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Essai sur les limites de l'action de l'État
Essai sur les limites de l'action de l'État | |
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Ideen zu einem Versuch die Grenzen der Wirksamkeit des Staates zu bestimmen | |
Auteur : Wilhelm von Humboldt | |
Genre | |
Philosophie politique | |
Année de parution | |
1792, 1ère parution 1851 | |
Dans cet Essai, Wilhelm von Humboldt développe une critique méthodique d'un élargissement des fonctions de l'État au-delà de la fonction classique de garantie de la sûreté des individus. Il s'oppose tout particulièrement à ce qu'il nomme le « bien positif » des citoyens pour justifier l'intervention étatique. À l'inverse, il fait un éloge de la liberté comme fondement de la société. | |
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L'Essai sur les limites de l'action de l'État (Ideen zu einem Versuch die Grenzen der Wirksamkeit des Staates zu bestimmen) est un ouvrage du philosophe allemand Wilhelm von Humboldt, écrit en 1792. Il ne put l'imprimer en raison des difficultés économiques liées à la guerre, et l'ouvrage parut pour la première fois en 1851, après la mort de son auteur[1].
Présentation
Dans cet Essai, Wilhelm von Humboldt développe une critique méthodique d'un élargissement des fonctions de l'État au-delà de la fonction classique de garantie de la sûreté des individus. Il s'oppose tout particulièrement à ce qu'il nomme le « bien positif » des citoyens pour justifier l'intervention étatique. À l'inverse, il fait un éloge de la liberté comme fondement de la société.
L'œuvre s'inscrit dans la lignée de l'Aufklärung et est influencée par la philosophie d'Emmanuel Kant, d'Édouard Laboulaye et de la pensée libérale des débuts de la Révolution française avec Mirabeau[1]. Humboldt reprend à ce dernier la devise de l'ouvrage : « le difficile est de ne promulguer que des lois nécessaires, de rester à jamais fidèle à ce principe vraiment constitutionnel de la société, de se mettre en garde contre la fureur de gouverner, la plus funeste des maladies des gouvernements modernes »
Traduit une première fois en français en 1867, le livre n'a été réédité qu'en 2006, par Les Belles Lettres, dans une édition dirigée par Alain Laurent[2].
Il a connu une influence posthume importante sur le mouvement libéral ou libertarien. En particulier, il a servi de vecteur de diffusion des idées de Kant en Grande-Bretagne, et a influencé les idées que le philosophe anglais John Stuart Mill développe dans son De la liberté de 1859. À la même époque, Édouard Laboulaye (auteur de L'État et ses limites, publié en 1863), s'inscrit directement dans sa filiation. Autre exemple, Friedrich Hayek s'y réfère dans La Constitution de la liberté en 1960, en le qualifiant d'« extraordinaire essai »[3], de même que Karl Popper qui s'en revendique dans La leçon de ce siècle (1993)[4]
Citations
- « Je crois maintenant avoir suffisamment démontré pour mon dessein combien est dangereux tout effort de l'État tendant à combattre ou seulement à prévenir la corruption des mœurs, pourvu qu'elle ne porte pas directement atteinte au droit d'autrui ; combien peu on doit en attendre de conséquences salutaires sur la moralité, et combien une pareille action, exercée sur le caractère du peuple, est peu nécessaire, même pour le seul maintien de la sécurité. »
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Édouard Laboulaye, L'État et ses limites, 1863, p. 49.
- ↑ Wilhelm von Humboldt, Essai sur les limites de l'action de l'État, Les Belles Lettres, 2006, 206 p. (ISBN 2251390367)
- ↑ Friedrich Hayek, La Constitution de la liberté, Litec, 1994, p.197
- ↑ Karl Popper, La Leçon de ce siècle, 10/18, p.113-114
Articles connexes
Liens externes
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