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Équivalence ricardienne
Équivalence ricardienne | ||
Définition de Équivalence ricardienne : Théorie économique selon laquelle l'impact des dépenses publiques sur l'économie est indépendant de leur mode de financement (impôt, emprunt ou création monétaire) | ||
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Penseurs | David Ricardo, Robert Barro | |
Courants | Économie | |
Exemples | ||
Étymologie | de David Ricardo | |
Synonymes | Effet Ricardo Barro, effet d'éviction financière | |
Antonymes | ||
Citation | ||
Articles internes | Autres articles sur Équivalence ricardienne |
L'équivalence ricardienne est un concept économique développé initialement par l'économiste David Ricardo. Il est également connu sous le nom d'hypothèse de l'équivalence budgétaire, effet Ricardo - Barro ou effet d'éviction financière (crowding-out effect). Selon cette théorie, sous certaines conditions, les individus réagissent de manière à annuler les effets des changements de politique budgétaire du gouvernement (comme les baisses d'impôts ou les augmentations des dépenses publiques) en ajustant leurs comportements de consommation et d'épargne.
Concept de l'équivalence ricardienne
Initialement formulée par David Ricardo, cette théorie a en particulier été étudiée et affinée par Robert Barro en 1974 dans un article fameux intitulé Are Government Bonds Net Wealth ?.
L'idée fondamentale derrière l'équivalence ricardienne est que les individus prennent en compte les conséquences à long terme des décisions gouvernementales sur leurs finances personnelles. Si le gouvernement choisit de financer une baisse d'impôts ou une augmentation des dépenses publiques par l'emprunt, les individus anticiperont que ces mesures nécessiteront un remboursement futur, généralement sous forme d'impôts plus élevés. En conséquence, les ménages anticipent ces impôts futurs et ajusteront leur comportement de manière à maintenir leur niveau de consommation global inchangé. Si le gouvernement réduit les impôts aujourd'hui, les ménages pourraient choisir d'épargner davantage pour compenser la hausse future attendue des impôts. De cette manière, les effets de la politique budgétaire sur la demande agrégée et l'activité économique pourraient être moins importants que prévu.
L'équivalence ricardienne est soulignée par les auteurs de l'École classique d'économie pour dénoncer les limites d'un interventionnisme qui reposerait sur le déficit budgétaire, en raison du besoin de financement qu'il engendre. Les effets néfastes de l'emprunt d'État se manifestent de deux manières. D'une part, les ressources financières sont détournées de l'investissement productif vers le financement du déficit budgétaire, avec une moins bonne allocation de l'épargne. D'autre part, les emprunts d'État raréfient une épargne dont le prix va ainsi s'accroître ; les taux d'intérêt progressent au détriment des emprunteurs.
Voir aussi
- Théorie du revenu permanent de Milton Friedman
- Robert Barro
- Multiplicateur keynésien
- Plan de relance
- Dette publique
Liens externes
- (fr)« Équivalence ricardienne : Ricardo, Keynes, la dette publique et la jeunesse », concept et analyse chiffrée de l'équivalence ricardienne
- (fr)Robert Barro et l'effet d'éviction financière,
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