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== La légende de Robin des Bois ou la redistribution par le marché ? == | == La légende de Robin des Bois ou la redistribution par le marché ? == | ||
Les mauvaises idées ont quelquefois la vie | Les mauvaises idées ont quelquefois la vie dure, à l'image de la citation fallacieuse de George Bernard Shaw qui déclarait : « Je suis un gentleman : je vis en privant les pauvres ». Cependant, le marché n'obéit pas à la loi de la jungle, bien au contraire. La loi de la jungle s'épanouit là où il n'y a pas de marché. Et il demeure moins productif que des échanges pacifiques annexés à des droits de propriété garantis. Le vol généralisé est symbolisé par les mythes comme celui de Robin des Bois. | ||
La fortune, la prospérité, la richesse ou l'opulence d'un homme d'affaires ou d'un entrepreneur sont liées à l'utilité sociale de son travail. Cette utilité se manifeste par la liberté des consommateurs d'apprécier ou non les produits ou les services d'une organisation dans un marché libre en achetant auprès de cette entreprise. D'autres formes d'accès à la richesse existent comme enfreindre la loi, ce que font les voleurs et les escrocs. Mais tout aussi injuste est d'obtenir de l'[[État]] des privilèges afin d'éviter la concurrence ([[Monopole]]s, [[Protectionnisme]]) par des activités de recherche de rente (lobbying) ou de subventions. | La fortune, la prospérité, la richesse ou l'opulence d'un homme d'affaires ou d'un entrepreneur sont liées à l'utilité sociale de son travail. Cette utilité se manifeste par la liberté des consommateurs d'apprécier ou non les produits ou les services d'une organisation dans un marché libre en achetant auprès de cette entreprise. D'autres formes d'accès à la richesse existent comme enfreindre la loi, ce que font les voleurs et les escrocs. Mais tout aussi injuste est d'obtenir de l'[[État]] des privilèges afin d'éviter la concurrence ([[Monopole]]s, [[Protectionnisme]]) par des activités de recherche de rente (lobbying) ou de subventions. | ||
Dans la légende, Robin des Bois vole les riches (il ne cherche pas à savoir comment ils se sont enrichis) pour donner aux pauvres. Cette vision sympathique trouve également une justification | Dans la légende, Robin des Bois vole les riches (il ne cherche pas à savoir comment ils se sont enrichis) pour donner aux pauvres. Cette vision sympathique trouve également une justification dans son interprétation libertarienne. Robin des Bois peut être considéré comme un ennemi de la tyrannie et de l'abus de droit. Il serait un ami du peuple, un homme qui a volé les collecteurs d'impôts et les aristocrates aux privilèges indus pour redonner l'argent aux victimes paysannes. Cette version est à la fois attrayante et naïve. Car la récupération de la légende par les hommes de l'État ou par ceux qui désirent s'accaparer le pouvoir est très facile. S'ils veulent diriger, proclament tous en chœur ces redistributeurs, ce n'est pas pour la recherche de leur propre intérêt, car ils ont le sens de l'intérêt général. En endossant l'image puissante d'un héros cherchant à obtenir réparation et justice, ces hommes de l’État légitiment leurs opérations de vaste distribution tout en s'accordant une supposée libéralité. | ||
Comment savoir si le bonheur collectif augmente lorsque les pouvoirs publics prennent un euro pour le redonner à une personne pauvre ? Aucune étude ne le démontre. S'appuyant sur [[Anthony de Jasay]], Carlos Rodríguez Braun écrit que pour l'État, la seule façon de résoudre le problème des comparaisons entre les individus est d'imposer ses préférences à l'ensemble de la communauté. [[Bertrand de Jouvenel]], indiquait qu'il ne s'agit pas là d'une redistribution du revenu des riches vers les pauvres, mais de tout le monde vers l'État. Et, réciproquement, l'État finance son budget en prenant l'argent de tout le monde. | Comment savoir si le bonheur collectif augmente lorsque les pouvoirs publics prennent un euro pour le redonner à une personne pauvre ? Aucune étude ne le démontre. S'appuyant sur [[Anthony de Jasay]], Carlos Rodríguez Braun écrit que pour l'État, la seule façon de résoudre le problème des comparaisons entre les individus est d'imposer ses préférences à l'ensemble de la communauté. [[Bertrand de Jouvenel]], indiquait qu'il ne s'agit pas là d'une redistribution du revenu des riches vers les pauvres, mais de tout le monde vers l'État. Et, réciproquement, l'État finance son budget en prenant l'argent de tout le monde. |