le point de départ de la croissance repose sur l'innovation technologique. Cette vision fallacieuse contribue à renforcer dans les politiques industrielles socialistes que la recherche doit être subventionnée car elle est porteuse de croissance. Certes, Alfred Chandler a raison d'affirmer que l'innovation technologique des moyens de communication (téléphone, télégraphe) et de traçabilité administrative (comptabilité, service client) est apparue avec de nouvelles formes d'organisations des grandes firmes et l'émergence de l'entreprise multidivisionnelle. Mais, en négligeant la présence des hommes et des femmes dans les entreprises, qui sont tous des entrepreneurs, au sens où l'entend Ludwig von Mises, la relation causale doit être inversée. Ce n'est pas la technologie qui favorise la croissance mais le contraire. C'est grâce à des hommes et des femmes qui imaginent le monde différemment, qui conçoivent et qui testent de nouveaux procédés que la croissance émerge, et non le contraire. Ils expérimentent, apprennent et font évoluer des transformations plus ou moins poussives. Ce n'est pas l'ordinateur et l'internet qui améliorent la communication, c'est l'attention et l'application de millions d'êtres humains à faire évoluer, pour leur bien-être respectif, ce moyen de communication, qui, peu à peu, change la façon de concevoir l'organisation des entreprises et qui façonne la croissance. En concevant l'entreprise comme une forme de main de fer sur l'organisation (la main visible), Alfred Chandler en oublie que c'est, peu ou prou, la main invisible qui organise et qui offre le potentiel de création. Le marché n'est pas uniquement une vision réduite de l'offre et de la demande. Ou, autrement dit, le potentiel du marché dépasse le cadre ontologique de la transaction (l'achat et la vente).

Annexes

Notes et références

  1. Comme le signale Serge Schweitzer dans une conférence sur les fondements du libéralisme, la métaphore d'Adam Smith est malheureuse. Tout échange est visible, parce que derrière chacun des échanges il existe des hommes et des femmes qui relient des moyens et des fins. le marché est un ensemble de mains tendues visibles. Cependant, Adam Smith utilise cette image pour signaler les effets inattendus et imprévisibles de ces échanges, qui sont une sorte de main invisible, c'est-à-dire imprévisibles ou sous l'effet de la sérendipité.
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Liens externes


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